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Pour s’assurer d’un second mandat : Voici les 4 défis que le Président Macky Sall doit relever

Hé ! Une lapalissade ! Qu’il soit dit que le Sénégal est un petit pays mais un grand peuple ! Sans verser dans le chauvinisme, c’est justement vrai ! Réputé ici et là comme dans le monde pour la qualité de ses ressources humaines cependant, est-il nécessaire de le dire pour autant que cela soit vrai, bon Dieu ! Cela ne fait pas du Sénégal une république des anges, une planète à part au-dessus des autres planètes notamment celles situées géographiquement en Afrique au Sud du Sahara. L’analyse rapide de la trajectoire historique démocratique de notre pays, nous enseigne, à chaque fois que nous avions été au bord du gouffre abyssal, (en 1962, en 1968, en 1988 et en 2012) le Sénégal a su toujours puiser dans son génie politique, social et religieux pour trouver les ressorts de son redressement à la surprise des pessimistes et des prédicateurs de mauvaises nouvelles.


Rédigé par leral.net le Lundi 10 Août 2015 à 10:50 | | 0 commentaire(s)|

Que l’on soit avec lui ou contre lui, c’est un fait, Macky SALL préside, depuis 2012, à la destinée de notre pays le Sénégal. Pour s’assurer d’un second mandat, le Président de la République se doit absolument de relever ces quatre défis : réduire son mandat de sept à cinq ans conformément à son engagement, respecter le calendrier républicain des élections, entretenir et maintenir le « capital confiance » que le peuple avait placé en lui et la satisfaction d’une série de demandes sociales.

1. Le défi de réduire son mandat présidentiel de sept à cinq ans

Candidat à la Présidentielle de 2012, le Président Macky SALL avait pris l’engagement de réduire son mandat de sept à cinq ans si il était élu. Devenu Président de la république, il a affirmé et réaffirmé plusieurs fois à l’intérieur du pays comme à l’extérieur sa volonté de tenir sa promesse. Curieusement, une partie de ses collaborateurs et militants de parti de l’APR ne veulent pas de cela en développant comme argument pour étayer leur position le respect de la Constitution qui dispose de sept ans le mandat du Président de la République.

Au même moment, certains partisans du Président Macky SALL contre la réduction de son mandat posent la question à savoir : pourquoi le 23 Juin 2012 les gens ont-ils manifesté devant l’Assemblée nationale pour le respect de la Constitution lorsque Me Abdoulaye WADE l’ancien Président de la République a voulu instituer le ticket présidentiel alors que personne n’a bougé lorsqu’il est agi de la réduction du mandat du Président de la république ? Cet argumentaire battu sur du sable mouvant relèverait sans parti pris d’un manque d’inspiration et d’une tentative de brouillage qui ne sert pas Macky SALL, Président de la République, et ne contribue pas non plus à le renforcer politiquement parlant. Les deux situations sont totalement et diamétralement opposées et ne peuvent faire l’objet de comparaison pour un esprit logique. Car elles ont des objectifs et des portées politiques différentes.

Si l’instauration du ticket présidentiel qui a fait sortir le peuple de la ville de Dakar pour manifester devant l’Assemblée nationale « NE TOUCHER PAS A MA CONSTITUTION » était perçue par les populations comme un moyen détourné de placer M. Karim WADE à la magistrature suprême par contre l’engagement du Président M. Macky SALL de réduire son mandat de sept à cinq ans participe davantage à renforcer la démocratie comme lui-même l’avait dit lors de sa manifestation de foi.. En respectant son engagement, le Président Macky SALL suscitera et renforcera la perception positive d’homme de parole et d’honneur que le peuple avait de lui en élisant avec 65% des suffrages exprimés. Trouvera-t-il les moyens nécessaires pour résister à son entourage qui le pousse à se dédire et à imposer sa volonté à lui de respecter sa parole c’est à dire à ne pas se laisser entraîner au renoncement par les charmes et les douceurs du pouvoir ?

2. Le défi de respecter le calendrier républicain des élections

Les élections législatives seront organisées en 2017. Si le Président Macky SALL réduit son mandant de sept à cinq ans, la Présidentielle aura lieux également en 2015.

Le calendrier électoral de la république du Sénégal attendu par le peuple des politiciens semble être trop chargé selon certains analystes et politologues. Ce qui fait que la vie de notre pays est fortement rythmée par les élections. Selon l’actuelle Constitution de 2001 en cours, le mandat du député est de cinq ans. Pour renouveler les membres de l’Assemblée nationale, l’Etat organise les élections législatives tous les cinq ans. Le mandat du Maire est de cinq ans. Pour élire de nouveaux Maires, l’Etat organise les élections municipales tous les cinq ans. Le mandat du Président de la république est de sept ans. Pour se choisir un nouveau Président de la république, l’Etat organise tous les sept ans une élection présidentielle.

On le répétera jamais assez que le candidat Macky SALL avait pris l’engagement de réduire son mandat de sept ans à cinq ans. Cependant, force est de constater que depuis qu’il est élu président en 2012, le peuple des politiciens qu’il faut différencier nettement du peuple sénégalais demeure dans l’expectative de recevoir le calendrier électoral ; qui est au jour d’hui, organiquement lié à la volonté du chef de l’Etat.

Enfin, si le Président Macky SALL réduit son mandat de sept à cinq ans, les citoyens sénégalais seront convoqués aux élections trois fois en deux ans : le referendum les législatives et la présidentielle. Aussi, pour moult raisons, le régime du Président Macky SALL peut décider d’organiser cumulativement la présidentielle et les législatives. Cependant, si le Président Macky SALL se dédit, la présidentielle aura lieu en 2019. Et les législatives en 2017, sauf en cas d’intervention dans le processus de forces majeures. Le manque de visibilité concernant la date exacte de la présidentielle c’est ce qui inquiète le peuple des politiciens. Le respect du calendrier électoral dépendra du respect par le Président de la république M. Macky SALL de son engagement de réduire son mandat de sept à cinq ans.

3. Le défi d’entretenir et de maintenir son « capitale confiance » vis-à-vis du peuple sénégalais

Le Président Macky SALL est élu en 2012 avec 65% de suffrages exprimés. La réduction de son mandat de sept à cinq ans fut un des éléments qui a suscité le plus d’espoir et qui a le plus contribué à la capitalisation importante de son « capitale confiance » qui l’avait conduit à gagner la présidentielle de 2012. Le Président Macky SALL est un libéral d’obédience politique mais qui agit en socialiste en termes de valeurs. Pour preuve, la nature des mesures politiques et sociales qu’il a prises en faveur des populations démontrent encore une fois de plus s’il en était besoin son souci d’équilibre entre le monde rural et le monde urbain en mot son attachement à la justice sociale.

La couverture maladie universelle, la construction de nouvelles unités hémodialyse et la gratuité des dialyses, la gratuité des soins des enfants de moins de cinq ans, la gratuité de la césarienne à Dakar à la suite des régions, la nouvelle loi sur la location, la réduction de l’impôt sur les salaires etc sont autant de mesures salutaires à mettre à l’actif du Président Macky SALL.

En substance, tant de choses ont été faites en faveur des populations, mais on a l’impression globalement que rien n’a été fait. Au contraire ! Devant une telle situation incompréhensible du point de vue de la station politique certains pointent du doigt la communication du Président de la république et du gouvernement d’autres le comportement de l’insaisissable peuple sénégalais. Voter pour quelqu’un peut être soit une question de confiance et non de programme soit une question de feeling et non de réalisations. C’est pourquoi, l’option prise par le Président Macky SALL, sous le conseil de ses communicant,s de communiquer par les actes me semble pas être la bonne voie à suivre. Elle participe à faire de lui un incompris autant pour certains de ses collaborateurs que pour le peuple sénégalais (exemples l’envoi des soldats au Yemen, la réfection du building administratif, le centre international Abdou DIOUF de Diamnadio, la traque des biens mal acquis, la gratuité des soins de moins de cinq ans etc)

Par ailleurs, en laissant sa famille envahir l’espace politique, le Président Macky SALL s’est mis sur le dos, d’inconditionnels puristes de la république même si le fait qu’il nomme son beau-frère M. Mansour FAYE ( qui en a les compétences) ministre n’est pas interdit. Selon une certaine opinion, si Alioune SALL n’était pas le frère de M. Macky SALL Président de la république, il n’allait jamais pas être élu Maire de Guédiawaye, si Mansour FAYE n’était pas son beau-frère, il ne serait point élu Maire de Saint de Louis après toutes les péripéties que l’on connait et qui l’a conduit à la tête de la ville de NDAR. Cela est également valable pour M. Abdoulaye TIMBO, Maire de la ville de Pikine oncle du Président Macky SALL.

En effet, tous les présidents démocratiquement évincés du pouvoir sont souvent mal compris par leur peuple respectif. Et pour entretenir et maintenir son « capital confiance » le Président Macky SALL doit changer son fusil d’épaule en expliquant davantage le sens de son discours, de ses mesures et de ses actes pour être bien compris en vue d’être soutenu dans ses efforts de conduire le Sénégal au développement économique ,social et culturel à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE).

4. Le défi de la satisfaction de la demande sociale

La traque des biens mal acquis a démarré pour rappel au lendemain de la survenue de la seconde alternance politique intervenue en 2012.. Elle a été présentée comme une demande sociale par certains politiciens pour justifier les poursuites qui ont été enclenchées contre les dignitaires de l’ancien régime par le procureur spécial à la cour de répression de l’enrichissement illicite.

Au fait, la traque des biens mal acquis est-elle une demande sociale ? Si telle est le cas je me demande quand est-ce que ça avait été décidé ? Qui l’avait décidé ? Où ça avait été décidé ? Je suis estomaqué. Ah oui ! Parce que pendant la campagne électorale ce sont les politiciens qui parlaient aux populations et non le contraire pour leur dire « allez y quand vous aurez le pouvoir faites ceci ou faites cela » La traque des biens mal acquis n’est pas une demande sociale. Elle n’est même pas une réédition des comptes. La réédition des comptes est naturelle et normale dans un Etat de droit.

La demande sociale est une exigence permanente et éternelle que tous les gouvernements du monde connaissent. Elle est leur ’ennemi numéro un. Revêtant plusieurs aspects, la demande sociale a plusieurs significations. Dans la bouche du politicien, la demande sociale est un fourre-tout où on met du tout et rien.

L’emploi des jeune un des aspects de la demande sociale tous les gouvernements successifs que nous avons connus au Sénégal depuis 1960 à nos jours (2015), n’ont jamais ressui à mettre en place un système de quantification des offres et des demandes d’emplois. Ce qui témoigne de l’absence de méthode et d’organisation dont souffre les régimes africains. Aujourd’hui, personne n’est capable de dire avec exactitudes les chiffres des demandes et des ‘offres d’emplois dans notre pays. Sur ce chapitre, le régime de Me Abdoulaye comme celui de M. Macky SALL a fait beaucoup d’efforts de recrutement. Le Président Macky SALL aura bougrement à gagner en mettant en place une commission nationale chargée de faire l’audit secteur après secteur, des possibilités d’offres et de création d’emplois. C’est la seule façon d’avoir une vue globale sur l’emploi au Sénégal.

Enfin, les autres demandes social es dont il faut relever le défis sont : la diminution du prix des denrées de premières nécessités (riz, huile, sucre) et l’application effective des dispositions de la loi sur la location. Tous les effets positifs qui avaient attendus de la loi sont annihiler par le manque de mise en application de mesures d’accompagnement.

Baba Gallé DIALLO
Réalisateur
Email : bbgd70@yahoo.fr