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Pêcheurs sénégalais arraisonnés en Guinée Bissau : Les autorités s’engagent à les faire libérer

Les 467 Sénégalais retenus en Guinée Bissau depuis le 14 septembre peuvent espérer une libération prochaine. D’après le Directeur de la pêche maritime, les autorités sénégalaises s’activent à dénouer cette affaire. Pour la libération des deux navires, les autorités bissau-guinéennes réclament 250 millions de francs aux armateurs. Par Papa Ismaila KEITA


Rédigé par leral.net le Lundi 12 Octobre 2009 à 19:37 | | 0 commentaire(s)|

Pêcheurs sénégalais arraisonnés en Guinée Bissau : Les autorités s’engagent à les faire libérer
La perspective d’un rapatriement des 467 Sénégalais retenus en Guinée Bissau suite à l’arraisonnement de leurs navires par une mission de surveillance est de plus en plus probable. L’annonce a été faite par le directeur de la Pêche Maritime, Papa Namsa Keita, qui déclare que «les autorités sénégalaises s’activent pour obtenir leur libération dans les plus brefs délais». Sans pour autant donner de date pour leur rapatriement au Sénégal.
Néanmoins, il a tenu à préciser que les Sénégalais sont actuellement libres de leurs mouvements en Guinée Bissau. Autrement dit, ils ont le droit d’aller et de venir, mais pas de sortir du territoire bissau-guinéen, avant le dénouement de cette affaire.
La mésaventure des Sénégalais, dont la majorité est de Guet Ndar, quartier de la Saint Louis, localité du Nord du pays, remonte à la nuit du 14 au 15 septembre dernier. Un navire de pêche industrielle, dénommé «Kwang II» battant pavillon libérien et ayant à son bord 235 Sénégalais a été arraisonné par une mission de surveillance bissau-guinéenne.
Cette même mission de surveillance a également arraisonné le navire «Chang Gin», qui avait, lui, à son bord, 40 pirogues et 232 sénégalais. Au motif que ces deux navires pêchaient illégalement dans les eaux bissau-guinéennes.
Mais ce qu’il y a de mystérieux et de curieux dans cette affaire, selon le directeur de la Pêche maritime, c’est que le navire «Kwang II» mouillait dans les eaux de la Guinée Conakry au moment de son arraisonnement, et de surcroît, détenait une licence dudit pays.
«Dans ces cas de figure, il est difficile de faire la part des choses et de savoir où se limitent les frontières de chaque pays. Les pays sont souverains en matière de politique maritime», souligne le commandant Matar Sambou de la Protection et Surveillance des pêches.
«Ce sont des situations assez complexes. Nous ne pouvons que privilégier la voie diplomatique», analyse pour sa part M. Keita.
Ces bateaux ramasseurs de grande capacité ont la particularité de faire de longs périples, et recrutent de la main d’œuvre sénégalaise. Mais une fois que l’aventure tourne court, les armateurs tournent le dos à leurs employés.
«Pour parer à tout cela, le Sénégal a commis désormais des observateurs dans les navires pour s’enquérir du sort de ses compatriotes dans les différents périples», ajoute le Commandant Sambou.
S’agissant des amendes portées à l’endroit des deux navires arraisonnés, le montant s’élève à 250 millions de Francs Cfa. Un montant que les armateurs doivent payer intégralement. «L’amende sera payée intégralement par les armateurs. Le Sénégal ne déboursera aucun franc. Certes, nous ne sommes pas concernés directement par cette affaire, mais les autorités veulent apporter assistance à nos compatriotes», indique M. Keita.
La pêche des bateaux ramasseurs, pourtant interdite au Sénégal, est une activité lucrative. Elle rapporte quelques deux milliards de francs Cfa aux usagers, chaque année.
Stagiaire

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