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Pub déguisée, tiraillements entre opérateurs audiovisuels, revue de presse tendancieux… Walfadjri, Rts, Zik-Fm, Sen Tv et Rfm mis en cause

Le Cnra a, dans son avis trimestriel, déploré plusieurs manquements et dérapages notés au niveau de plusieurs émissions de télévision comme Walfadjri, Tfm et Sen Tv, renseigne le journal Libération.


Rédigé par leral.net le Lundi 20 Juillet 2015 à 10:23 | | 0 commentaire(s)|

Dans son avis trimestriel qui couvre la période du 1er avril au 30 juin 2015, le conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) dénonce le non-respect de la diffusion et la non- tenue régulière d’émissions et de débats contradictoires dans les grilles de programme du service public. A titre d’exemple, le Cnra signale que la Rts1 « en violation de l’article 15 de la loi n° 2006-04du 4 janvier 2006 », ne propose plus, depuis quelques temps, l’émission « Pluriel » qui doit être programmée toutes les deux semaines. La persistance d’un déséquilibre dans le traitement de l’information politique dans les medias de service public au détriment de certains partis politiques en violation des dispositions légales est aussi déplorée dans ledit avis.
Babacar Touré et compagnie se sont offusqués de la diffusion de faits choquants ou de récits en termes crus pouvant heurter nos valeurs et mœurs à travers certaines émissions comme « petit déj » de Walf Tv, « entre nous » de la Sen Tv et de Zik Fm, « Xalass » de la Rfm et « Teuss » de Zik Fm.
« Sur Walfadjri Tv, au cours de l’émission « Petit Dej » du 04 juin 2015, entre 8h10mns37secondes et 08h 41mns38 secondes, un témoignage a été diffusé, dans lequel, l’intervenant s’est longuement exprimé sur la relation adultérine entretenue avec sa tante (l’épouse de son père ), suivi des commentaires d’un goût douteux venant de la part de l’un des présentateurs de l’émission », indique le Cnra qui fait remarquer que « la radio Zik Fm , le 14 avril 2015, entre 8h 25 mns 39 secondes et 09h29mns13 secondes, a diffusé deux témoignages sur une tentative de de viol et d’insoutenables sévices exercés sur un enfant, ces témoignages étant ceux de la mère et de la victime ». Poursuivant, le document ajoute pour ce qui est de la Rfm « à la date du 15 avril 2015, entre 8h08mns14 secondes et 08h09mns28 secondes, elle a diffusé des propos attribués à une jeune mère célibataire, apparemment encore mineure, déjà victime de viol à l’âge de 10 ans : elle y accuse sa très proche famille de la contraindre à des actes sexuels avec des personnes adultes, pour en tirer des moyens de subsistance ».
Le Cnra a aussi déploré les dérives verbales ponctuées de commentaires parfois tendancieux dans la revue de presse mais aussi « la persistance de la diffusion d’émissions de télé-achat en violation avec des principes qui les régissent, de l’omniprésence de produit de marque surexposés sur les plateaux de télévision, la fréquence de bandes annonce et messages intempestifs sur les écrans de télévision ». Le document n’a pas manqué d’indexer la publicité déguisée dans certaines émissions, en violation des articles 22 et39 des cahiers des charges applicables aux titulaires d’autorisation de diffusion de programmes. Les tiraillements et conflits entre operateurs de l’audiovisuel suivis parfois d’échanges de propos injurieux par médias audiovisuels interposés, a aussi été fustigé par le Cnra.