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Outrage à agent : Le chauffeur de Cheikh Amar risque deux mois de prison ferme


Rédigé par leral.net le Mercredi 7 Septembre 2016 à 10:53 | | 0 commentaire(s)|

Le chauffeur du milliardaire, Cheikh Amar, a été attrait à la barre, hier, devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar. Ousmane Seck, puisque c'est de lui qu'il s'agit, était poursuivi pour le délit d'outrage à agents. Selon les infos de La Tribune, les faits remontent en février dernier, à Rufisque. Ce jour-là, le prévenu, qui était à bord d'un véhicule, a eu des bisbilles avec un gendarme. Selon ce dernier, Ousmane Seck roulait en sens inverse au niveau d'un rond point de la vieille ville. Étonné par une telle attitude, il l'a apostrophé pour tenter de le ramener à la raison. Mais, le chauffeur a refusé d’obtempérer. Il s'est ensuivi un échange de propos aigres-doux au moment où le gendarme a voulu confisquer le permis du contrevenant.

Auparavant, renseigne le journal, il lui aurait présenté sa carte professionnelle pour décliner son identité puisqu'il était en civil. Mais, Ousmane Seck a campé sur sa position. C'est sur ces entrefaites qu'il a griffonné, sur un papier, le numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule mis en cause. Ce, dans le but d'aller déposer une plainte sur la table du Procureur.

Plusieurs mois près les faits, Ousmane Seck, qui avait même oublié cet incident est invité à se présenter le 05 septembre 2016, contre toute attente, au commissariat urbain de Rufisque pour affaire le concernant. Sans attendre la date butoir, il a déféré à cette convocation le premier septembre dernier. Il est entendu sur procès verbal. Mais, indique-t-on, les enquêteurs l'accusent d'avoir proféré, à leur encontre, des propos désobligeants dans lesquels il n'a cessé de vanter sa proximité avec Cheikh Amar pour les narguer. Et, sur ces entrefaites, il est mis aux arrêts et placé en garde à vue dans la Chambre de Sûreté du Commissariat urbain de Rufisque, puis déféré au Parquet.

A en croire nos confrères, lors de son procès, hier, le bonhomme, qui est âgé d'une trentaine d'années, a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a même juré sur le Saint Coran qu'en aucun moment, il n'a eu à proférer des injures à l'encontre des hommes de tenue.

Le maître des poursuites a requis une peine de 2 mois ferme en soulignant que même si le prévenu conteste les faits, le procès verbal a été rédigé par des agents assermentés et que la loi 79 - 50 relève que les agents de la gendarmerie peuvent intervenir à tout moment. L'un de ses avocats a plaidé pour une application extrêmement bienveillante de la loi pour lui permettre d'être en compagnie de sa famille le jour de la Tabaski. Me Ciré Clédor Ly a plaidé pour le renvoi des fins de la poursuite, car son client est analphabète et que ses propos ont étés repris en wolof : "Les choses se sont passées au poste de police et il n'y a pas de témoin. De plus, ce sont ses adversaires qui ont rédigé le procès verbal".

L'affaire avait été mise en délibéré pour jugement ce jour.