leral.net | S'informer en temps réel

Qui est Stéphane Mandard, l’homme qui a failli secouer la République du Sénégal ?

Le 18 décembre 2015, le journal français Le Monde publie un article de Stéphane Mandard et Yann Bouchez sur des prétendues déclarations du Président Lamine Diack alléguant avoir financé la campagne de l’opposition sénégalaise en 2012.


Rédigé par leral.net le Lundi 21 Décembre 2015 à 14:07 | | 0 commentaire(s)|

"La précipitation a pour suivante le repentir” - Proverbe arabe

Dans un article indigne d’un journaliste en première année de journalisme, le sieur Mandard oriente l’article vers la politique sénégalaise par un jeu de placement de guillemets pour faire dire au Président Diack des choses qu’il a eu à démentir par la suite. Jeu de manipulation d’information amateur mais qui a eu un malheureux effet d’entrainement dans la classe médiatique sénégalaise connue pour sa précipitation et sa réfraction à l’analyse, surtout objective.

Condamné par la justice espagnole

Mais ce même Mandard est apparemment un habitué de la distorsion des mots. En effet, le journal Le Monde et son journaliste ont été condamnés à payer 300,000 euros au FC Barcelone en 2008 et 300,000 euros au Real Madrid en 2009 et 30000 euros au directeur du service médical du Real après avoir publié un article alléguant des pratiques de dopage au sein de clubs de football espagnols, article ayant été jugé diffamatoire et par conséquent leurs auteurs condamnés.

Je cite donc Le Figaro du 25 Février 2014: "Dans l'article incriminé, le journaliste Stéphane Mandard affirmait avoir eu accès à des «plans de préparation» confidentiels de quatre clubs espagnols (dont le FC Valence et le Bétis Séville) pour la saison 2005-2006. Selon lui, ces documents, hypothétiquement rédigés par le Dr Fuentes, ressemblaient en tout point à ceux saisis par la Guardia Civil dans le cadre de «l'affaire Puerto», scandale de dopage qui avait frappé le cyclisme professionnel au printemps 2006".

Apparemment la légèreté du sieur Mandard a couté 650,000 euros au journal Le Monde pour un article orienté et basé largement et uniquement sur les dires d’une seule personne, fut-elle Stephane Mandard. Nul doute que le journal Le Monde traverse de sérieuses difficultés financières.

Lui Mandard, irresponsable?

La réaction de Mandard et de son journal ? Selon Le Figaro et l’AFP, repris par le site arretsurimages.net, Greilsamer, le directeur adjoint de Le Monde, estima le jugement excessif et «complètement exorbitant» et de «disproportionné» le montant de la condamnation. Il déclare: «Je peux comprendre la colère des dirigeants du Barça et du Real. Mais, s'ils considèrent que leur honneur avait été atteint, ils pouvaient se contenter de réclamer un euro symbolique comme c'est la règle dans l'UE. Là, on sent une volonté de faire mal en tapant au portefeuille». Dommage que l’Etat débonnaire du Sénégal ne tapera jamais au portefeuille de nos apprenti-communiqueurs.

Les similarités avec son hit-job dans Le Monde sont frappantes, car le même sieur Mandard écrivait dans son papier du 18 décembre 2015: “Sur la base des procès-verbaux d’audition que Le Monde a pu consulter, nous pouvons aujourd’hui révéler qu’il se double d’un incroyable pacte politique, selon les aveux de Lamine Diack.” Apparemment, la réfraction à l’analyse est aussi un mal dans la rédaction de Le Monde.

Voila donc un pan révélateur sur le personnage Mandard que la "presse lakk-daay" du Sénégal a eu comme prophète le temps d’une bulle pour faire “trembler la République”, comme disait un de nos "faussaires wanna-be journalistes".

Serigne Falilou Diop
Kael, Département de Mbacké