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Présidentielle en Guinée-Bissau: Des hackers ont trafiqué les résultats en faveur de Sissoco Embaló (Sabado)

Selon l’hebdomadaire portugais « Sabado », les élections présidentielles du 29 décembre dernier en Guinée-Bissau ont été sabotées par un groupe de hackers. La fraude informatique a été orchestrée depuis Barreiro, une commune du Portugal, située dans le district de Setúbal. Payés 75 milliers d'euros (environ 50 millions de F Cfa), les hackers au nombre de trois, seraient entrés dans le serveur de la Commission électorale nationale, avant de dénaturer le résultat final, attribuant la victoire à Umaro Sissoco Embaló, candidat du Mouvement pour l'alternance République démocratique de Guinée-Bissau (MADEM-G15).


Rédigé par leral.net le Jeudi 30 Janvier 2020 à 12:34 | | 0 commentaire(s)|

Présidentielle en Guinée-Bissau: Des hackers ont trafiqué les résultats en faveur de Sissoco Embaló (Sabado)
Toute l'histoire ressemble à un film. L'embauche de pirates à Barreiro, qui ont infiltré l'ordinateur central de la Commission électorale nationale (CNE), les virus qu'ils ont laissés dans le système et la guerre des paiements, qui est à l'origine de la révélation de l'ensemble du dispositif, promettent de provoquer un revirement dans le processus électoral.

Le candidat Sissoco Embaló a remporté le deuxième tour avec 53,55% des voix mais une série d'irrégularités administratives - telles que l'absence de registre des résultats -, avait déjà conduit Domingos Simões Pereira, candidat soutenu par PAIGC, à contester l'élection . Maintenant, avec ces nouveaux faits, tout le processus peut imploser et conduire à de nouvelles élections.

Une enquête menée par ""SÁBADO ces dernières semaines - sur la base de l'analyse et de la collecte de documents, de témoignages, de messages écrits et sonores -, montre qu'un acte de piratage informatique a été commis, par un groupe d'au moins trois personnes, de nationalités différentes, négocié et développé à partir du Portugal. Cette affaire, outre l'ingérence électorale à Bissau, prouve la relative facilité d'embauche de «hackers» au Portugal et les prix pratiqués.