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Pêche illicite en Afrique de l’Ouest : Greenpeace immobilise 11 bateaux

Au terme d’une tournée maritime de plusieurs mois, Greenpeace a arrêté 11 bateaux industriels s’activant dans la pêche illicite. Les 13 infractions ont été commises par des bateaux de pêches « battant pavillon chinois italien, coréen, comorien et sénégalais ».


Rédigé par leral.net le Vendredi 5 Mai 2017 à 10:58 | | 0 commentaire(s)|

11 bateaux pratiquant illégalement la pêche illicite ont été saisis en 3 semaines de surveillance conjointe menée par Greenpeace avec les autorités locales dans les eaux ouest-africaines, renseigne un communiqué de l’Ong de défense de l’environnement, rendu public hier, informant qu’au total, 13 infractions à la réglementation sur la pêche ont été constatées durant les deux mois de l’expédition maritime dénommée « Espoir en Afrique de l’Ouest » qui s’est déroulée dans 6 pays ; les résultats de cette tournée qui s’achevée ce week-end à Dakar, ont été consignés dans un rapport préliminaire rendu public aujourd’hui ( hier). Ses conclusions sont symptomatiques du besoin pressant des pêches ouest africaines, de disposer de réglementations efficaces au niveau régional, souligne la note.

En définitive, Greenpeace et des inspecteurs de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Sierra Leone et du Sénégal ont inspecté 37 bateaux de pêche industrielle dans la région. Ainsi, les 13 infractions comprenaient le prélèvement d’ailerons de requins, la taille de mailles de filets incorrecte, le transbordement en mer, l’absence de documents et la pratique de la pêche en dehors de la zone autorisée.

Ces infractions souligne-t-on, « ont été commises par des bateaux de pêche battant pavillon chinois, italien, coréen, comorien et sénégalais ». Lors du dernier cycle de surveillance conjointe au Sénégal, du 25 au 29 avril, Greenpeace et les inspecteurs de la Protection et de la surveillance des pêches (Dpsp) « ont révélé un cas de pêche illégale avéré, le Marcantonio Bragadin, propriété d’une joint-venture sénégalo-italienne, pour obstruction des mailles des filets et des indices de dispositif d’obstruction des mailles par le Kandal III, appartenant à une coentreprise sénégalo-espagnole. Le Marcantonion Bragadin aurait versé la somme de 30 millions de francs CFA (45 700 Euro) le lendemain de l’infraction pour pouvoir continuer à pêcher. Le Kanbal III, quant à lui, fera l’objet d’une enquête complémentaire de la part de la Dpsp ».

Au Cap-Vert, en Mauritanie, en Guinée-Bissau, en Guinée, au Sierra Leone et au Sénégal, Greenpeace recommande la création d’un organe régional efficace de gestion des pêches et que les politiques nationales de pêche soient harmonisées. « La transparence doit être adoptées par tous les pays, y compris dans les accords bilatéraux de pêche, le partage des ressources pour optimiser les systèmes de surveillance des bateaux et la création d’une liste rouge des navires Inn et des capitaines non coopératifs dans la région. Il est urgent de créer un comité de suivi de l’évaluation des stocks et des prises afin d’aligner les capacités de pêche sur les ressources disponibles », propose Greenpeace.

En outre, conclut l’Ong, « les voix des communautés locales de pécheurs, les plus durement frappées par la pêche industrielle dans la région, doivent être au cœur de la planification et de l’application d’un système de gestion des pêches. Avec l’épuisement des stocks, la nécessité d’un tel système se fait urgemment sentir ».

Le Quotidien