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Nouvelle prorogation de l’instruction du dossier Aïda Diongue à la Crei : « Une décision à la fois illégale et inhumaine » selon son avocat

Pour la énième fois, la commission d’instruction près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a prorogé l’instruction, pour deux mois, du dossier de Aïda Ndiongue. Cette décision suffit à susciter la colère noire de Me Mbaye Jacques Ndiaye qui la juge «illégale et inhumaine».


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Juillet 2016 à 17:06 | | 0 commentaire(s)|

A moins qu’il ne s’agisse d’une volonté politique délibérée de bloquer le dossier de Aïda Ndiongue au niveau de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), cette juridiction est manifestement confrontée à un autre obstacle qu’elle ne peut pour le moment surmonter. Et pour cause, pour la énième fois, la commission d’instruction près la Crei a prorogé l’instruction dans cette affaire. L’ordonnance de prorogation a été rendue le 27 juin dernier.
Le fait est que, l’équipe du juge Cheikh Ahmed Tidiane Bèye a prolongé l’enquête, pour 60 jours à partir de la date du 27 juin où l’ordonnance a été rendue, pour le même motif ; c’est-à-dire, une prorogation du délai d’exécution par l’expert de l’audit des marchés publics. Suffisant pour susciter le courroux de Me Mbaye Jacques Ndiaye. «Cette prorogation est à la fois illégale et inhumaine. Elle est Illégale parce que l’instruction elle-même ne peut légalement excéder un délai de 6 mois, alors que Aïda Ndiongue est devant la Crei depuis près de 2 ans. L’on sait aussi que si l’expert n’accomplit pas sa mission dans le délai qui lui est imparti, il doit, d’office, être remplacé. Donc, je ne peux pas m’expliquer toutes ces illégalités. Elle est aussi inhumaine parce que tout le monde sait qu’une décision passée en force de chose jugée a non seulement blanchi Aïda Ndiongue, mais, en plus, la même décision, confirmée en appel, a ordonné la restitution de tous ses biens saisis dans la parfaite illégalité. Et même si l’Etat s’est pourvu en cassation, tout le monde sait que le pourvoi n’est pas suspensif», a pesté l’avocat de la responsable libérale.