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Réplique de M. Mamadou Barry, Dg de l’Anev : « Dr Ousmane Aly Pame, tel « Iznogoud », cherche à être "Khalife à la place du Khalife"

Rédigé par leral.net le Jeudi 7 Juillet 2016 à 15:44 | | 1 commentaire(s)|

Après la sortie au vitriol de Dr Ousmane Aly Pame, Président de la Section Africaine du Réseau Mondial des Ecovillages dans le site Leral contre le ministère de l'Environnement, lundi dernier, le Directeur Général de l'Agence nationale des écovillages M. Mamadou Barry, apporte une réplique aux attaques à M. Pame contre son ministère de tutelle.


Réplique de M. Mamadou Barry, Dg de l’Anev : « Dr Ousmane Aly Pame, tel « Iznogoud », cherche à être "Khalife à la place du Khalife"
Les propos de M. Pame, pour paraphraser Victor Bost, sont de nature à « alléger le poids du mérite en le mordant ». De ce point de vue, la sagesse aurait aimé que j’y réponde par le mépris et l’oubli. Mais de par ma posture, ce que la sagesse me dicte, le respect des Sénégalais me l’interdit. C’est pourquoi, loin des débats puérils, je m’en vais rappeler certains faits en me focalisant sur les écovillages terrain de prédilection de M. Pame. Ceci d’autant plus que la sagesse des nations nous enseigne que « les armes du sage sont la science et les faits alors que celles de l'hypocrite la calomnie et la médisance ».
Pour rester dans le domaine de la sagesse, je rappelle que M. Pame en « parlant du mal dont il n'est pas sûr, se tait prudemment sur le bien qu'il sait » car tel « Iznogoud », il cherche à être "Khalife à la place du Khalife". Les faits sont là.
En effet, lorsque j’étais Secrétaire Général de l’Agence Nationale des éco villages, il s’est rapproché de moi afin que j’intercède en sa faveur auprès du Ministre pour qu’il soit nommé Directeur Général de l’ANEV. N’ayant pas donné une suite favorable à sa requête, il s’en est ouvert à une haute personnalité pour transmettre son CV au Ministre. N’ayant toujours pas obtenu ce qu'il voulait, il s’est assis sur le bord de la grande route menant vers l’émergence jetant l’opprobre sur toutes les voitures conduisant vers le développement durable.
Le vecteur directeur des propos de M. Pame est que depuis que je suis aux commandes de l’Agence Nationale des écovillages leur élan a été freiné pour ne pas dire qu’il y a eu « immobilisme ».
Je voudrai à ce propos rappeler qu’à mon arrivée, il y avait que 89 villages en cours de transformation en écovillages. Aujourd’hui nous en comptons 400 répartis autour d’une vingtaine d’écovillages centre.
Dans ces écovillages, le taux d’accès à l’électricité est trois fois supérieur à la moyenne nationale et les périodes de soudures sont passées de 6 mois en moyenne à moins de deux mois. A cela, il faudra ajouter le fait que près du tiers des populations ont été sauvées de l’extrême pauvreté.
Aujourd’hui dans ces écovillages nous donnons corps à l’ensemble des ODD notamment ceux qui prennent en compte les défis émergents au rang desquels la promotion d’un développement sobre en carbone et la conservation des pêcheries entre autres.
A ce propos, je voudrai indiquer qu’au niveau de l’écovillage centre de Ndick, dans la région de Saint Louis, au titre de l’adaptation face aux effets adverses des changements climatiques, les pêcheurs ont pu maintenir leurs activités de production grâce à la mise en place d’étangs piscicoles tant individuels que collectifs.
A cela il faudra ajouter l’accès à l’eau potable grâce à l’unité de potabilisation de l’eau installée au titre de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) du secteur Privé, pour ne citer que ces deux petits exemples afin de montrer que dans la région de Saint Louis la dynamique écovillage est en cours et elle est fortement soutenue par le secteur Privé Sénégalais.
En sus du secteur privé Sénégalais, il faut souligner l’intérêt manifesté par les pays de la sous-région qui viennent s’inspirer du modèle Sénégalais.
A ce titre je voudrai relever la visite que vient d’effectuer les représentants du Ministère en charge de l’environnement du Burkina Faso [1] et du Togo qui depuis ont élaboré une stratégie Nationale des écovillages et sont en train de l’expérimenter.
Pour ce qui est du retrait des bailleurs de fonds, il faut noter qu’en lieu et place du retrait il y a plutôt un renforcement du partenariat.
A titre illustratif, le financement du fonds Nordique au profit des écovillages, le financement du PNUD et du FEM et celui du de l’UE à travers le PRCA.
Concernant le Traffic illicite de bois, le Ministère a retenu d’ériger en écovillage tous les villages impactés afin d’offrir aux populations de nouvelles alternatives et de les pousser à assurer un contrôle citoyen.
S’agissant de la non présence de Monsieur le Ministre à Saint Louis, rappelons que pas plus tard qu’en février 2016, il y a invité son homologue Mauritanien pour une séance de travail sur la conservation et la protection des espèces locales de faune et de flore menacées d'extinction.
En mars dernier, Monsieur le Ministre en compagnie de la délégation de l’union européenne, est retourné à Saint-Louis, précisément à Doun Baba Diène pour réceptionner l’ouvrage de protection côtière érigé pour atténuer l’avancée de la mer.
Pour l’emploi vert, les éco villages à eux seuls ont permis en 2015, la création de prés 5 000 emplois dont les deux tiers réservés aux femmes.
Pour terminer rappelons-la pensée de Stanislas qui stipule que « La vérité est comme le soleil : une éclipse peut l'obscurcir, mais elle ne saurait l'éteindre. »
[1] Voir Le soleil du 18 et 19 Juin 2016 P17 ; le Soleil du 2 Juin 2016 P17, Walf Quotidien du 18 et 19 Juin 2016 P5
M. Mamadou Barry
Directeur Général de l'Agence nationale des écovillages