leral.net | S'informer en temps réel

Sanctions suite aux propos sur le 3e mandat: La machette sélective de Macky Sall

A l’Apr, il n’est pas interdit de parler du 3e mandat. C’est plutôt affirmer que Macky Sall effectue son dernier mandat qui constitue un délit passible de sanctions. Alors que les théoriciens d’une candidature de l’actuel Président en 2024 se font de plus en plus entendre. Sous le regard impassible du chef, qui semble se complaire dans cette situation.


Rédigé par leral.net le Mercredi 14 Octobre 2020 à 10:35 | | 0 commentaire(s)|

Sanctions suite aux propos sur le 3e mandat: La machette sélective de Macky Sall
A l’Alliance pour la République (Apr), l’autorité de Macky Sall est à géométrie variable. Du moins sur la question relative au 3e mandat. Il y a le camp des coupables et le camp des responsables dont l’impunité est garantie.

Si le Président Sall a plusieurs fois répété qu’il ne ferait pas un 3e mandat, les développements depuis sa réélection suggèrent qu’il n’est plus aussi catégorique. Serait-il tenté de mettre le pied à l’étrier ?

Les responsables de l’Apr théorisant cette possibilité, semblent bénéficier d’un silence (complice ?) du chef de l’Etat. On peut citer dans ce lot, les propos polémiques du député Aliou Dembourou Sow qui appelle les Peulhs à défendre un 3e mandat pour Macky Sall, avec des machettes si c’est nécessaire.

Un discours dangereux qui sape l’unité et la cohésion nationales et qui n’est pas sanctionné au sein de l’Apr où le silence est la loi.

De l’autre côté, dire que Macky Sall effectue son second et dernier mandat, est devenu clairement un sacrilège ou un crime de lèse-majesté. Sory Kaba, Moustapha Diakhaté ou Me Moussa Diop ne diront pas le contraire. Ils ont été démis de leurs fonctions et relégués au second plan. Pour des insultes proférées en privé, Moustapha Cissé Lô a été exclu de l’Apr.

Sur la question du 3e mandat, le Président Sall aurait défini une ligne de conduite. Mais ce principe n’est pas respecté par tous les responsables. Aujourd’hui, se prêter à un exercice de théorisation d’une 3e candidature en 2024, est un fait banal au sein du parti présidentiel.

Pas de sanctions pour les théoriciens d’un 3e mandat

Prétendre le contraire est synonyme de sanction de la part du chef. Mahammed Boun Abdallah Dionne n’a-t-il pas bien précisé que Macky Sall convie les Sénégalais à 2035 ?

Aujourd’hui, il siège dans le gouvernement et remplit presque le rôle de Premier ministre lors des réunions du Conseil des ministres. Mbaye Ndiaye a déjà validé dans l’émission "Jakarlo" de Tfm, que le Président en est à son premier mandat, se basant sur la Constitution révisée en mars 2016. L’ancien maire des Parcelles Assainies garde toujours son poste de ministre d’Etat et est l’un des plus proches collaborateurs du président de la République.

Alors que Aymérou Gningue a indiqué dans le "Grand jury" de Rfm, le mois dernier, que juridiquement, Macky Sall peut se représenter en 2024.
Finalement, le mot d’ordre dans les rangs de l’Apr pourrait se résumer à ceci: que personne ne parle de dernier mandat pour Macky Sall. Qui rame à contre-courant de cette mouvance, s’expose à des sanctions du président du parti.

Surtout lorsque Aliou Dembourou Sow semble narguer les Sénégalais. «Je ne regrette pas mes propos», bombe le torse le responsable apériste dans "L’Observateur", se disant prêt à réitérer ses propos à l’Assemblée nationale.

Le tout se déroule avec la bénédiction du Président Macky Sall, dont les intentions sont plus ou moins obscures en direction de 2024.






Le Quotidien