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RECRUDESCENCE DES COUPURES D’ELECTRICITE : Les ménagères victimes de nombreux désagréments


Rédigé par leral.net le Samedi 4 Août 2012 à 17:01 | | 0 commentaire(s)|

RECRUDESCENCE DES COUPURES D’ELECTRICITE : Les ménagères victimes de nombreux désagréments
L’électricité commence à se faire rare dans certains quartiers de Dakar. Le Sénégal, en effet, est sous l’emprise des coupures régulières d'électricité, depuis des mois, qui se sont aggravées ces dernières semaines, durant parfois toute une journée dans certaines zones. Ainsi, trouver de la glace encore moins de l’eau fraîche ou conserver des aliments devient quasi-impossible surtout si l’interruption de l’électricité coïncide avec une journée de canicule. Ces délestages, qui touchent la plupart des quartiers de Dakar, ont un impact négatif sur l'activité économique, en particulier pour les petits commerces, très nombreux au Sénégal, mais aussi sur certains aliments. Elles sont la cause de nombreux désagréments en tout genre. Cependant, conserver de la viande, des volailles, des oeufs, des produits laitiers, des poissons, des fruits et légumes et des mets déjà préparés s’avère être difficile. Une telle situation met les ménagères dans la tourmente. «Nous sommes fatigués», lance Khady Ndiaye.

Perte de rations alimentaires

Cette dame, vendeuse de mangues est de Keur Mbaye Fall, un quartier de la banlieue dakaroise. Désespérée, elle déclare : «nous sommes fatigués de ces délestages. Il nous est difficile de conserver des légumes, de la viande et du poisson pendant plus d’un jour. On perd nos rations alimentaires du fait de la mauvaise conservation des aliments». Abordant dans le même sens, Sokhna Faye raconte : «moi, je suis vendeuse de poissons. J’habite Pikine Guinaw Rail. Tôt le matin, je vais au marché poissons ou à Hann plage acheter du poisson pour le revendre. Des fois ma journée est bonne parfois pas. Et quand il m’arrive d’avoir des restants, je paye 100 FCFA pour la conservation si ce n’est pas beaucoup. Mais, maintenant avec ces coupures, cela n’est plus possible. Ils attestent tous qu’ils ne peuvent pas me garantir la conservation. Du coup, je suis obligée de donner le reste de mes poissons en cadeau ou à crédit à mes clients».

Ralentissement des activités commerciales

Pour cette mère de famille qui s’active dans la vente de glace, cette période de Ramadan est vraiment celle pendant laquelle il ne doit pas y avoir de coupure de courant. «C’est avec mon petit commerce de glace que j’arrive à résoudre certains de mes problèmes. Cela n’est plus le cas, car cela fait une semaine que mes sachets d’eau n’arrivent plus à se congeler comme il se doit» se lamente-t-elle, ainsi de la situation qui pèse actuellement sur sa tête. En ce qui concerne, la jeune Coumba Diop, vendeuse de jus à la rue Sandiniery, elle est à la recherche permanente de
glace pour rafraichir ses boissons. C’est la même chose pour Khady Mbaye, qui, pour conserver son commerce de fromage, saucissons et de beurre, se plie en deux pour trouver de la glace.

Manque de sommeil

Quant à Khady Ndiaye et Maïmouna Sambou, rencontrées au marché Sandaga, leur inquiétude ce n’est pas la conservation d’aliments vu qu’elles n’ont pas de réfrigérateur, mais plutôt la chaleur qui les torture pendant la nuit. Après une journée trop rude sanctionnée par la faim et la soif, selon elles, se reposer est la seule chose qu’elles pensent une fois à leur domicile. Ce qui est malheureusement difficile avec ces coupures d’électricité. «Nous sommes tellement habituées aux ventilateurs que quand il y a délestage, on n’arrive plus à dormir. La cause, les moustiques, la chaleur et le cris des enfants» affirment- elles. C’est pourquoi, comme un cri du coeur, elles déclarent : «Assez les coupures d’électricité».



Mously NDIAYE & Mamadou L. CAMARA
source Le Populaire