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Retour de l’état d'urgence: Le Directeur de l'hôpital Principal déconseille cette mesure

Une situation qui se complique et qui hante le soleil des autorités. Le variant Delta impose sa loi. Conséquence: le nombre de cas augmente et les autorités envisagent l’état d’urgence. Ce que réfute le Directeur de l’hôpital Principal. D’autres indexent les politiciens qui encouragent les caravanes. Ce que dénonce Pr. Cheikh Mbacké Lô.


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Juillet 2021 à 09:48 | | 0 commentaire(s)|

Retour de l’état d'urgence: Le Directeur de l'hôpital Principal déconseille cette mesure
Les choses se compliquent davantage pour les autorités sanitaires et administratives. Face à cette troisième vague, le Chef de l’Etat semble vouloir faire revenir l’état d’urgence. Une idée que ne partage pas le Directeur de l’Hopital Principal de Dakar, Mame Thierno Dieng.

L’état d’urgence laisse un gout amer chez les populations qui se sentaient déjà « asphyxiées ». Des déplacements aussi limités, autant d’événement en sursis. Au-delà de la levée des mesures de restrictions, les populations avaient « jeté » le masque, doublé d’un non respect des gestes-barrières.

Face à cette troisième vague où le point du jour avait annoncé près de 1300 cas d’individus atteints de la Covid, dont des transmissions communautaires, l’Etat n’a qu’une seule idée : le retour du couvre-feu. Ce que ne semble pas partage Mame Thierno Dieng, Directeur de l’hôpital Principal de Dakar.

Invité du « Grand jury », il sera interpellé sur cette question. Il fera savoir en ces termes, « la structure hospitalière a enregistré moins de 50 décès ».

A ce titre, même si Macky Sall menace de faire revenir le couvre-feu, avec cette progression de la pandémie, le Directeur, lui, pense que « ce n’est pas la meilleure solution. Il faut se rappeler que les mesures contraignantes mises en place étaient mal tolérés par les population. J’ai l’habitude de dire qu’ils ont le droit de mal tolérer parce que si vous prenez exemple sur mon parent du Mbakol ou dans un autre village ou localité et qui vit et qui tire ses revenus des Loumas ou marchés hebdomadaires, il ne va plus vivre. Car c’est à travers de ces Loumas qu’il parvient à s’en sortir ».

« Ces mesures ne sont pas viables car s’il n’y a plus de Louma ou des gens cherchent à vendre son coq ou sa chèvre, ce serait un coup dur », dit il.

A la place de troisième vague, il parle plutôt de « poussée épidémiologique ». Toutefois, il demande aussi aux citoyens de s’abstenir à se déplacer vers l’intérieur du pays pour la fête de la Tabaski. Sur ce, Mame Thierno Dieng dit comprendre la dimension sociale de la fête. « Il y a le risque infectieux qui est très réel. Il y a va aussi le risque de compromission de l'intégrité physique ou de notre vie. Il ne faut pas avoir peur de le dire. Nous sommes dans des circonstances telles qu’il est sage et recommandé de limiter nos déplacements, surtout de Dakar vers l’intérieur du pays ».

Pour Mame Thierno Dieng, l’hôpital Principal de Dakar a réussi à contenir la pandémie. « Nous avons un taux de survie de 69%. Donc un 69 % des malades qui arrivent à l’hôpital Principal pour une Covid grave sont repartis chez eux avec une restriction ad integrim de leur capacité physique et mentale. On a déploré des victimes mais beaucoup de 31%..31% des malades qui arrivent, décèdent. Ce sont des gens qui, pour l’essentiel, ne peuvent pas survivre aux infections du fait des comorbidités avant de tomber malades. »

Il exhorte les population à se faire vacciner et à respecter les mesures-barrières.