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«SERIGNE NDAKARU» Qui pour succéder à El Hadji Bassirou Bassirou Diagne Maréme Diop?

Rédigé par leral.net le Mardi 2 Avril 2013 à 00:00 | | 2 commentaire(s)|

A présent que les lampions se sont éteints sur les funérailles majestueuses du 18è Chef supérieur de la Collectivité Léboue, le Grand Serigne de Dakar El hadji Bassirou Diagne Maréme Diop, les membres de la grande famille du «Lébougui», toutes obédiences confondues, qui s’étaient pour la circonstance hardiment mobilisés, de Yoff à Malika, de Toubab Dialaw à Diander pour rendre un hommage mérité au dernier des «Mohicans», scrutent désormais, avec foi et détermination, l’avenir. Ils semblent plus que jamais convaincus de la nécessité de continuer à maintenir, fièrement dressé, le flambeau du «Serignat», incarnation par excellence des valeurs coutumières et de l’identité culturelle léboues. Dépositaires d’une longue lignée de la chefferie traditionnelle, les 18 «Serigne Ndakaru» qui se sont succédés au trône, depuis l’avènement de Dial Diop en 1795, se seront dignement acquitté de leur fonction sacerdotale de conservateur du patrimoine coutumier de ce qui aura été la première République noire du monde (1815), bien avant Haïti (1844). Forts des 600 ans de présence de leur délégataire, le peuple Lébou, sur la Presqu’Ile du Cap-Vert, les «Serigne Ndakaru» auront su rester, à travers leurs différents faits d’arme, les vaillantes figures de proue de la résistance des Lébous face à la volonté annexionniste des Damels du Cayor, à l’hégémonie du pouvoir coloniale, tout en demeurant toujours réfractaires à toutes velléités de spoliation de l’Etat post-coloniale.


«SERIGNE NDAKARU» Qui pour succéder à El Hadji Bassirou Bassirou Diagne Maréme Diop?
Lors de l’été 1988, le Grand Serigne de Dakar, El hadji Bassirou Diagne Maréme Diop, récemment intronisé (en 1985), effectuait son premier voyage, es qualité, hors du territoire national, à Paris. Revenant d’une rencontre avec une délégation de la communauté sénégalaise établie dans l’Hexagone, nous regagnions nos chambres d’hôtel lorsque nous croisons, dans le grand ascenseur du Méridien Montparnasse, un groupe de touristes japonais. Impressionnés, les nippons l’étaient visiblement par la mise originale et impeccable du Grand Serigne El hadji Bassirou Diagne, engoncé dans son ample tenue traditionnelle d’apparat haut en couleur, richement brodée, délicatement amidonnée, agrémentée d’une parure en argent sertie d’or, pendant à son cou, et d’un imposant sabre au fourreau de bronze étincelant, qu’il tenait fermement d’une main gauche, habillée d’un gant immaculé. Nos vis-à-vis d’un instant, à la foi ébahis et émerveillés, le scannaient du regard, avec une curiosité bien comprise. L’ambiance était studieuse. Le bagagiste, préposé à l’ascenseur, un jeune français, se risque à décrisper l’atmosphère : «Vous êtes le roi de quel pays africain ?». «Je suis plutôt le Grand Serigne de Dakar», répliqua, amusé, El hadji Bassirou Diagne. «C’est quoi un Grand Serigne ?», enchaîna le jeune bagagiste. Le regretté Mbaye Mbengue, ancien ambassadeur du Sénégal en Gambie, ami intime du Grand Serigne, qui était du voyage, puisa alors dans son vaste savoir encyclopédique pour lui servir spontanément cette analogie : «Le Grand Serigne de Dakar, c’est un peu l’équivalent du Comte de Paris. Autant le premier assume un rôle de conseiller coutumier auprès du Gouvernement de Dakar, autant le second, en dépit de la modernité occidentale, continue, depuis Charlemagne, d’incarner la tradition française, en étant régulièrement consulté par le Pouvoir sur les questions d’ordre culturelles».



Le concept «d’intégrité culturelle», et son impact supposé sur le processus de développement d’un pays, le Grand Serigne de Dakar, El hadji Bassirou Diagne, a eu à le vivre intensément un certain 28 août 2008. C’était lors du fameux « Forum des Rois, Sultans, Princes et Chefs coutumiers d’Afrique», qui avait pour cadre la ville mythique de Benghazi (Libye). Du Togo, à l’Ethiopie, en passant par la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Gambie, la Guinée-Conakry, le Bénin, le Niger, la Sierra-Léone, la Tunisie, le Soudan, la Somalie, etc., près de trente pays africains s’étaient donnés rendez-vous à ce forum traditionnel continental, par le biais de leurs autorités coutumières respectives. Objectif : « Initier à travers le continent des activités populaires africaines, initiées par les chefferies traditionnelles, afin de donner une nouvelle impulsion, à partir de la base, au processus de la réalisation des Etats-Unis d’Afrique».



Comme condition de sa participation à ce forum, le Grand Serigne de Dakar, El Hadji Bassirou Diagne Maréme Diop, avait exigé, et obtenu auprès des initiateurs, qu’au-delà de sa personne, que les autres chefs traditionnels du Sénégal fussent également impliqués. «Car le Grand Serigne de Dakar que je suis n’a pas le monopole de la chefferie traditionnelle, au Sénégal», leur avait-t-il dit humblement. Il pu ainsi donner l’opportunité à une dizaine de chefs traditionnels de diverses contrées sénégalaises d’aller représenter le Sénégal pluriethnique à ce grand brassage culturel de Benghazi. Il s’agit notamment du Grand Notable Sérère Cheikh Tidiane Séne, du Bour Saloum El hadji Babacar Badiane, du Bour Laguéne El hadji Samba Ndiaye, du Chef de Péthioum Saloum Thierno Ndao, du Grand Dignitaire du Foulacounda Thierno Amadou Bâ, du Grand Notable Michel Lémou Mbaye, du Grand Notable Maure Seulmon Fall, du Notable Poular Al Ousseynou Dieng, et du Roi de Oussouye représenté par Ignace Coly.



Sous un chapiteau refusant du monde, les 2.500 leaders traditionnels, venus de tous les coins d’Afrique, visitèrent longuement, à travers de riches et pertinentes communications, quelques œuvres de grandes figures du panafricanisme (de l’Egyptien Gama Abdel Nasser au Sénégalais Cheikh Anta Diop, en passant par le Congolais Patrice Lumumba, le Guinéen Ahmed Sékhou Touré, le Sud-Africain Nelson Mandela, le Ghanéen Kwamé Nkrumah…) avant d’élaborer différentes stratégies d’implication de la chefferie traditionnelle dans la réalisation de l’unité africaine.



A quarante huit heures de la fin de notre séjour libyen, je reçu dans le hall de notre hôtel, sur instruction du Grand Serigne, une forte délégation de travailleurs immigrés sénégalais. Ils sollicitaient de El hadji Bassirou Diagne, qu’il entreprît une médiation auprès des autorités libyennes pour qu’une issue heureuse fût trouvée à l’affaire des quarante-et-un (41) Sénégalais, incarcérés dans les geôles libyennes, pour immigration clandestine et divers délits mineurs. Le Grand Serigne réussit à décrocher in extrémis une audience avec le Colonel Khadafi. Habillement, El Hadji Bassirou Diagne titilla la fibre panafricaniste du leader libyen. Il s’était approprié, mot pour mot, un passage significatif du discours que Khadafi prononça quelques heures plus tôt devant les chefs traditionnels, sur le «nécessaire démantèlement des frontières de nos micro-Etats, issues de la colonisation, pour favoriser la libre circulation des personnes et des biens, premier jalon de la réunification de l’Afrique». Khadafi, sans doute flatté de constater que son discours avait fait des émules, ne se formalisa pas outre-mesure et accéda séance tenante à la requête d’El Hadji Bassirou Diagne. Nos compatriotes furent libérés. Saisissant l’opportunité d’une grande interview, sur les grands enjeux de la rencontre historique de Benghazi, avec le correspondant permanent à Tripoli de la télévision Qatari, Al Jazira, le Grand Serigne exprima toute sa gratitude, aux autorités libyenne, pour la grâce présidentielle, inespérée, qui venait d’être accordée aux immigrés sénégalais. Une bonne vingtaine d’entre-eux pu prendre place dans le même avion que notre délégation, les autres ayant décidé de regagner Dakar quelques jours plus tard. Avant de quitter Tripoli, je me fis le devoir d’envoyer, par mail, à toute la presse sénégalaise le communiqué (largement reprise dans leurs livraisons du 28 août 2008) attestant de l’élargissement effectif de nos compatriotes, afin surtout de rassurer leurs familles respectives restée au pays.

El Hadji Bassirou Diagne portait à merveille le manteau de «Médiateur social», dont l’affublait certains journalistes. Il se faisait volontiers l’avocat de la veuve et de l’orphelin, défenseur des faibles et des opprimés, se dévouant corps et âme pour les bonnes causes. Grand patriote, ayant participé à plusieurs combats politiques dans sa jeunesse, aucune aspect de vie nationale ne le laissait indifférent, prompt, qu’il était, à investir les médias pour lancer des messages d’apaisement, chaque fois qu’un vent d’incertitude planait sur le pays. Fin diplomate, il dialoguait et échangeait avec tout le monde. Partageait les joies et les peines de tous ses concitoyens. A preuve, ses deux dernières missives, avant de rendre l’âme avaient trait à des vœux de nouvel an, adressés à « (son) neveu poular» (Bassirou Diagne dixit) Mamoudou Ibra Kane du Groupe Futurs médias auquel il vouait une grande admiration, et à des condoléances, destinées à son «frère et ami» le Cardinal Théodore Adrien Sarr, suite au décès de sa sœur ainée, Marianne Ndébane Sarr, le 23 février dernier. Ce fut son tout dernier échange épistolaire. Et le fait que le Chef de l’Eglise catholique en fut le destinataire ne saurait relever du hasard, quant on sait que le Grand Serigne de Dakar, El Hadji Bassirou Diagne, était réputé être une fervent militant du dialogue inter-religieux.
Durant la bonne quinzaine d’années qu’il m’échut l’honneur de gérer sa communication, sur les 426 correspondances qu’il m’est revenu de lui rédiger, je dois à la vérité de dire, sans vouloir trahir de secret, que la presque totalité était constituée de bienveillantes intercessions auprès de diverses autorités administratives. Tantôt au profit de citoyens victimes d’injustice, tantôt pour le compte d’individualités en situation délicate. Chef supérieur de la Collectivité Léboue, il volait indifféremment au secours du Sérère, du Toucouleur, du Manding, du Sarakolé, du Cap-verdien… dans le désarroi.
Prémisses d’une réunification annoncée
Homme de paix et de consensus, tous ceux qui l’auront approché savent qu’il avait horreur de l’hypocrisie, et souffrait intérieurement du désolant clivage qui, à travers les âges, semblait poursuivre comme une malédiction la Collectivité Léboue. Dans ses moments de répit, à l’image d’un Patriarche entouré de ses proches, compatissant à ses peines, El Hadji Bassirou Diagne ne se lassait de rabâcher que bien avant les regrettables ingérences des pouvoirs Etatiques post-indépendance, «c’est d’abord les "toubab" qui se sont appliqués à nous fragmenter, suivant la politique du "diviser pour mieux régner", que l’Administration coloniale maîtrisait bien !». Il me révéla un jour que c’est en 1933 que la division atteignit son comble : «On s’était retrouvé avec trois (3) Serigne Ndakaru : Alpha Diol, El Hadj Moussé Diop n°1 et le neveu de ce dernier Ibrahima Diop !». «Par la faute des autorités coloniales qui, pour mieux nous diviser, exploitaient à leur profit les contentieux fonciers qui nous opposaient à eux», déplorait-t-il. En effet, l’administration coloniale soutenait ouvertement, à l’heure de la succession, le candidat au «Serignat» le moins hostile à ses prétentions foncières. Et Bassirou Diagne, preuves à l’appui, de démontrer comment, en 1905, le Gouverneur du Sénégal Camille Guy parvint à tromper la vigilance du 8e Grand Serigne, Alpha Diol (d’ascendance toucouleur, mais dont la filiation matrilinéaire remonte au premier «Serigne Ndakaru», Dial Diop), en lui faisant signer une convention cédant les terrains de «Bougnoul», englobant tout l’espace qui va de la Présidence de la République au Cap-Manuel, et de «Tound», contenant l’espace courant de l’avenue Georges Pompidou à l’avenue Faidherbe. Que les Lébous ont perdu pour une contrepartie dérisoire : «l’augmentation du traitement du Grand Serigne de Dakar Alpha Diol, qui passa de 1.200 à 3.000 fcfa par an, assortie de l’inscription au budget du Protectorat d’une somme de 1.800 francs pour les indigents de la Collectivité Léboue». Pour ne citer que cet exemple.
Conscient que la défense efficiente des intérêts matériels et moraux de la Communauté est inséparable de la nécessité vitale de préservation de son unité, El Hadji Bassirou Diagne devait, avec la «complicité» de son challenger d’un jour, le défunt El hadji Ibrahima Diop (fils de Mor Maréme Diop) se résoudre à concocter un plan secret qui, une fois à maturité, allait avoir l’effet d’une bombe, dont la déflagration dans le landernau du «Lébougui» allait durablement faire tâche d’huile. El Hadji Bassirou Diagne n’en appela pas moins à la vigilance El Hadji Ibrahima Diop: «Soo taggoo séy nit dooko déf mouk, souko sa may niogn yéguéé it dou sotti. Konn na niou gaaw !» (Si tu en informes les tiens notre plan tombera à l’eau. Si mes partisans l’apprennent également on courre vers le fiasco. Donc, agissons vite !). Nous pouvons révéler ici que c’est un ami qui leur est commun, le regretté porte-parole du Khalife des Layénes, Cherif Ousseynou Laye, mentor de El Hadji Ibrahima Diop et confident de El Hadji Bassirou Diagne, qui devait en être le détonateur. Sur proposition des deux compères, le marabout avait accepté de se prêter au «jeu», qui devait avoir pour théâtre le Stadium Marius Ndiaye. Prétextant de la tenue du «Sarakhou Ndakaru» (cérémonie traditionnelle ancestrale de prières et d’offrandes, précédant ou clôturant chaque hivernage), les deux Grands Serigne avaient décidé, pour déjouer d’éventuelles résistances de leurs partisans respectifs, de surprendre toute la Collectivité Léboue, en venant ensemble, inopinément, co-présider ladite cérémonie. Il était convenu que le point d’orgue serait un message délivré par Cherif Ousseynou Laye, annonçant leur réconciliation publique. Ce plan, secrètement concocté dans le salon de Cherif Ousseynou Laye, à Yoff-Layéne, calibré dans ses moindres détails, comme du papier à musique, devait se terminer par une accolade publique entre les deux Grand Serigne, qui tenaient à matérialiser ainsi leurs retrouvailles. En mettant tout le monde devant le fait accompli ! Mais c’était compter sans la sournoiserie de la Grande Faucheuse, qui devait, quelques semaines plus tard, ce 15 juin 2007, arracher à notre affection El Hadji Ibrahima Diop, après une courte maladie.
Par la force du Destin, un climat de concorde similaire devait prévaloir entre El Hadji Bassirou Diagne et feu Massamba Coki Diop dans l’exercice de sa suppléance de El Hadji Ibrahima Diop. J’en eu personnellement la preuve à l’occasion du grand rassemblement des «Anciennes Gloires de la Lutte sénégalaise», ce 30 octobre 2010, au Cices. En entendant le maître de cérémonie annoncer au micro la présence de ma modeste présence au présidium, Massamba Coki griffonna prestement quelques mots sur un bout de papier qu’il me fit remettre par un des promoteurs de la manifestation. «Tu transmettras mes salutations à ton oncle maternel, El hadji Bassirou Diagne, qui est aussi mon neveu!», avait-il noté de sa fine écriture d’ancien fonctionnaire du Trésor publique. Je n’étais pas encore revenu de ma surprise, lorsqu’El Hadji Bassirou Diagne, après avoir religieusement écouté le compte-rendu de ma rencontre avec Massamba Coki, me révéla qu’en effet ce dernier était non seulement un oncle pour lui, mais qu’en dépit des apparence ils se faisaient mutuellement des «téranga» (cadeaux) à l’occasion des fêtes religieuses, comme la Tabaski ou la Korité.
Ces civilités devaient à nouveau se faire jour, lors du rappel à Dieu de Massamba Coki, le 4 février 2013. El Hadji Bassirou Diagne, attristé, dépêcha, depuis son lit d’hôpital, une forte délégation de notables lébous, porteurs de présents et de ses condoléances auprès de la famille du défunt. Et lorsque El Hadji Bassirou Daigne s’éteignit à son tour, 50 jours plus tard, le 25 mars dernier, sa famille et ses proches furent émus aux larmes en recevant une délégation de dignitaires et de proches du défunt Massamba Coki, venus partager la douleur de la famille. Aussi, nulle n’a été surpris de constater que presque tous les témoignages que des responsables de la Collectivité Léboue ont eu à faire, lors des funérailles, ou à travers les médias, ne sont autres que de généreux reflets des vœux, longtemps nourris par les icônes historiques du «Lébougui», à savoir aller dans le sens de la réunification. A charge, cette fois-ci pour les Lébous de décliner toutes formes d’ingérence du pouvoir politique. En effet, il est plus que temps que les affaires internes de la Collectivité, relativement surtout à la problématique de la succession, se traitent hors du champ d’influence du Pouvoir. L’unanimité semble donc faite aujourd’hui sur au moins une position, et que le «Lébougui» entonnerait volontiers en chœur : «De grâce, le Pouvoir n’est plus le bienvenu!».
A cet effet, les «Ndéy Jiréw» (plénipotentiaires et porte-parole) des deux «Serigne Ndakaru», en l’occurrence El Hadji Sangoné Diagne (d’obédience Bassirou Diagne) et Alioune Diagne Mbor (d’audience Massamba Coki), sont interpellés au premier chef. Qu’ils se fassent le point d’honneur, dés la clôture des cérémonies funéraires du 8e jour, de prendre langue, d’échanger fraternellement. Ce qui devrait être aisé, au vu de leur qualité de très proches parents (le second est l’oncle paternel du premier). Qu’ils prennent résolument l’initiative de mettre en place une Commission Paritaire chargée de jeter les bases consensuelles sur lesquelles s’édifieront le nouvel édifice des retrouvailles. Cette Commission Paritaire dégagera des pistes de réflexion pour que cette incontournable réunification se fasse sans préjudice aucun pour les détenteurs actuels de «ndombal tank» (titres traditionnels), lesquels, comme tout le monde le sait, existent en double, du fait de l’existence des deux camps. Notre cousin Jaraaf Meïssa Paye a d’ailleurs eu ces derniers jours à exprimer publiquement de légitimes préoccupations à cet égard. Il convient d’impliquer étroitement dans ce processus de refondation, les «Ndéye Jambours» (Assemblées consultatives), les «Saltiguès» (Défense territoriale), les «Jaraafs» (Domaines), les Président des «Freys» (Conseil des jeunes) et les Imams des 12 «Pinths» (juridictions).
Cette Commission Paritaire, sensée ne laisser aucune sensibilité en rade, devra faire preuve d’ouverture d’esprit, de tolérance, de respect de toutes les opinions. Mais aussi d’imagination et de créativité pour, une fois les contours de la réunification définis, qu’aucun détenteur de titre ne soit frustré, encore moins (même incidemment) déchu de ses charges. Ce qui ferait qu’ouvrir la voie à de nouveaux contentieux et déchirements, dont la Collectivité Léboue se passerait volontiers. Fort de cela, la Commission Paritaire pourra, sereinement, par le biais des Grands Dignitaires qu’elle aura mandatés à cet effet, recueillir solennellement, les cinq (5) candidatures qui se sont déjà faites jour.
Puisse, au sortir du conclave des Grands Dignitaires-électeurs, qui auront rigoureusement passé ces légitimes prétentions sous le prisme des critères séculaires, immuables, du «Serignat», que chaque fils et fille de la Collectivité Léboue puisse s’enorgueillir d’apprendre qu’un 19e Grand Serigne de Dakar, authentique rassembleur, transcendant les coteries, véritable porte-étendard du «Lébougui», déterminé à donner corps au rêve depuis longtemps nourri par la longue lignée des dépositaires du titre, a été démocratiquement élu, dans les règles de l’art. Offrant désormais aux Lébous, l’opportunité de s’exprimer à travers une seule et unique voix. Cette réunification fraternelle, en sus des ferventes prières que nous sommes redevables à leurs âmes charitables, serait le meilleur service que l’on puisse rendre, à titre posthume, aux braves Massamba Coki Diop et El Hadji Bassirou Diagne Maréme Diop.






Mame Mactar Guèye

Membre du Collectif des Cadres Lébous

Vice-Président de Jamra

mamemactar@yahoo.fr



1.Posté par Abdou Fall le 02/04/2013 03:39 | Alerter
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Republique du Fouta: 1771.....L'histoire de la collectivite lebou a certe un apport considerable,mais faut pas reviser l'histoire!

2.Posté par Roro le 03/04/2013 21:23 (depuis mobile) | Alerter
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L\\\'indépendance d\\\'Haiti c\\\'est 1804, faut bien apprendre avant de parler de l\\\'histoire.

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