Selon un rapport de l’Organisation mondiale contre la torture (Omct), présentée la semaine dernière à Genève, en Suisse, la torture est présente à toutes les étapes des routes migratoires en Afrique.
«Du Mali au Burkina, j’ai payé entre 5000 et 20.000 FCfa à chaque point de contrôle. Dans cette région, j’ai passé entre 25 et 30 points de contrôle. J’ai été torturé à Kantchari, une petite ville à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger. Là-bas, un policier a mis 60 migrants dans une pièce de 3m x 3m2 et nous a demandé de l’argent. Ils nous ont électrocutés avec un bâton pour nous forcer à payer. Si l’on disait que l’on n’avait pas d’argent, ils nous forçaient à nous déshabiller et à retirer nos pantalons, pour voir où nous avions caché l’argent», témoigne Lamine, un jeune Gambien âgé de 39 ans.
Ces travaux de recherche ont été menés par plusieurs experts issus d’organisations de la société civile («les chercheurs») de huit pays africains (Niger, Tchad, Tunisie, Kenya, Ouganda, Mali, Sénégal et Soudan), d’Italie et d’Espagne, sous la conduite du Secrétariat international de l’Omct et de deux consultantes indépendantes.
Le rapport combine des histoires de violence et d'extorsion par des agents aux frontières, de traite des êtres humains, de prostitution forcée et de viol aux mains de gangs criminels, avec une analyse approfondie des cadres juridiques pertinents.
Il souligne également comment les accords de migration signés par l'Union européenne (UE) et plusieurs de ses États membres avec un certain nombre de pays africains, ont contribué à une augmentation de l'exposition des migrants à cette litanie d'abus. Il propose aussi la création de voies sûres et légales vers l'Europe.
Tribune
«Du Mali au Burkina, j’ai payé entre 5000 et 20.000 FCfa à chaque point de contrôle. Dans cette région, j’ai passé entre 25 et 30 points de contrôle. J’ai été torturé à Kantchari, une petite ville à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger. Là-bas, un policier a mis 60 migrants dans une pièce de 3m x 3m2 et nous a demandé de l’argent. Ils nous ont électrocutés avec un bâton pour nous forcer à payer. Si l’on disait que l’on n’avait pas d’argent, ils nous forçaient à nous déshabiller et à retirer nos pantalons, pour voir où nous avions caché l’argent», témoigne Lamine, un jeune Gambien âgé de 39 ans.
Ces travaux de recherche ont été menés par plusieurs experts issus d’organisations de la société civile («les chercheurs») de huit pays africains (Niger, Tchad, Tunisie, Kenya, Ouganda, Mali, Sénégal et Soudan), d’Italie et d’Espagne, sous la conduite du Secrétariat international de l’Omct et de deux consultantes indépendantes.
Le rapport combine des histoires de violence et d'extorsion par des agents aux frontières, de traite des êtres humains, de prostitution forcée et de viol aux mains de gangs criminels, avec une analyse approfondie des cadres juridiques pertinents.
Il souligne également comment les accords de migration signés par l'Union européenne (UE) et plusieurs de ses États membres avec un certain nombre de pays africains, ont contribué à une augmentation de l'exposition des migrants à cette litanie d'abus. Il propose aussi la création de voies sûres et légales vers l'Europe.
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