leral.net | S'informer en temps réel

Route cahoteuse, poste de santé sans équipements: Diayane déverse sa colère dans la rue

Tout de rouge vêtues, les populations de Diayane (Commune de Thiénaba) ont manifesté dans la rue, pour dénoncer le calvaire qu’elles vivent quotidiennement. elles s’insurgent contre l’état défectueux de leur route d’accès, mais aussi le manque d’équipements de leur poste de santé, dépourvu du strict minimum.


Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Août 2021 à 09:27 | | 0 commentaire(s)|

Route cahoteuse, poste de santé sans équipements: Diayane déverse sa colère dans la rue
Les populations de Diayane, dans la commune de Thiénaba, notamment les jeunes, ont récemment battu le macadam pour décrier l’état cahoteux de la route d’accès au village. Ce qui coupe totalement leur localité du reste du pays, en période d’hivernage.

Pourtant, souligne Mbaye Ndiaye, président du mouvement «And Defar Diayane», le village a été fondé en 1887 par Amary Ndack Seck, qui y a fait un séjour de 7 ans, avant d’aller s’installer à Thiénaba Seck. Mais depuis lors, peste-t-il, rien n’y a été fait par l’Etat du Sénégal.

La route d’accès à partir de Ndiakhaté Ndiassane est en latérite et elle a été réalisée en 1998, à la faveur de la visite du Président Bill Clinton des Etats-Unis, qui devait se rendre à Dal Diam. Depuis lors, aucun autre acte n’a été posé. Et aujourd’hui, la route latéritique est dans un état désastreux. Le niveau de dégradation a atteint des proportions qui dépassent le seuil du tolérable. Ce qui révulse les populations de Diayane et des 8 autres villages polarisés.

«Nous voulons que la route qui part de Ndiakhaté Ndiassane sur une distance de 8 km et celle qui va vers Fandène à partir de Diayane, soient bitumées dans les plus brefs délais», ont martelé les populations.

En dehors de la route, informe Mbaye Ndiaye, les populations de Diayane sont confrontées également à des difficultés de prise en charge sanitaire. Alors qu’il est le deuxième plus gros village de la commune après Thiénaba, Diayane ne dispose que d’un poste de santé inopérant, puisque dépourvu d’équipements adéquats.

En plus, il se trouve dans un état de délabrement très avancé. D’ailleurs, il a fallu que les populations se cotisent pour y mener des travaux de réhabilitation. Toutefois, les usagers, notamment les femmes en couche, ne sont pas satisfaits des services offerts par la structure sanitaire, car les conditions ne sont pas réunies pour un bon fonctionnement.

C’est pourquoi, même pour certains cas considérés bénins, les malades sont obligés d’aller jusqu’au centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès.

«Nous voulons un poste de santé moderne, construit sur un autre site, avec tous les équipements nécessaires et une ambulance pour prendre en charge les évacuations. C’est surréaliste de voir en 2021, des populations de 7 villages souffrir au quotidien d’une prise en charge sanitaire, qui est pourtant un droit consacré par la constitution», indique Mbaye Ndiaye.

Secrétaire général du mouvement, Mor Diagne embouche la même trompette et révèle que chaque fois que des pluies diluviennes s’abattent sur la zone, les populations sont obligées de faire un grand détour, en passant par Tivaouane ou Thiénaba, pour se rendre à Thiès. Il trouve que l’heure est venue pour que Diayane dispose d’une route d’accès moderne. Il interpelle à ce sujet l’Etat du Sénégal.

Relevant de nombreuses difficultés liées à l’approvisionnement en eau potable, Mor Diagne indique qu’avec la gestion de l’Association des Usagers du Forage (Asufor), il n’y avait pas ces problèmes.

«Mais avec l’avènement de la société Aquatech, les femmes sont obligées de faire le guêt devant les robinets à des heures indues de la nuit, pour espérer avoir quelques bassines d’eau», s’indigne- t-il. Selon lui, le directeur de la société a été saisie de la question, mais jusqu’à présent, aucune solution n’a été trouvée.

«Même s’il est apolitique, le mouvement And Defar Diayane fera tout ce qu’il peut, pour que notre village change de visage», annonce Mbaye Ndiaye.




L’As