leral.net | S'informer en temps réel

Procès Imam Ndao et Cie - Me Malick Basse : « Ce procès est le procès de la honte… »

A la reprise du procès d’imam Alioune Ndao et Cie ce jeudi, devant la Chambre spéciale de Dakar, c’est Me Malick Basse, un des avocats de l’ex-combattant d’Aqmi Abdou Khakim Mbacké Bao, qui a pris la parole. Mais la robe noire qui a plaidé la démence en vertu des dispositions de l’article 50 du code pénal, n’a pas été tendre avec le représentant du Ministère et de l’Etat du Sénégal, qu’il accuse de vouloir faire plaisir à la France dans ce dossier.


Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Mai 2018 à 17:21 | | 0 commentaire(s)|

« J’ai honte pour mon pays ! Monsieur le procureur de la République a fait son réquisitoire en faisant allusion à la France. Parce que, tout simplement, on a reçu des fonds venant de ce pays. On traîne 29 Sénégalais bon teint à qui on reproche d’avoir tué des Nigérians et des Maliens sans la moindre preuve. Et, on demande la perpétuité contre eux. Des musulmans sont tués tous les jours en Israël. Un  Etat qui tue un jeune étudiant de 25 ans parce qu’il réclame sa bourse. Ce procès est le procès de la honte ! », assène la robe noire.

Poursuivant son argumentaire, Me Basse dénonce le fait que le dossier médical de leur client ne leur a pas été communiqué malgré les multiples requêtes. « Le procureur n’a pas rapporté la preuve qu’Abdou Khakim Mbacké Bao ne souffre pas de troubles comportementaux. Alors que depuis le début de ce procès, on a demandé le dossier médical de notre client qui est interné au Pavillon spécial de l’hôpital le Dantec.

On a aussi saisi l’administration pénitentiaire pour une expertise médicale sans succès. Notre client ne parle avec personne. Il a porté la même tenue pendant quinze jours, depuis que le procès a démarré. Son comportement aussi lors de son interrogatoire montre qu’il n’est pas normal. Il a justifié son voyage au nord Mali par ses raisons sociales. Et tous les actes qu’il a commis là-bas, il l’a fait sous le coup de la contrainte. Où se situe donc la responsabilité pénale de mon client ? Et j’attends monsieur le procureur de la République de me le prouver lors de sa réplique », a-t-il pesté.      




   
 
Kady FATY Leral