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Révocation du maire de Dakar, Khalifa Sall attaque le décret

Au lendemain de la confirmation de Khalifa Sall par la Cour d’appel de Dakar dans ce procès, relatif à la caisse d’avance de la ville de Dakar, l’estocade a été portée hier, par le président de la République qui, à travers un décret, a procédé à la révocation du Maire de Dakar. Une décision qui provoqué l’ire des partisans et des pro-Khalifa qui se sont retrouvés à la Mairie de Dakar où régnait un climat délétère. Mais d’ores et déjà, Khalifa Sall a demandé à ses avocats d’attaquer le décret.


Rédigé par leral.net le Samedi 1 Septembre 2018 à 11:13 | | 0 commentaire(s)|

Les proches de Khalifa Sall sont d’attaque. Un de ses avocats, Me El Mamadou Ndiaye et certains collaborateurs du Maire de Dakar en l’occurrence, les maires Cheikh Guèye et Bamba Fall qui revenaient d’une visite de la prison de Rebeuss, ont annoncé que l’édile de Dakar se porte comme un charme. Ces derniers, ont présenté un Khalifa Sall, totalement serein. Il n'est nullement affecté par le décret du Chef de l’Etat. « Il reste concentré et déterminé à poursuivre ce combat, aussi bien, sur le plan politique que sur le plan judiciaire », informe Me El Mamadou Ndiaye.

D’ores et déjà, le maire de Dakar, dit-il, a donné mandat à ses avocats d’attaquer la décision qui a été rendue par la Cour d’appel hier, mais également le décret présidentiel sur sa révocation. Et de l’avis de Me Ndiaye, son client Khalifa Sall n’a pas encore épuisé ses voies de recours. « L’article 36 de la loi organique est très clair, le délai de pourvoi, ainsi que le pourvoi en cassation sont suspensifs. Cela veut dire qu’une condamnation pénale ne peut pas prendre effet, lorsqu’on est hors des délais ou lorsqu’il n’y a pas eu de pourvoi. Il est clair que khalifa a été condamné par la Cour d’appel. Mais, il a six jours pour se pourvoir en cassation. La question est de savoir est-ce que dans ces six jours,  le pourvoir peut prendre une décision de révocation.

La réponse est manifestement non, parce qu’il se pose une question de compétence ratione temporis ; c’est-à-dire dans ce délai temporaire, le président de la république ne peut pas prendre cette décision », renseigne l’avocat. « À moins qu’on nous dise que Khalifa Sall n’a pas le droit de se pourvoir en cassation », fulmine la robe noire.

« Le président de la République doit rester au-dessus de la mêlée. Quand on est président de la République, on n’a absolument pas le droit d’utiliser ses prérogatives constitutionnelles, d’utiliser les institutions, la justice pour combattre une adversaire politique. Si le président de la République a un problème personnel, un problème politique avec Khalifa Khalifa Sall, il n’a qu’à le régler politiquement et laisser nos institutions et notre justice de côté », se désole Me Ndiaye. Revenant sur le décret, l’avocat, persuadé qu'il n’est pas fondé en droit, le qualifie de « diversion ».

L’As