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Pandémie de Coronavirus au Sénégal : Le spectre de la 4e vague plane avec sa relance en Europe

Malgré les chiffres encourageants sur le recul du taux de nouvelles contaminations, le danger est toujours présent, tant que la Covid-19 ne sera pas maîtrisée dans le monde. Le Sénégal n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague de contamination, d’autant plus que l’épidémie a repris sa marche en avant en Europe


Rédigé par leral.net le Dimanche 14 Novembre 2021 à 09:27 | | 0 commentaire(s)|

Pandémie de Coronavirus au Sénégal : Le spectre de la 4e vague plane avec sa relance en Europe
Depuis quelques semaines, le Sénégal touche du bois. L’avancée de la pandémie de coronavirus est contenue et le nombre de nouveaux cas et de malades ne cesse de baisser. Ce ouf de soulagement des autorités sanitaires pourrait tout de même ne pas durer trop longtemps.

Le spectre d’une quatrième vague de contaminations plane sur le pays, au fur et à mesure que la maladie continue de reprendre sa marche en avant en Europe. Cette dernière est redevenue l’épicentre de la pandémie dans le monde. L’hiver aidant à la reprise des maladies infectieuses, la Covid-19 n’est pas en reste.

Dans un communiqué publié hier, l'agence européenne chargée des maladies a indiqué que la situation sanitaire sur le vieux continent est considérée comme “très inquiétante” dans dix pays et “inquiétante” dans dix autres.

Parmi les 27, la Belgique, la Pologne, les Pays-Bas, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, l'Estonie, la Grèce, la Hongrie et la Slovénie sont dans la catégorie de préoccupation la plus élevée, d’après la dernière évaluation des risques du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC) basé à Stockholm.

Jeudi dernier, l'Allemagne a annoncé avoir enregistré un nombre record de nouvelles infections à la Covid-19, avec 50 196 cas supplémentaires en 24 heures.
Déplorant un “rythme actuel de transmission très préoccupant”, le directeur de l'OMS Europe a même assuré que selon les prédictions de l'organisation, jusqu'à 500 000 Européens pourraient mourir de la Covid-19, d'ici février prochain.

En France, où le Sénégal compte une grande communauté de sa diaspora, la situation actuelle “ressemble clairement au début d'une cinquième vague’’. Selon Olivier Véran, “la circulation du virus s'accélère, 40 % de plus en une semaine’’.
Toutefois, explique le ministre des Solidarités et de la Santé, “la grande différence, c'est que parce que nous sommes massivement vaccinés, parce que nous avons le pass sanitaire, parce que nous respectons les gestes barrières, on peut passer cette vague comme la 4e, avec peu de malades dans les hôpitaux et peu de décès’’.

Faible vaccination
Parmi les premiers pays africains à démarrer une campagne de vaccination, le Sénégal n’a réussi à vacciner qu’environ 5 % de la population, malgré l’objectif d’atteindre 20 % d’ici la fin de l’année. Ce faible taux, combiné au relâchement noté dans l’application des mesures barrières, risque d’exposer le pays à un rehaussement des cas de contamination. Le directeur du Programme national de vaccination alertait déjà sur des milliers de doses de vaccin périmées.

“Au moins 50 000 doses gâchées’’ entre septembre, octobre et novembre, renseigne le Dr Ousseynou Badiane.
Assez pour pousser les pouvoirs publics à revoir leur stratégie ? La tournure des événements en prend le chemin, puisque le président de la République a déjà affirmé sa volonté d’étudier les modalités d’instauration d’un pass sanitaire pour l’accès aux lieux publics, après consultation du Comité national de gestion des épidémies.

“Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas laisser les non vaccinés sceptiques mettre en péril les efforts considérables déployés par les pouvoirs publics, les acteurs de la société civile et surtout nos vaillants professionnels du secteur de la santé, engagés depuis plus d’un an sur le front de la Covid-19, au péril de leur vie et de leur santé’’, affirmait Macky Sall alors qu’il participait en début novembre à la cérémonie de clôture du Sommet sur le sida en Afrique de l’Ouest et du Centre.

La pandémie a déjà montré que partout où il existe de nouvelles vagues, elles peuvent parvenir au Sénégal. Ce fut le cas avec les trois précédentes vagues, parties de la Chine, d’Europe et d’Inde. Alors que la troisième vague a été très meurtrière, une quatrième pourrait survenir avec de nouvelles mutations et de nouvelles inconnues. La meilleure manière de se protéger jusqu’ici, reste la vaccination.
EnQuete