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Retard de paiement du reliquat des honoraires sur l’affaire Karim Wade : L’Etat traqué par ses avocats

Le contrat de confiance alors scellé entre l’état et les avocats qu’il avait commis dans le dossier d’enrichissement illicite contre Karim Wade et Cie, va vers la rupture. A l’origine, le retard accusé dans le paiement par l'Etat de la totalité des honoraires dus aux robes noires.


Rédigé par leral.net le Jeudi 24 Août 2017 à 13:52 | | 0 commentaire(s)|

Retard de paiement du reliquat des honoraires sur l’affaire Karim Wade : L’Etat traqué par ses avocats
C’est avec abnégation et détermination qu’ils s’étaient engagés dans la traque des biens supposés mal acquis, déclenchée au lendemain de la deuxième alternance survenue en 2012. Aujourd’hui, c’est la grande déception chez les avocats commis par l’Etat pour défendre ses intérêts dans ce dossier d’enrichissement illicite.

Et comme si le dossier avait pris une autre tournure, ce sont les avocats qui traquent l’Etat pour paiement de leurs honoraires. Après un premier acompte, jugé ‘’insignifiant’’ par les robes noires, la puissance publique fait le mort, en dépit des rappelés pressants du pool d’avocats.

Ce ‘’refus’’ de l’Etat de respecter ses engagements est d’autant plus incompréhensible, d’après les avocats, qui se sont rencontrés en début de semaine, que les autorités se targuent d’avoir réussi à recouvrer l’équivalent de 60 milliards de francs depuis le début de la procédure enclenchée contre Karim Wade et Cie.

Apparemment, ce sont les dernières opérations de vente effectuées par l’Etat sur les appartements de Eden Rock, saisi sur Bibo Bourgi, qui les ont poussés à briser le silence. Apres avoir fait preuve d’une ‘’grande patience’’, le groupe composé de Mes Felix Sow, Bassirou Ngom, El hadji diouf, Yérim Thiam, Aly Fall, Bitéye, Moustapha Mbaye, Simon Ndiaye, Souleymane Macodiou Fall, William Bourdon, a finalement décidé de se faire entendre.

Et ne demande rien que le respect par l’Etat, de la signature apposée sur la convention signée avec les différentes parties.

D’ailleurs, l’on confie que les avocats avaient fait preuve de beaucoup de compréhension, en acceptant de porter le combat, avec un taux minimum de 2% sur les biens recouvrés pour chaque avocat. Ce qui du reste, n’est pas de la petite monnaie.

Seulement, au ministère des Finances et à la Chancellerie, l’on refuse d’admettre une ‘’mauvaise foi’’ dans le règlement de la créance. Des cadres qui suivent le dossier, jurent que le retard est essentiellement dû aux contraintes des rigueurs administratives et aux procédures à respecter.

D’ailleurs, l’on semble s’étonner de la décision prise par les avocats de mettre cette affaire sur la place publique. Surtout que le fil du dialogue n’est pas rompu. N’empêche, l’on jure d’accélérer pour que les ayants-droit rentrent dans leurs fonds.

Mais, cette ‘’piqûre d’assurance’’ ne semble pas calmer les ardeurs des avocats. Bien au contraire, ils tendent vers la radicalisation. L’idée de saisir l’Ordre des avocats pour faire ‘’taxer les honoraires’’, est même agitée. Dans ce cas, c’est le bâtonnier qui sert une ordonnance de taxation aux avocats requérants, qui le signifient à l’Etat.

La puissance publique a alors 15 jours pour contester devant un tribunal. Passé ce délai, la juridiction saisie, statue. Mais d’après les dernières informations recueillies tard dans la soirée par "l’Observateur", les deux parties ne vont pas en arriver à cette confrontation. Car des assurances sont données par les services compétents, qui sont à pied d’œuvre pour diligenter le dossier dans les meilleurs délais. Une bonne nouvelle pour le pool d’avocats.



L’observateur