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Rapport ONG Suisse Public EYE : la LSDH PORTE plainte avec constitution de partie civile


Rédigé par leral.net le Lundi 26 Septembre 2016 à 13:20 | | 0 commentaire(s)|


 
La Ligue sénégalaise des droits de l’homme  (LSDH), organisation de défense des droits de humains (récépissé N° 17251 MINTSP/DGAT/DLA-PA, agissant par le biais de son Président Assane Dioma Ndiaye, demeurant au 10, Rue Saba Immeuble Sam Seck à Fann Hock Dakar), a déposé au niveau du Doyen des juges, une plainte avec constitution de partie civile.
 
C’est là une levée de boucliers de la part de la LSDH à propos du rapport de l’ONG Suisse Public EYE qui a défrayé la chronique au niveau mondial ces derniers jours..
 
Cette enquête avait révélé que «des négociants Suisses en l’occurrence VITOL, ADDAX et ORYX ou encore TRAFIGURA ont mis en œuvre toute une industrie de carburant Toxique en direction de l’Afrique multipliant les profits sans égard pour les risques encourus par les populations concernées».
 
C’est pourquoi la LSDH a demandé au Doyen des juges, au-delà de la fixation du montant de la consignation; «d’Inculper toutes personnes que l’information pourra révéler par rapport aux faits incriminés des chefs de: Trafic de produits pétroliers, nocifs et toxiques de nature à mettre en danger le droit à la vie, à intégrité physique et morale des populations».
 
Sans oublier les autres chefs d’accusations comme l’«exportation ou Importation de produits industriels présentant un degré de toxicité et de dangerosité pour la Santé des populations» et la «complicité par négligence ou par abstention contre toute personne qui aurait pu de par sa position où ses prérogatives officielles prévenir de tels faits ou en alerter».
 
 
Selon un rapport de l’ONG Suisse Public EYE, «les négociants Suisses ne se contentent et pas de vendre du Diesel et l’Essence Toxique, ils les fabriquent à dessein, en mélangeant divers produits pétroliers Semi-finis à d’autres substances petro-chiques afin de créer ce que l’industrie appelle la «qualité Africaine».
 
Une qualité qui contiendrait «jusqu’à 378 fois plus de soufre que la tenue autorisée sur le plan International et contiennent d’autres substances très nocives comme du Benzène et des aromatiques polycycliques à des niveaux également interdits par les normes Internationales».
 
Ainsi des millions de vie sont quotidiennement exposées au Sénégal (un des Pays cible) à dessein à des substances cancérigènes. En effet, les gaz d’échappement du Diesel sont classes cancérigènes par l’OMS.
 
Le prétexte d’une conformité aux standards en vigueur dans notre Pays ne saurait prospérer ni être exonératoire dès lors que le coût de ce trafic c’est la santé de millions d’individus.
 
En outre les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux droits humains, adoptes en 2011, stipulent clairement que lorsque le cadre légal dans lequel, une société opère n’est pas suffisant pour protéger la population, notamment sur son droit à la Santé, ladite Société ne peut pas se contenter de respecter ce cadre légal.
 
Considérant tous ces faits, la LSDH estime que «dans tous les cas ces faits d’une gravité extrême contreviennent aux lois Sénégalaises portant protection de la Santé publique et l’hygiène et aux dispositions pertinentes du code Pénal du Sénégal». Affaire çà suivre…
 
Massène DIOP Leral.net