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Pourquoi le marché immobilier risque de craquer

Les prix de l’immobilier sont repartis à la hausse dans de nombreuses grandes villes. Mais cette remontée n’est pas tenable, prévient Jacques Friggit, chargé de mission au Conseil général de l'environnement et du développement durable. L’économiste juge qu’une baisse de 30 à 35% d’ici huit ans est probable. Sa théorie : les prix de l’immobilier ne peuvent s’éloigner trop longtemps du revenu moyen des ménages. Or cet écart n’a jamais été aussi élevé qu’aujourd’hui, selon les travaux de ce statisticien qui se base sur des séries de chiffres depuis 1965. Explications, graphique à l’appui.


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Octobre 2010 à 14:24 | | 0 commentaire(s)|

Pourquoi le marché immobilier risque de craquer
Evolution des prix des logements par rapport aux revenus des ménages de 1965 à 2010 :

De 1965 à 2000 : « le tunnel de Friggit »
Entre 1965 et 2000, les prix de l’immobilier augmentent de pair avec les salaires des Français. Le rapport prix des logements / revenu des ménages évolue dans un intervalle de plus ou moins 10%. C’est le fameux tunnel de Friggit. Même le mouvement spéculatif, qui fait flamber l’immobilier de la région parisienne et de la côte d’azur entre 1987 et 1991, est rapidement corrigé. Dès 1995, le niveau des prix se retrouve en phase avec celui des revenus.

2000 à 2008 : la bulle se gonfle
A partir de 2000, les prix de l’immobilier s’envolent partout en France, s’écartant fortement du niveau de revenu moyen des ménages. En 2008, l’indice des prix des logements anciens dépassent ainsi de 70% le fameux tunnel. Jacques Friggit attribue entre autres cette hausse vertigineuse aux facilités de financement accordées durant cette période (forte baisse des taux et augmentation des durées d’emprunt) et à un report massif des investisseurs sur la pierre : « échaudés par la krach boursier de 2000, les Français se sont détournés de la bourse. »

2008 à 2009 : pas de réajustement des prix malgré la crise
Frappées de plein fouet par la crise des subprimes, les banques françaises ferment le robinet du crédit… gelant les transactions immobilières et entrainant une baisse des prix à partir de fin 2008. Tout le monde parie alors sur un krach. Las, le plan de relance de l’Etat (doublement du prêt à taux zéro pour l’achat dans le neuf, réduction d’impôt Scellier pour l’investissement locatif…) et la forte baisse des taux relancent les transactions et les prix dès mi-2009.

Capital.fr

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