Le climat risque de s’alourdir les prochains jours, voire les semaines à venir au Centre Hospitalier Régional Heinrich Lübke de Diourbel où le sentiment d’amertume commence sérieusement à atteindre son paroxysme chez certains patients, accompagnants, et agents. Ces derniers qui avaient jusque-là pris leur mal en patience ont finalement laissé exploser leur frustration vis-à-vis de l’administration de la structure sanitaire. En effet, la mauvaise qualité des repas préparés et servis au sein même de l’hôpital, et parfois la viande pourrie avec laquelle sont préparés ces repas, sont au cœur de la pomme de discorde. Après deux jours d’enquête et d’investigation pour en avoir le cœur net, force à été de constater qu’effectivement le fossé est entrain de se creuser entre les responsables du Chrhld et les plaignants. « Hormis le petit déjeuner que l’on nous sert aux environs de huit heures du matin et qui comprend un morceau de pain, du beurre, et café au lait, les autres repas que sont le déjeuner et le diner sont quasiment immangeables », rapporte avec regret une accompagnante nommée Seynabou.D. Même son de cloche chez le vieux Mame Mor. F qui est au chevet de son petit-fils victime d’une fracture. « C’est un arrière-gout que je constate à chaque repas qui me pousse à aller m’acheter quelque chose chez la fille installée en face de l’hôpital. Toutefois, honnêtement il est bien vrai qu’il doit être assez difficile de satisfaire tout ce beau monde », martèle-t-il. Seulement, certains agents de l’hôpital qui nous ont mis au parfum de l’affaire jurent par tous les saints que cette situation dure depuis plusieurs semaines, un mois et demie précisent certains. « Depuis quelques semaines, c’est avec de la viande pourrie que les repas sont préparés et livrés aux malades, aux accompagnants, et même à nous autres membres du personnel », rapporte une blouse blanche sous le couvert de l’anonymat.
Le directeur de l’hôpital Pathé Gueye nie, Serigne Mbaye le chef du personnel fait son mea-culpa
« Je dirais qu’il s’agit d’une ou de deux personnes qui sont à l’origine de ces spéculations. Dire qu’on sert de la viande ou des repas de mauvaise qualité, je vous dis que ce n’est pas du tout vrai. C’est une information erronée et je vous le dis. Ce qui se passe, c’est qu’on fait une cuisine de masse. Et il peut arriver, avec les coupures intempestives d’électricité, qu’il ait de petites avaries. Et si on le décèle, on prend immédiatement les dispositions pour y remédier. Donc il n y a pas péril en la demeure », répond Pathé Gueye le directeur de l’hôpital Lübke. Quant au chef du personnel Serigne Mbaye, il minimise. « Je n’ai pas entendu de plainte particulière concernant cette affaire. Seulement, certains se sont plaints du gout de certains plats qu’on sert au niveau de l’hôpital. Moi-même j’ai fais des investigations. Et je dois préciser qu’avec toutes ces coupures de courant, il peut arriver que des problèmes soient décelés dans la cuisine de la viande. C’est des choses qui arrivent, certes, mais pas tous les jours », déclare-t-il.
Gora KANE
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