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Scrutin du 30 juillet : Apres le décompte, le temps des comptes


Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Août 2017 à 14:06 | | 0 commentaire(s)|

Scrutin du 30 juillet : Apres le décompte, le temps des comptes


Depuis quelques jours, la chronique quotidienne fait cas d’amertumes exprimées à haute ou basse voix. Certains en sont à regretter de n’avoir pas exploité une piste : celle de tenter une aventure en solo ou de se liguer avec d’autres. Une appréciation qui détermine les grilles de lecture de la prochaine présidentielle.


Les Législatives sont à conjuguer au passé. Elles sont presque derrière nous. Sous peu, les résultats officiels et définitifs seront publiés par le Conseil constitutionnel. Une décision qui mettra un terme au processus, pour ce qui concerne ces élections.

Mais, sans attendre cette décision qui ne devrait pas produire de miracles, les états-majors politiques en sont à faire les comptes, les décomptes, les mécomptes voire à exprimer des regrets.

On en est à se dire : « Tiens, on aurait dû y aller seul » ou « on aurait dû y aller avec un tel plutôt qu’avec tel autre. ». Et c’est du côté du camp de Khalifa Sall que fusent les premiers regrets.

En effet, alors que la bataille de Dakar faisait rage dans la séance à huis-clos de la Commission nationale de recensement des votes, Bamba Fall a fait une sortie qui en a douché plus d’un allié.

Le lieutenant du maire de Dakar a regretté pour son camp, de ne pas s’être allié avec Wade, leader de la coalition gagnante Wattu Senegaal qui a réussi, malgré tout, à envoyer 19 députés à l’Assemblée.

Un message qui ne passe pas chez les alliés de Rewmi qui, réponse du berger à la bergère, déplorent « la mauvaise communication » développée par Barthélémy Dias. Rewmi qui devra se contenter d’un seul député en la personne de Déthié Fall, numéro deux du parti.

Avant-hier, c’est Idrissa Seck lui-même qui est monté au créneau, pour extérioriser ses remords. Avec plus de forme et de protocole que ses alliés, le responsable de Rewmi a dit sa désolation de n’avoir pas vu toute l’opposition s’unir pour faire face à la machine du pouvoir qu’est Benno Bokk Yakaar.

« Le principal enseignement qu’on peut tirer des élections est que, malgré l’immense machine de fraude du camp présidentiel, ce camp est minoritaire avec 49,48% des suffrages. Cela veut dire que l’opposition est majoritaire.

Mais c’est sa dispersion qui fait que majorité ne se reflète pas à l’assemblée. Nous avons espoir que chacun en tirera les leçons. Lorsque nous étions en train de mettre en place la coalition de l’opposition, j’avais insisté lourdement sur le fait que la querelle autour de la tête de liste, est futile te inutile.

Parce que l’essentiel était ailleurs. C’était de gagner une majorité de départements pour avoir une majorité à l’assemblée nationale
», a déclaré, dans un entretien à nos confrères de Walf Fm, Idrissa Seck.

Sur le registre des regrets, des « Khalifistes » se plaignent, mezza voce, du casting qui a fait la part belle à des alliés qui, dit-on, s’ils étaient partis seuls, ne se seraient même pas disputés les forts restes.

Les impératifs d’une coalition faisant leur œuvre, Khalifa Sall, tête de liste, était obligé de faire la place à Malick Gackou, Cheikh Bamba Dièye, Jean Paul Dias ou Mansour Sy Djamil. Préférant ainsi envoyer ses lieutenants sur la départementale de Dakar où la bataille était loin d’être gagnée. Au final, Mankoo Taxawu Senegaal se retrouve avec 7 députés sans ses fidèles que sont Bamba Fall, Moussa Sy, Barthelemy Dias, etc.

Ces fortunes et infortunes en termes de gains politiques et de stratégies augurent, à coup sûr, une nouvelle grille de lecture pour la présidentielle de 2019. Sauf que là, il ne s’agit pas de banc comme à l’assemblée, mais de fauteuil. Macky étant, comme ils disent, minoritaire avec moins de 50% de l’électorat, chacun des potentiels candidats pensera, en se rasant le matin, que c’est à son tour, à lui, chez le coiffeur.

Walf Quotidien