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Politique et démagogie : L’émergence du mensonge

Le développement d’un pays repose sur une vision politique, économique et sociale soigneusement pensée et élaborée avec le soutien d’une administration moderne et performante. Mais la politique qui doit incarner une vision, des idées, un projet de société et une stratégie de gouvernement partagé avec le peuple est différemment pratiquée dans notre pays. Ainsi, entre le pouvoir et l’opposition, à chacun son Plan Sénégal Emergent.


Rédigé par leral.net le Lundi 10 Août 2015 à 11:59 | | 0 commentaire(s)|

Politique et démagogie : L’émergence du mensonge
Si le gouvernement pose des actes concrets pour la réalisation effective des projets du Plan Sénégal Emergent devant consacrer à terme le progrès économique et social du pays, une mouvance de l’opposition connue sous le nom de Front Patriotique pour la Défense de la République (FPDR) ainsi qu’une partie de la Société Civile ont aussi élaboré leur Plan Sénégal Emergent sous-entendu front du mensonge au peuple basé sur la démagogie et le nihilisme.


Le Plan Sénégal Emergent (PSE) comme la traduction en actes d’une vision politique

Le Président Macky Sall a été élu sur la base de son programme «Yoonu Yokuté» qui est le fruit d’une longue réflexion débouchant sur une véritable vision politique basée sur plusieurs piliers et leviers de développement économique et social. Plus tard, le Plan Sénégal Emergent (PSE) à l’horizon 2035 apparaîtra comme l’aboutissement du Programme «Yoonu Yokuté» conçu comme un nouveau modèle de développement pour accélérer la marche du pays vers l’émergence à court et moyen terme. Cette nouvelle stratégie qui constitue le référentiel de la politique économique et sociale permettra d’engager des ruptures qui se traduisent par des actions hardies pour relever durablement le potentiel de croissance, stimuler la créativité et l’initiative privée. Ce plan doit consacrer l’aspiration d’un peuple à une société prospère et solidaire dans un Etat de droit guidée par trois orientations stratégiques :

• une transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements ;

• une amélioration significative des conditions de vie des populations, une lutte plus soutenue contre les inégalités sociales tout en préservant la base de ressources et en favorisant l’émergence de territoires viables ;

• le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance, de la protection des droits et libertés et de la consolidation de l’État de droit afin de créer les meilleures conditions d’une paix sociale et de favoriser le plein épanouissement des potentialités.

Les trois axes de la Stratégie permettront, par leurs synergies et leurs effets convergents et cumulatifs, de créer les conditions de l’émergence par le règlement de la question vitale de l’énergie, la mise en place d’infrastructures de dernière génération pour le soutien à la production, l’amélioration de l’environnement des affaires, le renforcement du capital humain ainsi que la satisfaction des besoins de financement de l’économie et la modernisation de l’administration publique pour l’adapter aux exigences de performance induites par la stratégie.

Si le PSE est conçu comme étant un programme devant doper l’investissement, la production et la croissance économique du Sénégal, le Plan d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) 2014-2018 des mesures curatives et correctives pour réduire sensiblement les inégalités ou disparités socio-spatiales par l’amélioration de l’accès des populations rurales aux services sociaux de base à travers la mise en place d’infrastructures socio-économiques comme l’eau, l’électricité, la santé, l’éducation, le transport, les services économiques, etc. La réussite de ce programme aura un impact significatif sur le développement humain, territorial, la réduction des inégalités sociales, la production et la croissance économique, le produit intérieur brut, etc.

Après trois années d’exercice du pouvoir, les résultats qui traduisent la vision du Sénégal de demain sont palpables et sans équivoque : modernisation de l'administration, réduction du train de l'Etat avec une diminution considérable du budget de la Présidence, baisse du coût du loyer et des denrées de première nécessité, baisse de l'impôt sur le revenu et suppression de certaines taxes, baisse et stabilisation du prix du carburant, bateaux pour desserte maritime Dakar-Ziguinchor, stabilisation du service de l’électricité, création d’emplois pour les jeunes, construction de plus 2000 logements sociaux, autoroutes, échangeurs, modernisation de l'agriculture et appui aux producteurs, bourses de sécurité familiale, couverture médicale universelle, réforme du système universitaire, création de nouveaux pôles universitaires à Kaolack et à Dakar en 2016, augmentation du nombre de collèges et lycées, création de nouveaux centres de santé et hôpitaux, etc.

La réussite du programme de développement économique et social est une voie permettant de consolider le sentiment d’attachement à la patrie et à la nation ainsi que notre vouloir commun de vie commune. Le régime actuel est en train de proposer une thérapie pour combattre les terreaux tels que la faim et la pauvreté, l’ignorance et l’incivisme, la corruption et la mal gouvernance pour garantir la sécurité, la paix et la concorde nationale face à la montée d’esprits malsains et sataniques.

Des jalons sont posés par le Président Macky Sall et le pays est en ordre de marche pour aller vers l’émergence tant souhaitée par les sénégalais. Il faut souffrir de cécité pour ne pas voir les grands progrès accomplis depuis trois ans.

Le mensonge, la démagogie et la manipulation comme Plan Sénégal Emergent (PSE) du camp de l’opposition
Les récentes sorties de Mamadou Diop Decroix et Oumar Sarr du Front Patriotique pour la Défense de la République (FPDR) et les incidents relatifs à la visite du Chef de l’Etat à l’Université de Dakar le 31 juillet 2015 dénotent l’irresponsabilité, l’incivisme, le non-respect des institutions, l’ignorance et la violence d’une frange de l’opposition sénégalaise consciente que le Président Macky Sall est train de réussir sa promesse électorale de 2012 et cherche à tout prix à créer des troubles sociaux et une instabilité institutionnelle pour l’empêcher de dérouler effectivement son programme de développement économique et social.

A entendre parler certains membres de l’opposition comme Mamadou Diop Decroix et Oumar Sarr, on est bien tenté de se demander si ces apôtres du gouvernement de la rue ont bien fréquenté l’école de la République. Il est bien facile de fournir des informations au public mais si elles ne sont pas expliquées de manière intelligible, on est en train de mentir et de faire dans la démagogie. La force d’un intellectuel réside dans sa capacité à argumenter de manière convaincante l’idée et de lui donner toute sa substance dans l’esprit, la lettre et ses effets. Pour être crédible et fiable, un homme politique qui se dit intellectuel de surcroît ne doit pas tenir un raisonnement comme un citoyen ordinaire mais il doit avec sagesse, humilité et discernement faire preuve d’une profondeur intellectuelle et densité scientifique dans l’approche des questions de développement. Si on aspire à diriger un pays, il faut avoir une meilleure posture intellectuelle en incarnant les valeurs de la République et en faisant preuve d’une grande maîtrise des dossiers et des affaires publiques de l’Etat en cours au lieu de se confiner dans des analyses superficielles de problèmes très complexes.

Pour preuve à vos allégations et contrevérités, prenons de la question de l’eau et l’électricité qui, selon vos dires, sont devenus des services rares au Sénégal. Scientifiquement et intellectuellement, il est plus pertinent et crédible de produire les chiffres et indicateurs comparables entre la période avant 2012 et celle après 2012. Au lieu de verser dans des délires politiciens, il aurait dû nécessaire de s’informer auprès des services compétents en la matière pour vous rendre compte clairement qu’il y a une amélioration nette et tangible du service d’eau et d’électricité. Mieux les coûts de l’eau et de l’électricité ont enregistré une baisse sensible. De même que l’eau et l’électricité, d’autres secteurs de la vie économique et sociale du pays connaissent des performances palpables et appréciables.

La situation pour ces services vitaux était catastrophique sous le régime du Président Abdoulaye Wade avec les coupures intempestives d’eau et d’électricité alors qu’on payait toujours des factures très salées et incompréhensibles. Cependant, comme une bonne partie des dirigeants de l’ancien régime était des apôtres de de l’économie souterraine (drogue, blanchissement, faux billets, détournement de derniers publics, etc.), elle ne pouvait en aucun cas sentir l’effet des factures salées. Il est très facile d’être dans des bureaux climatisés et d’envahir les médias pour crier partout sans preuves ni arguments que le programme du gouvernement ne marche pas mais il suffit d’aller à la rencontre du Sénégal des profondeurs pour certainement changer d’opinion par rapport à votre vision des choses.

La mouvance de l’opposition est attendue sur sa vision du Sénégal futur, son programme et ses idées à proposer aux sénégalais mais elle semble être dans une incapacité léthargique de proposer un projet de société au peuple sénégalais. Incapable de réfléchir sérieusement, le seul programme crédible et alternatif du FPDR se réduit au sabordage du programme du Président Macky Sall et à connaître la date de l’élection présidentielle de 2017 ou 2019. Pour ce faire, elle déroule son propre Plan Sénégal Emergent qui se décline sous forme de mensonges, démagogie et déstabilisation des institutions. La stratégie de ce plan repose sur des leviers que sont la désinformation, l’instrumentation de la jeunesse, l’intoxication et diabolisation du pouvoir. Les moyens pour la mise en œuvre du plan sont la provocation, le vandalisme, le sabotage, l’outrage, l’anarchie, la violence verbale et physique, etc.

Ainsi, il n’est pas du tout surprenant que certains leviers (sabotage, vandalisme et violence physique) de ce plan de l’émergence de FPDR soient mis en application lors de la visite du Chef de l’Etat le 31 juillet 2015 à l’Université de Dakar avec les huées et le jet de pierres sur la délégation officielle. Des étudiants qui caillassent et huent un président de la République en exercice sont des étudiants ignorant royalement les notions comme éducation, civisme, sagesse, discipline, morale et valeurs de la République mais appliquent ce que des irresponsables leur ont appris comme la violence, le vandalisme et les insanités qui se nourrissent de l’ignorance, de l’inconscience, de l’irresponsabilité et de l’obscurantisme. De tels actes indécents montrent clairement qu’il ne suffit pas seulement de s’instruire pour être intellectuel et que la société sénégalaise a fort à craindre demain du nouveau type de sénégalais que l’université va produire si la marche actuelle n’est pas rectifiée.

Au lieu de condamner de tels actes très graves et comparables à un attentat de la part de gens sensés incarner les valeurs de la République pour assurer la relève de demain pour notre pays, la mouvance de l’opposition semble s’en réjouir en ignorant royalement que le Chef de l’Etat est une institution à qui nous devons protection. Ce type de comportements met à nu le modèle de République que l’opposition actuelle offre demain aux citoyens. L’image sera d’autant plus dégradante pour notre pays si les enfants qui regardent ces événements penseront que c’est le modèle parfait de citoyenneté à suivre pour demain.

Notre pays a besoin sincèrement de dialogue, d’amour de la patrie, de respect des institutions, de paix, de fraternité, de cordialité et de concorde nationale pour asseoir les bases fondamentales d’un développement économique et social durable, harmonieux et équitable. Le développement comme l’achèvement d’un projet d’une nation nécessite patience et sacrifice de la part de notre génération et travailler pour la postérité. Malheureusement, l’ascension sociale est tellement ancrée dans les mentalités de bon nombre de nos concitoyens au détriment du développement considéré comme une mise en valeur des ressources et potentialités au service de la nation.

Dr. Ibrahima Sy (PhD)
Environmental Health Specialist
E-mail: ibrahimasy2004@yahoo.fr