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Procès Imam Ndao et Cie : les journalistes boycottent la plaidoirie de Me Massokhna Kane


Rédigé par leral.net le Jeudi 31 Mai 2018 à 14:18 | | 0 commentaire(s)|

Les journalistes ont exaucé ce jeudi 31 mai les vœux de Me Massokhna Kane, un des avocats d’imam Alioune Ndao. Au début de l’interrogatoire des co-accusés de son client, riche en révélations dans ce procès dit de l’affaire Imam Ndao et Cie, la robe noire avait introduit devant le juge Samba Kane, une requête d’interdiction de publicité des débats dans la presse. Malgré le fait que sa requête était restée lettre morte, les journalistes ont boycotté à l’unanimité sa plaidoirie ce matin, 27e jour de l’audience devant la Chambre criminelle.

« Nous avons décidé de boycotter la plaidoirie de Me Massokhna Kane parce que tout simplement, il ne veut pas de publicité. Lors des débats il a introduit une requête en demandant au président d’interdire la publicité des débats d’audience dans la presse. En gros, il avait demandé à ce que les reporters soient interdits d’accès dans la salle. Si le tribunal avait suivi sa requête, nous ne serions pas dans la salle pour rendre compte de ce qui se passe dans le procès », souligne le journaliste Aliou Diouf du journal Libération et Secrétaire Général Adjoint de l'Association nationale des chroniqueurs judiciaires (ANCJ).

Et sa consœur du journal Enquête et Vice-présidente de la même structure, Fatou Sy d’affirmer : « Heureusement, qu’il n’a pas été suivi dans ce sens par la Chambre. Seulement, il faut s’attendre à ce que la population nous reproche de leur priver de leur droit à l’information. Mais il faut retenir qu’il n’est pas le seul avocat de la défense dans ce dossier ».

« En tant que journaliste je vais suivre mes confrères dans leur logique. Si nous voulons être respectés, nous devons poser des actes allant dans ce sens », ajoute par ailleurs Abdou Khadir Cissé, du site d’information Dakaractu.

A noter que lorsqu’il est arrivé son tour de prendre la parole, les journalistes ont quitté la salle, le laissant comme il l’a souhaité faire sa plaidoirie.

Me Massokhna Kane, président d'une Association des consommateurs (qui n'existe que nom), doit savoir respecter les journalistes, particulièrement les chroniqueurs judiciaires qui malgré leurs conditions de travail, font tout pour informer les populations au jour le jour des moindres détails du procès, sans parti-pris.






Kady FATY, Leral.net