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Prélèvement de conformité fiscale: Les commerçants et industriels dénoncent et souhaitent des concertations

L’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis) est revenue à la charge. Cette fois, pour dénoncer le Prélèvement de conformité fiscale (Pcf). Face à la presse lundi, ses membres parlent d’arnaque et lancent un appel aux autorités compétentes.


Rédigé par leral.net le Mardi 21 Septembre 2021 à 12:14 | | 3 commentaire(s)|

D'aprés "Libération" online, l’Association des commerçants et industrielles du Sénégal (Acis) a encore enfilé la tenue de guerre pour dénoncer le Prélèvement de conformité fiscale (Pcf). Face à la presse ce lundi, Mouhamadou Seck, le secrétaire général de l’Acis-section Hlm, s’est montré catégorique : « Malgré nos multiples sorties, la situation demeure intacte par rapport aux difficultés que nous vivons depuis toujours. Maintenant, c’est le comble avec une nouvelle mesure. Il s’agit du Prélèvement de conformité fiscale ou Pcf. Cette mesure insensée, impopulaire, injuste et hors norme, menace notre secteur de disparition et dirige le pays vers une crise socio-économique sans précédent. Si c’est un impôt, le procédé de prélèvement est anormal et le vide de toute sa substance. Et c’est plus qu’une arnaque, car il n’existe nulle part dans le monde un tel mode d’imposition », a-t-il fait savoir.

Mouhamadou Seck d’alerter : « Cet impôt va retarder considérablement les délais d’enlèvement des containeurs, ce qui va engendrer des conséquences négatives. Donc, il est en porte-à-faux avec les accords de Bali du 07 décembre 2013, dont l’un des éléments est la célérité dans les procédures douanières. Maintenant, nous alertons l’opinion sur la situation en précisant que ce fameux Pcf n’est rien d’autre qu’une taxe sur la consommation, au moment où les Sénégalais souffrent de la cherté du prix des denrées ».

Selon M. Seck, tous les arguments avancés pour justifier ce prélèvement, sont fallacieux. « C’est une gymnastique fiscale opérée par le gouvernement, avec la présumée suppression de certaines taxes pour, en réalité, en créer d’autres, cette fois-ci, plus lourdes. Cet impôt va avoir des incidences insupportables sur le quotidien des Sénégalais, du fait de son taux très élevé qui, en réalité, varie entre 12,72% et 16,32% selon la catégorie. Tous les arguments avancés pour justifier ce prélèvement sont fallacieux.

Le seul fait qui justifie cet acharnement est la surcharge de l’Etat du Sénégal, qui doit revoir à la baisse son train de vie. Certes, tout le monde doit payer l’impôt et on est partant, mais qu’on le fasse dans les règles de l’art. C’est d’ailleurs tout le sens de nos différentes saisines sans suite de la Direction générale des impôts et domaines, pour une collaboration dans ce sens », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Nous invitons le ministre des Finances à suspendre cette mesure et à ouvrir incessamment des discussions. Nous lançons également un appel solennel aux autorités compétentes, pour l’ouverture des négociations sur ces différentes questions afin de trouver une issue heureuse ».

Ndèye Fatou Kébé