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Présumé transfert de 5 000 électeurs à Dagana: Le PDS met en gare l’APR


Rédigé par leral.net le Vendredi 3 Mars 2017 à 10:28 | | 0 commentaire(s)|

 
 
Après la coalition Manko Wattu Senegaal, c’est autour de la Fédération départementale du PDS à Dagana de s’insurger contre le « transfert d’électeurs » au nord du pays à propos des élections législatives du 30 juillet prochain. Comme si la Fédération départementale du PDS à Dagana voulait conforter les accusations de fraude de la coalition Manko Wattu Senegaal.
 
Oumar Sarr et Cie ont en effet promis d’utiliser toutes les voies de droit pour que la chaîne de fraude électorale de Dagana soit identifiée et éliminée définitivement."Chercher à déplacer 5.000 personnes à Dagana, comme le veut l’APR, rien que pour s’assurer une improbable victoire dans la commune, on ne sait pour quelle raison, quitte à se battre avec les populations qui chercheront à défendre leur bastion et leur victoire, est difficilement compréhensible. Ces fraudes donnent assurément un visage hideux à notre démocratie dont l’un des fondements est le respect de nos lois électorales et l’interdiction de faux et de vols."
 
 "Le PDS défendra la démocratie ", maintiennent-ils, « Incapable de gagner la commune de Dagana, l’APR a décidé de passer par une autre stratégie en transférant des milliers d’électeurs vers la commune. Ainsi de jeunes chômeurs de Dakar, de Saint¬Louis, de Kaolack, de Thiès, de Lompoul, de Podor et d’autres communes du département de Dagana (Richard¬Toll, Mbane, Bokhol et Ross-¬-Béthio notamment) ont été frauduleusement inscrits dans la commune », accusent d’emblée ces libéraux.

Selon eux, « le procédé que l’APR a trouvé à Dagana est simple : fabriquer de faux certificats de résidence et moyennant de l’argent pour l’inscription et une promesse d’indemnisation substantielle le jour du vote, et du travail à la Senelec.
 
 Pour obtenir ces faux certificats, ils ont … fabriqué un certificat de résidence en scannant la signature d’un adjoint au Maire et l’ont multiplié par milliers. Après un suivi à la trace depuis quelques semaines, quelques¬uns parmi eux ont été finale- ment pris la main dans le sac. Quatre (4) jeunes habitants de la commune de Richard¬Toll (A. MBODJ,A.GAYE,M.NDIAYE,P.O. FALL) ont été inscrits à Richard¬Toll comme électeurs de la commune de Dagana avec de faux certificats de résidence et tous les documents sont aujourd’hui en notre possession.

 
Le Maire de Dagana a demandé aux avocats du parti de déposer une plainte contre ces jeunes frauduleusement inscrits comme électeurs de Dagana et contre les commanditaires pour que toute la chaîne des fraudeurs soit démasquée », poursuivent-ils.

Le PDS qui a saisi la CENA et le ministre de l’Intérieur compte débusquer tous les cas d’inscription frauduleuse introduits par ce procédé dans le fichier électoral. «Les articles L36 et L37 de la loi portant code électoral sont sans équivoque sur la composition des listes électorales dans les communes, et les lois portant refonte partielle des listes électorales et création de la carte biométrique CEDEAO ainsi que les décrets d’application exigent pour les nouveaux inscrits dans les communes l’extrait de naissance et le certificat de résidence.
 
Non contents de contourner la loi électorale en inscrivant de faux résidents à Dagana, ils ont fait du faux et de l’usage de faux. »

Pour l’un des principaux partis de l’opposition, «ces mêmes personnes, lors du référendum, constatant que le NON l’avait emporté dans tous les bureaux de la commune, avaient, par rage, versé de l’eau dans les urnes du bureau pour empêcher le décompte final avec la victoire éclatante du Maire et de ses partisans. Ce n’est pas parce qu’on est militant de l’APR qu’on a le droit de fouler du pied les lois de notre pays, surtout en matière d’élections, fondement de notre démocratie.
 
Les faits nous semblent particulièrement graves pour notre démocratie d’autant plus que les inscriptions frauduleuses de Dakar ont été effectuées à la commission administrative sise à la sous¬préfecture de Dakar Plateau, montrant peut¬être une implication du Ministère de l’Intérieur, aujourd’hui chargé des élections. »
 
Source Libération