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Qui pouvait y croire !, (La réponse de Mahmoud Saleh à Idrissa Seck)


Rédigé par leral.net le Jeudi 14 Juin 2018 à 08:23 | | 0 commentaire(s)|


L'ancien Premier ministre , Idrissa Seck, de MAKKA, a cru devoir se rappeler au bon souvenir de ses concitoyens pour leur faire oublier ses bourdes du Ramadan.

Qui peut oublier le révisionnisme des fondamentaux de notre religion, avec la négation de la centralité de la Mecque.

Qui peut oublier l’appel au sionisme international, pour un soutien politique et certainement financier de l’ancien Premier ministre, à travers son discours anti musulman du Ramadan.

Malgré les précautions et les propos encenseurs sur la religion et le mouridisme, personne ne peut oublier les tentatives de faire passer la révision de notre religion.

C’est peut-être, parce que ces propos ont été tenus durant le mois béni du Ramadan, ce qui constitue un amplificateur, et restera gravé dans notre mémoire collective.

Pourquoi attendre des dirigeants du monde et quels dirigeants, d’ailleurs, pour être rassuré par les propos du Khalif général des Mourides. Rien n’est nouveau dans le discours du Khalif, car il est le continuateur de ses prédécesseurs et l’incarnation de Serigne Touba.

Comment oser dire, que des leaders du monde m’ont rassuré, après avoir entendu les propos du Khalif. Manifestement, l’interêt subit vis-ç-vis du mouridisme cache-t-il des préoccupations électoralistes, pensant que les Mourides constituent du bétail électoral pouvant être emportés par une adhésion à leur tarikha. Eux, aussi, ne peuvent oublier la tentative de révision des fondamentaux de la religion musulmane, par conséquent du mouridisme.

Convenons qu’il est grand temps de commencer à respecter les populations, en étant respectueux et courtois et surtout en s’interdisant de tenir des propos malveillants vis-à-vis des autres et à dire la vérité.

Faire référence à notre souveraineté pour nous dire comment résoudre certaines difficultés, est, certes, une bonne chose mais tardive. Il fallait se souvenir de notre souveraineté au moment de la dualité au sommet de l’Etat , dénoncé par l’ancien président.

Au moment où celui qui dit tenir compte maintenant de notre souveraineté, la piétinait, la niait, en cherchant à s’accaparer du pouvoir que cette souveraineté avait confié à quelqu'un d’autre. Peut-être que la vie l’aura éduqué sur ce plan.

Il est bon d’écouter ceux qui estiment avoir les solutions à nos difficultés tout en évitant d’être abusés.

Ayant exercé de hautes responsabilités et disposant de tous les leviers de l’état à l’époque, pourquoi ne pas avoir mis à exécution ses recommandations d’aujourd’hui.

Pourquoi ne s’est il pas souvenu de ses formidables intentions quand il a fait poursuivre jusque dans son intimité, feu Khadim Bousso, jusqu’à ce que exécution s’ensuive.

Ces intentions n’existaient-elles pas au moment de faire incarcérer d’honnêtes Sénégalais dont le seul tort aura été d’avoir été dans des positions qui gênaient l’ancien Premier ministre. L’un était le baron politique de la ville qui était convoitée par ce dernier. L’autre avait été une proche collaboratrice, détenant certains secrets qui pouvait perturber le plan de carrière du censeur d’aujourd’hui.
Il aurait dû se souvenir qu’il savait comment protéger l’indépendance de la justice et sa non instrumentalisation.

En ce qui concerne les supposés scandales financiers, il a dû certainement confondre l’ancien Premier ministre qu’il a été et l’ancien Premier ministre que fut le Président.

Ce qui établi et connu du pays , d’ailleurs sanctionné par un séjour à Rebeuss, c’est les scandales financiers auxquels son nom a été associé et les révélations de l’ancien président sur les prévarications dont il a été l’auteur.

Prouver que ce n’était pas fondé et que c’était des accusations gratuites pourrait autoriser à dénoncer les autres qui feraient la même chose. Se laver des soupçons qui pèsent sur le dénonciateur, crédibiliserait ses révélations d’aujourd’hui. À défaut...

Quant aux politiques d’inclusion sociale et de réduction des inégalités, c’est une chaîne de mesures, corrélées entre elles. Ce n’est pas juste une mesure d’appel ni d’apparat. Et la promesse faite aux femmes, relève d’une incompréhension de la politique d’inclusion et de sa dynamique, car celle que convoite l’ancien Premier ministre est au cœur de cette politique.

Respectons notre administration et évitons de mettre en doute ses compétences. Tirons sur le régime, si on veut mais laissons de côté l’administration qui se consacre quotidiennement à donner une réalité à notre Etat. Louons-la pour ça et gardons-nous d’interprétations abusives et non fondées sur les instruments qu’elle met à notre service, pour mesurer les avancées de notre pays.
Après la Korité, nous serons plus attentifs à ce qui se dira et redisposerons nos leviers politiques (Apr , Bby et nos autres alliés) pour véritablement lancer la conquête de la réélection du Président au premier tour.

Tout de même, nous continuerons à nous doter de tout levier pouvant nous faciliter la réalisation de cet objectif.
He oui. Après la Korité, nous continuerons à assurer la paix et la sécurité au pays tout en préservant l’ordre et le respect de nos institutions.

Pour finir, il aurait été plus judicieux de demander pardon de façon explicite pour les torts causés aux populations sénégalaises et au irrespect toujours manifesté à leur égard.

Pardonnons-le, s’il nous le demande !

Dakar le 13 juin 2018





Mahmoud Saleh
Membre de l’Apr.