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Procès pour terrorisme: Boukhary Bah, le 33e jihadiste présumé devant la Chambre criminelle de Dakar


Rédigé par leral.net le Vendredi 16 Mars 2018 à 11:45 | | 0 commentaire(s)|

Un trente-troisième terroriste présumé́ sera jugé dans les prochains jours par la Chambre criminelle de Dakar, siégeant en formation spéciale. "Libération" qui livre l’information ce vendredi, révèle qu’il s’agit du ressortissant malien, Boukhary Bah qui était de passage au Sénégal lors de son interpellation.

L’affaire en question débute le 12 août 2017, lorsque T. C., un agent de la BOA se présente au Commissariat central de Dakar pour mettre à la disposition des policiers, un téléphone portable contenant des photos et vidéos faisant la propagande des djihadistes. Celui-ci expliquait que le nommé Boukhary Bah l’a oublié à l’agence de la Banque Of Africa sise à l’avenue Lamine Guèye.

Convaincus que son propriétaire allait revenir à la banque, les policiers mettent en place une disposition de surveillance qui allait porter ses fruits. Car entre-temps, un certains Barry, est venu à la banque pour récupérer l’appareil. Interpellé, il soutient avoir été envoyé par Boukhary avec qui il s’était rendu un peu plutôt à la banque pour effectuer une opération. Sans désemparer, les enquêteurs en civil effectuent une descente au Foirail de Sicap Mbao où Bah sera cueilli et interrogé sous le régime de garde-à-vue.

Ce dernier a reconnu la paternité du téléphone mais prétendait ignorer l’origine des images incriminées. Lesquelles proviennent, selon lui, d’un groupe WhatsApp, appelé « Andal Pulaku CTl Mali ». Bah prétendait ne pas connaître l’identité des membres du groupe à l’exception d’un certain Atoumane. Grâce au service de renseignements malien, la police sénégalaise a établi que derrière Atoumane, se cachait H. B., chef du Front de Libération du Macina. Un autre numéro d'un membre du groupe WatshApp correspondait à celui d’un membre très actif du groupe terroriste.

Par ailleurs, la Cellule nationale de traitement des informations financière (Centif) a enquêté sur cette affaire et a conclu que Bah était au cœur d’un système rôdé et discret, qui finance le terrorisme dans le Sahel.