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SUITE AU NETTOIEMENT DES ALLÉES CLAUDEL : Les déguerpis prédisent le retour de l'insécurité et déplore 316 emplois perdus

L'insécurité va s'installer progressivement dans les environs de la cité Alioune Sitoë Diatta ex-Claudel. C'est du moins ce que les membres de l'association des riverains exploitant les allées Claudel ont prédit hier, lors d'un point de presse.


Rédigé par leral.net le Lundi 15 Mars 2010 à 03:51 | | 0 commentaire(s)|

SUITE AU NETTOIEMENT DES ALLÉES CLAUDEL : Les déguerpis prédisent le retour de l'insécurité et déplore 316 emplois perdus
Les habitant de Fann-Hock et les étudiantes de la cité Alioune Sitoë Diatta ex-Claudel sont dans l'inquiétude après le déguerpissement des cantines qui étaient installées près du campus social. En effet, c'est le 5 mars dernier que toutes les implantations de cette voie routière ont été détruites sur décision des autorités publiques et du recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. C'est du moins ce que les déguerpis ont expliqué, hier, face à la presse. L'association des riverains exploitant les allées Claudel a déploré, entre autres, l'insécurité qui commence à s'installer aux environs du campus depuis leur déguerpissement. «Regardez comme les allées sont actuellement désertes et il y a plein d'agresseurs dans les environs», indique Babacar Diop, le porte-parole de ladite association. M Diop renchérit en disant qu'«il n'y a pas de lumière et ce sont uniquement des jeunes filles qui passent par cette rue à n'importe quelle heure». Donc, estime M. Diop, «elles sont dans l'insécurité totale». Les conférenciers ont par ailleurs estimé que les pertes d'emplois jusqu'ici recensées dépassent 316 chômeurs.

A cause de ce déguerpissement, les riverains et surtout les étudiantes sont confrontés à d'énormes difficultés. «Depuis un certain temps, il se pose des problèmes de photocopie. Parce que grâce au cybercafé, aux restaurants qui étaient installés ici, les étudiants avaient des opportunités de se connecter à 150 F Cfa l'heure, de faire la photocopie à 15 F Cfa la page et de manger à moindre coût dans les restaurants», déclare Diacounda Wade, un étudiant venu assister à ce point de presse qui s'est tenu sur les lieux visites par les bulldozers, M. Wade de dire que «maintenant, nous serons obligés d'aller jusqu'au campus, ou bien de sortir de l’université pour satisfaire tout ce dont nous avons besoin».

Toutefois, ces riverains déguerpis des allées Claudel réclament leurs droits et leurs indemnités. «Nous avons perdu 500 millions de F Cfa dans cette affaire. Maintenant, nous demandons au maire de la Commune d'arrondissement de Fann, mais aussi au recteur de l'Ucad de nous restituer nos cantines et de nous indemniser», précise le président de ladite association, Mohamed Dièye qui envisage tous les moyens pour obtenir gain de cause.

Marianne NDIAYE (Stagiaire)
Source Walf Grand Place

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