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Peur bleue sur Barcelone

Une semaine noire, marquée par deux revers capitaux, voilà l'ardoise que doit effacer le Barça ce mardi face à Chelsea, en demi-finale retour de la Ligue des Champions. Battus 1-0 à Stamford Bridge, les Catalans se doivent de rectifier le tir, trois jours seulement après un Clasico perdu qui a certainement mis fin à leurs prétentions sur la Liga. Mal en point il y a quelques semaines encore, les Blues sont en position de force.


Rédigé par leral.net le Mardi 24 Avril 2012 à 18:17 | | 0 commentaire(s)|

Peur bleue sur Barcelone
Il y a quelques temps de cela, la perspective d'un match entre le Barça et Chelsea n'aurait pas eu la même résonance. Les Blues auraient été promis à une cuisante défaite, pour ne pas dire une "manita", la fameuse punition à cinq banderilles que les Catalans ont parfois su placer dans les grandes occasions. "Il est clair que Barcelone a un coup d'avance sur tous les autres clubs, admet aujourd'hui encore un Fernando Torres sondé par l'UEFA. Xavi et Iniesta sont capables de dicter le rythme d'une rencontre. Quand on joue face à eux, il faut savoir que ce sont eux qui guident la partie." Pourtant, à quelques heures du coup d'envoi de la demi-finale retour de Ligue des champions entre les deux clubs, la sérénité a clairement pris ses quartiers dans le camp londonien.

A l'aller, la semaine passée, les Blues ont donné une leçon de réalisme à leurs hôtes, s'imposant 1-0 sur un but de Didier Drogba après avoir essuyé une vingtaine de tirs cadrés - dont deux poteaux - et concédé 72% de possession de balle. "De nombreuses équipes qui affrontent le Barça pensent qu'il faut leur subtiliser le ballon, mais je ne pense pas que ce soit possible. Il faut utiliser d'autres armes contre eux. Si vous cherchez à leur prendre le ballon, vous n'y arriverez pas, vous vous fatiguerez et laisserez plus d'espaces à l'adversaire", souffle Fernando Torres, l'un des nombreux éléments ressuscités depuis la prise de fonctions de Roberto Di Matteo. Un manager féru de contres qui a vu sa stratégie défensive déjouée une seule fois jusqu'alors - en 14 parties toutes compétitions confondues. C'était devant Manchester City, sur un score de 2-1 qui, mardi, suffirait au bonheur des Blues.

L'avenir de Guardiola en jeu ?

Invaincu dans son antre à l'échelle européenne depuis octobre 2009 - soit 15 matches dont 13 succès - le FC Barcelone n'est pourtant pas un épouvantail pour Chelsea, parvenu à signer le nul en Catalogne lors de ses trois dernières visites (2-2 et 1-1 en 2006, 0-0 en 2009). "Par le passé, nous avons réalisé de belles choses au Camp Nou. Nous avons de l'expérience à revendre !", rappelle un Petr Cech qui s'est révélé impressionnant d'envergure et de baraka lors du premier acte à Stamford Bridge. C'est dire si le Barça, qui devra par ailleurs composer avec un Didier Drogba un temps incertain mais finalement bien remis de sa blessure au genou, aura fort à faire pour renverser la vapeur et s'offrir une troisième finale continentale en quatre ans.

Pour ce faire, il faudra avaler la pilule du Clasico perdu ce week-end et la digérer. En s'inclinant à domicile contre le Real Madrid (1-2), les Blaugranas ont très probablement renoncé au titre de champion d'Espagne, eux qui accusent désormais sept longueurs de retard sur le leader merengue, à quatre levées du terme de la Liga. Critiqué pour avoir laissé Fabregas, Sanchez ou encore Pedro sur le banc tandis que le jeune Tello prenait place sur le terrain au côté de Messi, Pep Guardiola assument ses choix, même s'il reconnaît s'être "peut-être trompé". A Barcelone, il se murmure que sa prolongation de contrat, suspendue pour l'heure à sa propre décision, pourrait être liée au résultat de cette demie contre Chelsea. Une fois n'est pas coutume, le Barça a sans doute plus à perdre qu'à gagner ce mardi soir.


SOURCE:De Sports.fr