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Réception du rapport de l’Ige : Macky Sall va-t-il réellement sévir ?

L’Inspection générale d’Etat a remis au chef de l’Etat son rapport annuel. Selon ce rapport, renseigne La Tribune, il semble que rien n’a vraiment changé sous le nouveau régime et que les pratiques décriées qui avaient cours sont toujours d’actualité.


Rédigé par leral.net le Jeudi 25 Juin 2015 à 11:10 | | 8 commentaire(s)|

Réception du rapport de l’Ige : Macky Sall va-t-il réellement sévir ?
Certains agents publics peu soucieux des intérêts de l’Etat, d’une gestion rigoureuse des deniers publics. Si d’aucuns se servent de l’Etat, d’autres s’emploient malheureusement à gaspiller ses ressources ». Tels sont les propos servis par le Président Macky Sall à François Collin le vérificateur général du Sénégal, lors de la réception du rapport 2015 de l’Ige. Aussi, promet-il d’y remédier. Mais le constat est que ces rapports se suivent et se ressemblent sans qu’il y ait un suivi. Chaque année l’Ige rend son rapport et relève des manquements mais qui ne sont jamais sanctionnés. Comme qui dirait, c’est un éternel recommencement. Malgré les recommandations de l’Inspection générale d’Etat pour une gestion plus saine des deniers publics, il semble que ses directives sont foulées au pied et chaque rapport charrie son lot de scandales. Depuis que l’Ige a été créée pour traquer les gestionnaires véreux, personne parmi les délinquants au col blanc épinglés n’a été traduit devant la Justice. De sorte que la question qui taraude les esprits est de savoir pourquoi les présidents de la Républiques qui se succèdent à la tête du pays n’appliquent jamais les recommandations de l’Ige édictées par ses rapports ? Notamment les sanctions qui s’imposent à l’encontre des auteurs de graves fautes de gestions ou de violations des lois de la République.

Pire, des responsables incriminés et qui avaient été cités dans des scandales ont été blanchis après qu’ils ont transhumé. Ce qui laisse penser que ces rapports sont utilisés comme des moyens de pression, de chantage politique, contre les adversaires politiques, dans le dessein de les tenir en laisse. Pourtant, il est même arrivé que l’Ige, face à l’ampleur des dégâts causés par certains Dg prédateurs, demande l’ouverture d’information judiciaire, mais sans suite.

En tant que chantre de la rupture, le Président Sall, qui avait promis que son règne serait placé sous le sceau de la gouvernance sobre et vertueuse, devrait pouvoir activer la justice pour sanctionner des manquements commis dans la gestion des deniers publics. Si les recommandations des vérificateurs étaient suivies à la lettre, nul doute que la Crei n’aurait pas sa raison d’être. D’ailleurs, le Vérificateur général du Sénégal, François Collin, à l’occasion de la cérémonie de présentation du rapport public sur l’Etat de la gouvernance et la reddition des comptes 2014, avait fait état de nomination à des postes dans l’administration où les profils ne sont pas adéquats.