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Rejet d'une candidature unique de BBY à la Présidentielle de 2017 : Macky Sall pris à son propre "jeu"

Une candidature unique de «Benno bokk yakaar» (Bby) que porterait le leader de l’Alliance pour la République (Apr) en 2017 relève d’une chimère, au vu du rejet massif de cette idée. Aujourd’hui, Macky Sall semble être pris dans son propre «jeu», en tant que théoricien de la candidature plurielle au sein du «Benno» originel.


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Janvier 2015 à 14:30 | | 5 commentaire(s)|

Rejet d'une candidature unique de BBY à la Présidentielle de 2017 : Macky Sall pris à son propre "jeu"
Jusqu’à quand va tenir l’alliance de façade que constitue, aujourd’hui, «Benno bokk yakaar» (Bby) ? Toujours est-il que l’idée d’une candidature unique de la coalition précitée que porterait Macky Sall en 2017 est un projet mort-né. Le rejet massif de ce projet au sein du pôle présidentiel, avec les réactions musclées que la sortie de Mahmoud Saleh et compagnie, demandant aux alliés de se ranger derrière leur mentor en 2017 ou de prendre la porte, ont suscitées, est comme une sorte de piqûre de rappel aux «apéristes» qui semblent vouloir faire preuve d’amnésie par rapport à ce qui s’était passé à la veille de la Présidentielle de 2012. En effet, l’Alliance pour la République (Apr) et son chef de file sont, aujourd’hui, rattrapés par leur passé.

Au moment où une candidature unique de «Benno Siggil Senegaal» (Bss) à la Présidentielle de 2012 se dessinait, malgré quelques réticences, Macky Sall avait été le chantre de la candidature plurielle dans la coalition susnommée. A force de défendre cette thèse, il allait finir par obtenir gain de cause, dans la mesure où ce sont plusieurs candidatures qui avaient émergé de «Bss». Ce n’est qu’au second tour que les membres du «Benno» originel se sont retrouvés autour de la candidature de l’ancien président de l’Assemblée nationale qui allait sortir victorieux de son duel face à Me Abdoulaye Wade.

C’est ce schéma que le Secrétaire général du Rassemblement des travailleurs africains/Sénégal (Rta/S) a rappelé, hier, sur les ondes de la Rfm. Non sans manquer de jeter la pierre aux théoriciens de l’unanimisme. «2017, c’est dans deux ans. ça, c’est la première considération. La deuxième considération, c’est que - je rappelle pour l’histoire - quand on était dans ‘Benno Siggil Senegaal’ et qu’on devait aller aux élections de 2012, il y avait deux tendances, candidature unique et candidature plurielle, à l’intérieur même de la coalition ‘Benno Siggil Senegaal’», indique, d’emblée, El Hadji Momar Samb.

Momar Samb : «C’est de l’ignorance et de la bêtise politique»

Avant de marteler : «Comment peut-on récuser le principe ou le droit de partis appartenant à une coalition à envisager ou à penser avoir une candidature pour 2017 ? Donc, que le principe de la pluralité des candidatures puisse encore revenir. Pourquoi ? C’est de l’intolérance, ceux qui pensent ça, de quelque bord qu’ils soient. C’est de l’ignorance et c’est de la bêtise politique fondamentalement».

«J’estime que le plus important c’est par rapport au peuple. C’est de la diversion, c’est de l’infantilisme. Pour moi, on doit rejeter ce débat-là. Il ne doit pas avoir cours dans notre coalition. Il ne doit pas nous divertir par rapport à notre préoccupation fondamentale. ‘Benno bokk yakaar’, les partis qui la composent doivent avoir comme préoccupation exclusive, qui remplisse totalement leurs cerveaux, comment faire pour sortir ce pays de sa situation, comment améliorer le sort des Sénégalais dans les différents secteurs pour faire en sorte que ce rêve d’émergence puisse se réaliser», conclut ce membre de la Conférence des leaders de «Bss» dirigée par Moustapha Niasse.

Récemment, Samba Diouldé Thiam du Parti de la renaissance et de la citoyenneté (Prc) avait, dans un entretien qu’il avait accordé à nos confrères de «L’As», dénoncé la sortie du directeur de Cabinet de Macky Sall et compagnie. «Je pense qu’il y a dans l’Apr des personnes inintelligentes, qui ne servent ni le pays ni le Président. Nous devons nous interroger sur la lucidité de ceux qui ont pensé poser cette piètre stratégie. S’ils sont lucides, pour qui travaillent-ils ? Parce qu’il est inacceptable de s’engager dans des ‘combinaziones’ comme disent les Italiens, pour régler actuellement le problème de 2017, alors que nous sommes en 2014», avait-il tonné.

Le Populaire

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