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REPORTAGE - CHEIKH BETHIO A MADINATOU SALAM : La preuve de la bonne santé par le dukat

Célébrant les 64 ans de la première rencontre entre Serigne Saliou Mbacké et Cheikh Béthio Thioune à Tassète, les thianta counes ont organisé, avant-hier samedi, de grands Thiantes à Madinatou Salam. Sous l'égide du Cheikh Béthio, chants, danses, berndé et mariages ont eu lieu. À l'occasion, le guide des thianta counes (Béthio préfère Thiantacones) a affiché une grande forme, à travers des dukat qu'il a exécutés tout au long de cette nuit de Thiantes.


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Avril 2010 à 17:24 | | 2 commentaire(s)|

REPORTAGE - CHEIKH BETHIO A MADINATOU SALAM : La preuve de la bonne santé par le dukat
(Envoyés spéciaux) - Au centre du village de Keur Samba Laobé où Cheikh Béthio Thioune a vu le jour et rebaptisé par Serigne Saliou Mbacké Madinatou Salam, des tentes sont dressées sur une centaine de mètres. De long en large. Sonorisées à fond et bien éclairées, de nombreuses personnes sont déjà instal lées pour ne rien se faire raconter du thiant commémorant la première rencontre entre le vénéré Serigne Saliou Mbacké et Cheikh Béthio à Tassète.

Bien habillés, ndjel au coup, hommes, femmes et enfants sem­blent rivaliser d'élégance. En boubou ganila pour la plupart chez les hommes et en basin riche, jazner ou perlage chez les femmes, les thianta kounes ont rayonné à l'image de la grande importance qu'ils disent accorder à cette nuit de thiant. Assis à même le sol ou sur des chaises, des talibés placés sous les pavillons ne peuvent se retenir de danser. À cha que chanson interprétée par Mohamed Niang, Ibrahima Diagne ou même Papa Guèye Miradi, les thiantakounes se défoulent à fond. Se livrant à leur dukat, auquel ils prêtent parfois des clés de danse très à la mode. Juste en face de cette banderole où il est écrit : « mon âme est purifiée, mon esprit immaculé. Il m’a raccordé à un flux éternel», une photo géante de Serigne Saliou avec Cheikh Béthio la tête sur ses genoux est accrochée. À la vue de cette image, ce jeune homme, tout de blanc vêtu comme son cheikh, s'adonne à la danse «Goana» de Salam Diallo. De manière plus posée. À côté de lui, d'autres s'exécutent aux rythmes des chants accompagnés par des battements de tabalas, de la manière qu'ils les perçoivent. C'est le faîte d'une ambiance particularisée par ceux qui la font. Car, jeunes ou vieux, chacun s'identifie par son savoir-faire admirable en chorégraphie. Parfois, des applaudissements jaillissent, Les thiantakounes s'évadent autour de leur cheikh.

On ne ravit guère la vedette à serigne Béthio. Dans son grand boubou blanc éclatant, assorti d'une écharpe noir et blanc, Cheikh Béthio Thioune -qui est resté alité pendant longtemps ces derniers mois- donne l'impression d'avoir dépassé largement la convalescence. Un peu maigri, le sourire aux lèvres, son dukat a égayé ses talibés. Durant quelques minutes et à maintes reprises, sa partition chorégraphique dans le thiant a été plus que naturelle. Voire décontractée. Une file de gens venue faire leur ziar, Cheikh Béthio plongé dans les chants a momentanément interrompu son action. Son entourage direct demandant qu'on cède le passage. La voie entre lui et les chanteurs étant libre, il lève ses deux bras qu'il dirige à l'endroit de la photo de Serigne Saliou, commence à remuer la tête puis à faire ses pas en avant et en arrière. Quelques secondes après, i1 est rejoint par ses cinq épouses, qui en ligne horizontale par ordre de position croissante, se dirigent en dansant vers les chantres. Parées, de la première à la cinquième de bijoux valeureux, aussi élégantes les unes que les autres, elles se font remarquer par leur teint clair respirant l'aisance et leur féminité sans conteste. Une distribution de billets de 5.000 francs et de 10.000 francs à l’endroit de ceux qui donnent un baume au cœur de leur époux en louant Serigne Saliou, elles reviennent sur leurs pas. Dans un mouvement rythmé et en harmonie, chacune d'elles s'arrête devant Cheikh Béthio pour un dukat gracieux.

32 mariages célébrés à l'occasion

Les chanteurs se succèdent. Les thiantes se prolongent. Cheikh Béthio et ses thiantacounes oublient la notion du temps. Concentré dans les ziars des talibés et les jebalu des nouveaux adhérents, entrecoupé de temps à autre par ses danses, Cheikh Béthio ne se décide pas encore à piper mot à l'endroit de l'assistance. Jusqu'au lever du jour, à 6h du matin précisément, un autre chantre venait prendre place dans le public, pour livrer son répertoire de morceaux dédié à Serigne Saliou. Lui aussi, ce, sont des applaudissements qui l'accueillent. Le thiante tire en longueur. Certains qui ne tiennent plus préfèrent quitter la tente. D'autres à l'image de Cheikh Béthio ne somnolent même pas. Et, à chaque titre proposé, ils semblent plus inspirés dans leur dukat.

Loin de pouvoir tous se contenir dans les tentes installées à l'occasion, les thiantacounes qui n'en ont pas eu la chance ne désespèrent pas. En grande masse, ils encerclent le lieu où se déroule le thiant et qui fait face au domicile de Cheikh Béthio à Madinatou Salam. A chaque extrémité de l'emplacement, des couples se comptent. Ils sont jeunes, bien habillés et n'hésitent pas à marcher bras dessous bras dessus. Ils affichent le grand amour. Ils sont nombreux et sont presque tous des mariés. «Ici, quand, on s'aime, on va directement s'adresser au cheikh qui nous demande d’aller voir les parents concernés avant de célébrer notre union. Les thiantacones se marient aux thiantacones et chacun peut choisir son ou sa compagne. Sinon, on peut décider de laisser le choix au cheikh», détaille Ibrahima Bocoum, membre de la cellule de communication du kurel. Chez les thiantacounes, les copinages amoureux ne perdurent pas. À chaque talibé, l'opportunité est donnée de fonder une famille et de bâtir une maison. Sans trop se fatiguer. «Tant qu'on s'aime, c'est ce qui est primordial. Et tant que les parents sont d'accord, le Cheikh bénit nos unions. Nous sommes jeunes. Et il sait que, c'est ce qui compose la majorité de ses talibés, dont la tranche d'âge majoritaire varie entre 15, 25 et 35 ans», argue Bocoum.

Des propos confirmés par la clôture des thiantes. Après la conversion à l'Islam. d'une Américaine répondant au nom de Tammy Thompson, rebaptisée Mame Bousso et désignée comme responsable de daara à Métropolis, une causerie sur Serigne Saliou et ses rapports avec Cheikh Béthio Thioune a été faite par Serigne Lahat Ndiouroul. Ce qui a donné suite à la célébration par Cheikh Béthio de 32 mariages, dont deux mixtes. Envers ses talibés, Cheikh Béthio qui n’a pas très tôt pris la parole a juste adressé des remerciements aux thiantacounes et tous ceux qui ont pris part à cette commémoration du 17 avril.

* Pas de danse exécutés par les talibés

Aïssatou THIOYE & Thiebeu NDIAYE
Source Walf Grand Place

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1.Posté par nguer le 20/04/2010 20:44 | Alerter
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pfffffffffffffff, pauvre gars

2.Posté par pipo le 21/04/2010 15:05 | Alerter
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"DUKaat Satanique.

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