Me Abdoulaye Babou persiste et signe. Selon lui, l'ancien ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom, a joué un "rôle néfaste" la veille de la violente manifestation du 23 juin 2011. "Quand le Président Wade m'a demandé, le 22 juin 2011, au Palais de la République, ce qui n'allait pas, je lui ai répondu que les députés n'étaient pas d'accord avec le projet de loi (ticket présidentiel), parce qu'ils pensent c'est destiné à Karim Wade pour le remplacer. Il a donné la parole à Me Ousmane Ngom, et c'est à ce moment qu'il a non seulement approuvé le projet de loi, mais l'a défendu. Argument à l'appui, Me Ngom a convaincu Me Wade de maintenir le projet de loi. Il a défendu bec et ongles le projet de loi du 23 juin 2011. J'insiste. Mieux, il a fait des propositions pour, dit-il, améliorer le texte. Ainsi, il a proposé à Me Wade de porter le quart bloquant de 25 à 33% pour faire passer le projet de loi", révèle Me Babou. Très sûr de ce qu'il avance, l'ancien président de la Commission des Lois invite Me Ngom à un débat public. A défaut, il lui recommande de se faire oublier. "Si c'est pour plaire à quelqu'un, c'est raté, parce qu'un homme d'Etat doit être discret. Il ne reste que la mauvaise foi. Alors, il doit faire profil bas par ces temps qui courent. Je lui conseille d'ailleurs de se retirer de la politique pour faire autre chose", a-t-il lancé.
L'Observateur
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