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Relance du secteur pharmaceutique: L’Etat à la manœuvre


Rédigé par leral.net le Mardi 21 Septembre 2021 à 12:20 | | 0 commentaire(s)|

Hier, le ministre chargé du Suivi du Plan Sénégal Emergent (Pse), Abdou Karim Fofana, accompagné de son homologue du gouvernement, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a ouvert l’atelier intensif de structuration du projet Plan de relance du secteur pharmaceutique-Le Lab.

Les travaux lancés, le Bureau opérationnel de suivi (Bos) du Pse réunira sur cinq semaines, l’ensemble des parties prenantes du secteur, à savoir les ministères en charge de l’Economie, de la Santé, de l’Industrie, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé pour plancher sur les aspects techniques et financiers du projet ; et, à l'issue des travaux, disposer d’un plan de relance efficace du secteur pharmaceutique. « Devons-nous laisser cette tendance se pérenniser alors que la possibilité de l’inverser est à notre portée ? Devons-nous continuer dans cette voie de l’importation alors qu’on a le savoir-faire, avec des ressources humaines qualifiées, dont les compétences sont utilisées partout dans le monde ? », s’est interrogé Abdou Karim Fofana, avant de poursuivre: « C’est à cette réflexion et à cette ambition que nous invite le président de la République, dans ce contexte de relance économique liée aux effets de la pandémie. Ce contexte où nos pays ont dû attendre que d’autres les dotent en vaccins. Demain, face à une autre crise, le scénario risque d’être le même. Nous devons nous préparer à produire nos médicaments nous-mêmes, notamment les vaccins et faire face à ces défis du monde de demain.

Certains géostratèges disent que désormais pour se protéger de nouvelles menaces, les dépenses pour se protéger des menaces d’ordre sanitaire sont aussi importantes que les dépenses militaires. (…) En quelques mots, le président de la République nous invite à prendre en main notre destin sur les questions médicale et pharmaceutique. » «Dakar medical city» ambitionne ainsi de faire du Sénégal, le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au niveau régional. Il s’agira, pour les autorités, de promouvoir une offre médicale intégrée et compétitive : services de pointe, recherche médicale et formation, offre de soins secondaires et primaires-notamment via des cliniques privées-services annexes ».

Et selon Abdou Karim Fofana, ceci devrait permettre de capter à la fois une demande nationale et régionale, dans une orientation confortée par le contexte de la pandémie du Covid-19.

Dans le même ordre d’idées, l’Etat du Sénégal mettra en œuvre ce projet de relance du secteur de l’industrie pharmaceutique, avec comme objectif, de garantir la souveraineté en réduisant la dépendance aux importations de produits pharmaceutiques à travers l’accélération de la production et de la distribution locale de médicaments et de consommables. Mieux, la stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique du Sénégal vise à relever le défi d’une production locale de médicaments de 30% de notre consommation d’ici 2030 et 50% d’ici 2035.

Pour rappel, cette initiative part d’un constat : en 2019, le marché du médicament au Sénégal a représenté une valeur de plus de 150 milliards de francs Cfa, avec 80% captés par le secteur privé et 20% par le secteur public. Le Sénégal importe environ 90% de ses médicaments. Ainsi, pour faire face à cette fracture pharmaceutique, l’Etat du Sénégal a décidé de prendre le taureau par les cornes.







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Ndèye Fatou Kébé