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Pr Alioune Badara Diop sur les révélations du Colonel Ndaw : « Le silence du président de la République est pesant»

Le Pr agrégé de droit à l’Université Cheikh Anta Diop, Alioune Badara Diop a analysé sur les ondes de Sud Fm les révélations contenues dans le brûlot du Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw : « Pour l’honneur de la gendarmerie sénégalaise». Tour à tour, il apprécie l’attitude de l’auteur du brûlot du Colonel Ndaw, du Général Abdoulaye Fall, la sortie du ministre des Forces Armées, et surtout le silence du président de la République.


Rédigé par leral.net le Dimanche 20 Juillet 2014 à 13:48 | | 7 commentaire(s)|

Pr Alioune Badara Diop sur les révélations du Colonel Ndaw : « Le silence du président de la République est pesant»
Selon le Pr Alioune Badara Diop, dans la tradition démocratique, le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw a peut être manqué à un droit de réserve, car la gendarmerie sortirait, dans tous les cas, affaiblie par les révélations du Colonel Ndaw. « Toutefois, s’en presse-t-il d’ajouter le vocable de grande muette est révolue avec le boom médiatique». Par contre, il juge «intempestive», la sortie du ministre des Forces Armées qui aurait dû parler comme son collègue des Affaires Etrangères avec beaucoup de précautions.

Poursuivant son analyse, il soutient que «le silence du président de la République est pesant». Pour le Pr Alioune Badara Diop, l’intervention du chef de l’Etat, en tant que chef suprême des Armées dans cette affaire serait justifiée et opportune. «Le chef de l’Etat, chef suprême des Armées devrait tout faire pour diligenter cette affaire en demandant tout simplement au Général Abdoulaye Fall de se présenter devant les juridictions compétentes pour laver son honneur». Sinon, poursuit-il, «c’est l’intéressé lui-même, en l’occurrence le Général Abdoulaye Fall de prendre ses responsabilités de venir s’expliquer puisque si les faits (corruption, complicité avec la rébellion, …) dont on l’accuse, s’avèrent, sa responsabilité politique, civile et politique est engagée».

Par ailleurs il attire l’attention des autorités sénégalaises sur le fait que la société civile sénégalaise a des entrées au niveau des chancelleries occidentales et y est bien écoutée. Or ces chancelleries sont pour la plupart des bailleurs de fonds du Sénégal.

Ferloo