leral.net | S'informer en temps réel

Retard de la subvention annuelle de l’engrais: Les maraîchers des Niayes lancent un appel à l’État


Rédigé par leral.net le Samedi 25 Décembre 2021 à 15:11 | | 0 commentaire(s)|

Contrairement aux précédentes campagnes agricoles, l’État du Sénégal n’a jusque-là pas subventionné l’engrais. Cette assertion est du président de la Fédération des producteurs maraîchers de la zone des Niayes, Ibrahima Mbengue, qui invite l’État à maintenir la subvention annuelle de l’engrais, à cause de la pauvreté des sols, incapables de produire de bons rendements.

Les factures sont salées chez les maraichers de la zone des Niayes. Ou du moins, l’engrais qui est un des produits nécessaires à la bonne production agricole, leur revient très cher. Pour cause, les subventions annuelles qu’accordait l’État, tardent à tomber. C’est ce qu’indique le président de la Fédération des producteurs maraichers de la zone des Niayes (FPMN), Ibrahima Mbengue, rencontré au niveau de leur siège sis à Sangalkam.

«Pour cette campagne que nous démarrons, notre plus grande difficulté est l’engrais. Parce que, chaque année, l’État subventionnait l’engrais qu’on remettait aux producteurs. Mais, pour cette année, jusqu’à présent (mardi 21 décembre 2021), il n’y a pas encore de subvention. Alors qu’au niveau de notre fédération, nous avons distribué plus de 500 tonnes dans les Niayes, et les producteurs en redemandent encore», a laissé entendre M. Mbengue, qui trouve que « l’engrais est cher partout et c’est le problème que je vis en ce moment».

Une cherté de ce produit nécessaire qu’il ne parvient pas à expliquer. «Ce qui nous étonne, c’est que l’usine est implantée au Sénégal, la matière première est au Sénégal, la production se fait au Sénégal, on le charge dans des bateaux pour le vendre à l’extérieur», se désole-t-il, non sans revenir sur la nécessité d’utiliser cet apport dans les Niayes.

En effet, le président de la FPMN explique que, pour la pomme de terre, «au Sénégal, le plus grand rendement est compris entre 15 et 20 tonnes à l’hectare. C’est parce que le sol est pauvre, il faut qu’il ait des apports, de l’engrais». Le producteur qui a reçu les distinctions du président Diouf en 1982 et du président Wade en 2003, respectivement comme Chevalier de l’Ordre du Mérite et Commandeur de l’Ordre du Mérite, dit souhaiter que «nous nous asseyons pour discuter, afin de leur montrer les objectifs et les attentes des producteurs. Donc, si on pouvait continuer à subventionner l’engrais, ce serait bien pour les producteurs».

Dans l’entretien vidéo qu’il a accordé à sudquotidien.sn, Ibrahima Mbengue est revenu sur les difficultés que rencontrent les producteurs maraichers de la zone des Niayes, à savoir les dettes au niveau des banques à cause des méventes, sans oublier la nécessité de construire une chambre froide d’une capacité de 15.000 tonnes à Sangalkam.
Sud Quotidien

Ndèye Fatou Kébé