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SUCCESSION KORITE-OUVERTURE-TABASKI EN L'ESPACE DE 02 MOIS : Une véritable saignée financière pour les chefs de familles


Rédigé par leral.net le Jeudi 10 Novembre 2011 à 05:05 | | 0 commentaire(s)|

Malgré la conjoncture qui sévit actuellement dans le pays, les pères et mères de familles se voient obligés de faire face en deux mois, à des événements selon l’agenda des fêtes au Sénégal, qui leur font beaucoup dépenser. Il s'agit de la Korité, l'ouverture des classes et la Tabaski. Et pour couronner cette immense saignée financière, les factures de courant attendent impatiemment dans les tiroirs, et risquent de provoquer un réveil brutal, au lendemain de la fête de Tabaski.

Les pères et mères de familles n'ont pas eu le temps de souffler. En l'espace de 2 mois, ils ont eu en fait, l'immense fardeau de faire face à trois événements extrêmement coûteux : la Korité, l'ouverture des classes, puis la fête de Tabaski. Le premier avec son lot de dépenses en habillements, en poulets et autres denrées alimentaires. Le second qui requiert d'importantes sommes d'argent pour l'habillement, les fournitures et les inscriptions des écoliers. Et enfin la Tabaski, une fête musulmane qui pèse le plus sur les bourses. Un trio qui n'aura engendré que des dépenses énormes des pères et mères de familles, dans un temps plus que réduit.

Le tout rendu insupportable par les factures salées, déjà tombées, qui attendent impatiemment dans les tiroirs. Les factures qui attendent impatiemment dans les tiroirs, le coup de grâce qui promet un lendemain de Tabaski cauchemardesque «La gestion de ces trois grands événements est extrêmement dure. En tant que père de famille, on a trop de challenges à relever. En plus, nous sommes des Africains et Dieu sait qu'on a beaucoup de charges. C'est un défi à relever. Les défis sont énormes» a lâché Babacar Sène, que nous avons croisé au rond-point «Tally Bou Bess» de la Patte- d'Oie. Et la succession de la Korité, l'ouverture des classes et la Tabaski ne donnent pas de répit aux chefs de familles, obligés de «jongler»: «L'enchaînement des événements ne nous permet pas de souffler. Il y a eu d'abord la Korité, puis l'ouverture des classes et ensuite la Tabaski.

Il y a beaucoup de fêtes au Sénégal. Beaucoup de choses à acheter comme les habits, le mouton, les fournitures. En plus les factures commencent à tomber», s'alarme t-il d'un air las. Abdoulaye Thiam lui, de Castors, ne se souvient pas avoir vécu une telle situation. Une telle avalanche abrupte de dépenses, occasionnées par une succession d'événements aussi coûteux que la Korité, l'ouverture des classes et la Tabaski: «C'est difficile, mais nous rendons grâce à Dieu. Personne ne peut nier la difficulté de faire face à ces trois événements en presque 3 mois. À cela s'ajoutent les nombreuses difficultés dans ce pays. Mais comme nous sommes musulmans, on essaie de supporter. Et la manière dont ces fêtes se sont succédé, en ma connaissance cela n'est jamais arrivé.

Ce qui rend la gestion très tendue». Les paysans, qui n'ont encore rien vendu, restent groggy Pour les paysans comme Lamine Dramé, qui n'a pas encore commercialisé les fruits de sa récolte, faire face à une telle chose est plus qu'un casse-tête chinois. «C'est quelque chose qui n'est pas facile à gérer. Car l'ouverture des classes c'est juste deux semaines auparavant. Et entre la korité et la Tabaski, ça ne fait même pas deux mois. Nous entrons dans la Tabaski. Et tout le monde sait que l'événement le plus important c'est la Tabaski. C'est pourquoi C'est difficile. À cela s'ajoute le fait que certains n'ont pas encore perçu leurs salaires, les paysans n'ont pas pour le moment de l'argent. Moi je suis paysan, mais je suis venu ici à Dakar pour essayer de trouver quelque chose car pour le moment, je n'ai pas encore vendu mes récoltes ni reçu de l'argent. Mais Dieu est grand.

Nous sommes vraiment fatigués». Certains s'essaient à la loterie pour y faire face Certains, en manque de solutions ou même d'inspiration pour faire face à ces dépenses exorbitantes, tentent la loterie. Un choix, qui ne s'avère que très peu fructueux. Car toucher le jack-pot, n'est pas monnaie courante. Et les sommes, qui sont le plus souvent gagnées, restent infimes: «Je vis cette situation péniblement et difficilement. Actuellement, je joue à la loto, mais on n'y gagne rien. Parfois vous avez la chance de gagner un petit 5 000 ou 10 000 francs Cfa, pas plus» nous confie Ousmane Coulibaly, devant un kiosque de Pari mutuel urbain (Pmu). Même pour les commerçants, la situation reste difficile à gérer: «C'est difficile. Tout est tombé au même moment, d'où la difficulté de nous en sortir.

Moi je suis commerçant, mais les choses ne marchent pas comme il le faut. Et ces événements risquent même de faire péricliter nos affaires, car c'est trop de dépenses en même temps. Les habits de Korité des enfants qui n'essaient pas de comprendre, leurs habits d'ouverture, leurs habits de Tabaski et leurs fournitures. Sans compter le mouton et ce qui s'en suit», indique Makhtar Dramé.

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