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Procès Caisse d'avance: Les derniers mots des prévenus

Le 30 mars prochain, le Tribunal va rendre sa décision dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Tel en a décidé, hier, le juge Malick Lamotte, au terme des débats et des plaidoiries des avocats de la défense. Mais, auparavant, le président Lamotte a donné la parole aux prévenus, afin qu’ils disent chacun leurs derniers mots. A l’exception de Fatou Traoré et d’Ibrahima Yatma Diaw, tous se sont prêtés à l’exercice. Le journal «Les Echos» vous restitue les mots de Khalifa Ababacar Sall et Cie.


Rédigé par leral.net le Samedi 24 Février 2018 à 12:08 | | 0 commentaire(s)|

Khalifa Ababacar Sall : «je veux que tous mes co-prévenus soient relâchés et que je sois le seul à affronter le reste, parce que c’est à cause de moi qu’ils sont là»

«Je rends grâce à Dieu et je le remercie. Je le remercie aussi d’avoir élargi nos deux co-prévenus que sont les percepteurs, dans cette affaire où ils n’ont rien à voir. Les raisons pour lesquelles nous sommes ici, sont connues. Mais nous n’avons rien fait de répréhensible. Je suis là parce que, sur le plan politique, j’ai pris des décisions qui ne plaisent pas et j’en assume les conséquences.

C’est pourquoi je dis que les autres ne doivent pas être là. Les percepteurs, je les connais. Ils ont parlé de bilan, mais c’est l’effort de chacun à la mairie. Je demande la relaxe pour Mamadou Oumar Bocoum, Ibrahima Touré, mais également pour les autres. Ils n’ont rien fait. Ils souffrent le martyre. C’est injuste et j’en souffre aussi. Si j’avais un vœu à formuler, c’est qu’ils puissent être relâchés et que je sois le seul à affronter le reste, parce que c’est à cause de moi qu’ils sont là.

Je remercie mes avocats pour l’excellent travail qu’ils ont fait. Je leur dis qu’ils ont ma confiance, mes remerciements et ma gratitude. Mes remerciements sans faille aussi à tous mes proches, mes sympathisants, à toutes les autorités politiques et religieuses. J’ai contesté tout ce qui m’a été reproché. Toute ma vie, je l’ai passée au sein de l’Etat. Les raisons sont politiques. J’ai toujours été irréprochable, à toutes les fonctions que j’ai occupées ; je n’ai jamais eu un quelconque grief. Je voulais réitérer aux citoyens, mon engagement, ma disponibilité à servir ce pays quelles que soient les circonstances dans lesquelles je le ferai.

Mbaye Touré : «C’est une affaire qui fait très mal, parce qu’il s’agit d’accusations humiliantes»

«C’est une affaire qui fait très mal, parce qu’il s’agit d’accusations humiliantes. Je viens d’une famille qui ne connait pas l’escroquerie. Je voulais dire à toute ma famille que moi, Mbaye Touré, je n’ai jamais mené des activités pour soustraire des deniers publics. Je n’ai jamais escroqué, depuis 25 ans que je travaille à la ville de Dakar.»

Amadou Moctar Diop : «Je n‘ai jamais pensé dans ma vie que je serai ici un jour pour être jugé»

«Je n’ai jamais pensé dans ma vie que je serai ici un jour pour être jugé. De ma tendre enfance jusqu’au crépuscule de ma carrière, je n’ai jamais connu cela. Mais, du fond de ma cellule, j’ai fait beaucoup de lecture et j’ai retenu ces phrases : ‘’accomplissez vos actes comme si c’étaient les dernières choses à faire. Dans la vie, il y a des choses qui dépendent de vous et des choses qui ne dépendent pas de vous, mais apprenez à les supporter’’. J’ai appris à les supporter.»

Yaya Bodian : «Je ne suis pas un escroc et je n’ai jamais volé. 12 mois en prison, c’est difficile ; je demande pardon à ma famille»
«Je ne suis pas un malfaiteur, ni un escroc et je n’ai jamais volé. Je demande pardon à ma famille pour le tort que je lui ai causé. Ils ont tout entendu, surtout à travers la presse. Je demande surtout pardon à mes épouses parce que 12 mois en prison, c’est difficile ; et elles ont fait face aux dépenses, parce que papa n’est pas là. Pardonnez-moi pour ce tort !»

Ibrahima Touré : «Je n’ai rien à me reprocher»

«Je conteste les faits. Je n’ai rien à me reprocher.»

Mamadou Oumar Bocoum : « A mes co-prévenus, je souhaite que Dieu les protège»
«Je maintiens mes déclarations. Je conteste les faits et j’estime je n’ai rien à faire ici. A mes co-prévenus, je souhaite que Dieu les protège.»






Source: Les Echos