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Plus de 11 000 cas de cancer détectés dont 7 893 décès en 2020


Rédigé par leral.net le Vendredi 5 Février 2021 à 15:30 | | 0 commentaire(s)|

Outre le coronavirus, les maladies non transmissibles comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale et le cancer font des ravages au Sénégal. En attestent les chiffres annoncés hier par la présidente de la Lisca, Dr. Fatma Guenoune et relatifs au nombre de personnes atteintes de cancer.

D'après "L'As", rien que pour l’année 2020, il y a eu plus de 11 377 nouveaux cas de cancer au Sénégal avec 7 893 décès. «Parmi ces cancers, le cancer du col de l’utérus arrive en tête quand on prend tous les cancers, tous sexes confondus. Le deuxième est celui du sein, le troisième est le cancer du foie. Le quatrième est celui de la prostate avec 1 180 nouveaux cas. Arrive en cinquième position le cancer de l’estomac. Nous avons aussi le cancer des enfants avec 800 nouveaux cas et environ 200 décès», annonce-t-elle.

Faisant le bilan des activités de la Lisca durant le mois d’octobre, elle renseigne que 6 181 femmes ont été dépistées pour le sein. «Et parmi ce nombre, nous avons diagnostiqué 520 tumeurs. Nous avons aussi examiné 1 885 femmes pour lesquelles nous avons diagnostiqué 06 cancers du col de l’utérus et 62 lésions précancéreuses», affirme-t-elle.

Pour cette année, annonce-t-elle, la Lisca a prévu de faire le plaidoyer pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, d’autant plus qu’il est le premier cancer en termes de fréquence et de mortalité. «C’est un cancer pour lequel nous pouvons agir en vaccinant les fillettes et en faisant le dépistage. Il faut doter les districts sanitaires d’un appareil de thermo ablation qui permet de détruire la lésion précancéreuse», prône-t-elle.

Selon Dr. Fatma Guenoune, ce cancer est dû à un virus appelé le Human Papilloma Virus (Hpv). «Nous avons au niveau des districts un appareil qui s’appelle le Genexpert, qui permet de détecter le Hpv oncogène. Il y a plus de 100 Hpv parmi lesquels une vingtaine qui est très virulente. Si nous dotons ces appareils de kits, nous pourrons faire le dépistage partout au Sénégal. Ainsi, nous pourrons réduire de 40%, d’ici 2030, le col de l’utérus», soutient-elle.

Revenant en outre sur le vaccin contre le Hpv, Dr Fatma Guenoune souligne qu’il a été testé efficacement et mis sur le marché. «Les pays qui l’ont adopté n’ont plus le cancer du col de l’utérus, parce qu’ils ont vacciné non seulement les fillettes, mais aussi les garçons. C’est lors du premier rapport sexuel que la jeune fille reçoit le virus qui entre dans le col de l’utérus et commence à faire des lésions», explique-t-elle.


Ndèye Fatou Kébé