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Procès Imam Ndao et Cie : Me Demba Ciré Bathily démonte le réquisitoire du parquet plaide l’acquittement de son client


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Mai 2018 à 12:58 | | 0 commentaire(s)|

Le procès d’imam Alioune Ndao et Cie a repris ce lundi 28 mai devant la Chambre criminelle spéciale de Dakar avec les plaidoiries de la défense. En ce 24e jour de l’audience, Me Demba Ciré Bathily intervenait pour le compte de l’accusé El hadji Mamadou Ba dit Mama Ba qui encourt 15 ans de travaux forcés.

L’avocat s’est attaqué en premier lieu à l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction qui a violé d’après lui, les droits de son client. « Dans le cadre de l’administration de la justice, ce qui est mauvais c’est de faire semblant au lieu de ratifier ce qui est semblant. L’échange de l’inculpé avec le juge d’instruction doit se faire en présence d’un avocat en vertu de l’article 164 du Code de procédure pénale. Ce n’est pas acceptable qu’un acteur de par sa position écarte un autre acteur. Parce que lorsque l’avocat commis d’office pour mon client s’était absenté, le juge d’instruction l’a entendu sans assistance », a dénoncé Me Demba Ciré Bathily.

Pour le crime d’apologie au terrorisme, la robe noire a souligné qu’aucun des accusés n’a eu à commettre cette infraction encore moins son client. « C’est le fait de donner un jugement favorable à un acte terroriste publiquement via les radios, réseaux sociaux entre autres. Mais Il faut au préalable qu’un acte de terroriste soit posé. Monsieur le procureur cherche tout simplement à nous faire peur », a-t-il défendu.

Poursuivant son argumentaire, Me Bathily de préciser : « Mama Ba n’a participé ni près ni de loin à une rencontre. Il n’a eu gérer aucun fonds. Le procureur a fait une confusion entre les infractions de financement et de blanchiment de capitaux. Financer le terrorisme, c’est collecter gérer transférer des fonds pour financer intentionnellement un acte de terrorisme».

Le crime d’association de malfaiteurs en vue d’un acte de terrorisme renchérit la robe noire, n’est pas aussi établi. « Parce que mon client n’a pas effectué son voyage en Lybie. Il a dit à l’enquête préliminaire qu’il s’était endoctriné du fait des prêches de Moustapha Faye et de Pape Moussa Sow qu’il avait connu dans la mosquée de Yoff. Ces derniers avaient juste usé de sa sensibilité et on était à ce stade à un débat d’idées, de convictions. Je vous demande monsieur le juge, l’acquittement de mon client et la restitution de ses biens saisis », a-t-il sollicité.







Kady FATY, leral.net