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On aurait voulu croire à de vraies reformes de l'enseignement supérieur […]


Rédigé par leral.net le Dimanche 12 Juillet 2015 à 18:30 | | 0 commentaire(s)|


D’emblée, il convient de souligner à l’opinion public national et au Chef de l’Etat que le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le Professeur Mary Teuw NIANE est entrain de tenir en otage les étudiants de la diaspora par le retard accusé dans la publication de la liste des bénéficiaires des bourses socio-pédagogiques au titre de l’année scolaire 2014-2015. Pourtant, il importe de préciser que la période de dépôt des dossiers de demande de bourse étrangère pour l'année universitaire 2014 - 2015 était fixée du lundi 28 Juillet au mardi 19 Août 2014 à 17h. Comment concevez-vous ce retard à l’heure où on nous parle de réformes sur la politique d’attribution et plus généralement de l’Enseignement Supérieur ? Disons les choses telles qu’elles se présentent ce Ministère et ses représentants à l’étranger à l’instar du Service de Gestion des Etudiants Etrangers (S.G.E.E.) parlent plus qu’ils ne travaillent. Certainement, la seule excuse itérative reste le fait évoqué tant dans les médias que dans certaines rencontres avec les étudiants ou en particulier des associations étudiantes de la France (FESSEF, Sen’Efficience, L’Etudiant 221, etc.) qui est la réforme de l’Enseignement Supérieur. Et il est à préciser que je parle bien des bourses socio-pédagogiques et non de bourses d’excellence. Ces services aiment bien définir cette notion de bourse socio-pédagogique qui est en effet un accompagnement de l’Etat à l’endroit des étudiants nécessiteux et méritants. Mais sur quelles bases sont attribuées ces bourses socio-pédagogiques ? Sûrement, comme de coutumes, ils vont vous énumérer tout un tas de critères bien pensés et bien formulés mais au final on sait ce qui se passe cette attribution obéit à cette triptyque : lobby – corruption – clientélisme. C’est dire en effet que quand on n’a pas de proches parents ou amis dans le régime en place ou quelqu’un qui peut soudoyer les personnels des services concernés, on ne peut prétendre à une bourse socio-pédagogique ; c’est la triste réalité. Ils répondront que cette année est particulière puisque qu’une commission a été mise en place pour étudier les dossiers au cas par cas. Ce n’est pas vrai. Ils répondront certainement que la liste est entre les mains du Ministre pour une vérification avant de procéder à la validation finale, laquelle réponse est apportée par le Directeur du Service de Gestion des Etudiants Etrangers (S.G.E.E.), M. Moïse SARR à l’occasion de la caravane de la Fédération des Etudiants et Stagiaires Sénégalais de France (FESSEF). On aurait voulu croire à de vraies réformes de l’Enseignement Supérieur et il faut le dire, ce Monsieur à une interrogation que j’ai soulevée lors de cette rencontre sur le retard de la publication de la liste des allocataires, une réplique qui a peut-être échappée au public et qui m’a tant inquiété reste le fait que ce dernier me réponde qu’ils sont des fonctionnaires disciplinés ?! Ce qui veut dire que M. Moïse SARR fonctionne sous le diktat de la logique politique qu’on voit même dans ses réponses contribuant à faire le bilan de la politique du régime en place sur l’Enseignement Supérieur, un moyen de contourner les réponses adéquates qu’on attend de lui. De notre humble avis, nous pensons qu’une réforme serait l’occasion de procéder à des actions plus efficaces et contribuerait à gommer les erreurs du passé mais à notre grande surprise, il n’en est rien si ce n’est pire.
J’en appelle au Chef de l’Etat, à mes chers frères et sœurs étudiants de la diaspora de mettre la pression sur les autorités pour qu’on puisse obtenir gain de cause. Toutes les démarches de passivité ont été adoptées mais ils nous prêtent la mauvaise oreille. Nous comptons passer à une vitesse supérieure si les autorités ne répondent à nos interrogations. Le Collectif des Etudiants de la Diaspora dit non à une certaine « oligarchie » sur l’attribution des bourses socio-pédagogiques et réclame la publication dans les plus brefs délais dans les conditions de la transparence et de l’équité de la liste des allocataires et enfin une nouvelle politique pour palier à ce retard pour les prochaines années.
Un étudiant Sénégalais de Lille