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Sédhiou / Hôpital régional Amadou Tidiane Bâ: Un sérieux déficit signalé à la banque de sang

Hôpital flambant neuf, le Centre hospitalier régional Amadou Tidiane Bâ fonctionne normalement, même s’il n’est pas encore inauguré. Pour l’instant, sa banque de sang est confrontée à un sérieux déficit, qui appelle à une mobilisation des populations.


Rédigé par leral.net le Samedi 11 Décembre 2021 à 14:44 | | 0 commentaire(s)|

Sédhiou / Hôpital régional Amadou Tidiane Bâ: Un sérieux déficit signalé à la banque de sang
Déjà, les premières préoccupations: l‘Hôpital régional de Sédhiou, qui a entamé les services de consultation et d’hospitalisation, en attendant son inauguration par le Président Macky Sall dans les prochains jours, est souvent confronté à un manque criard de sang.

Dr. Baye Ndongo Diouf, chef du Service d’accueil des urgences du Centre hospitalier régional Amadou Tidiane Bâ de Sédhiou, n’a pas caché son inquiétude par rapport à la question du déficit de sang récurrent, dans la banque de l’hôpital.

«Ces temps-ci, nous sommes confrontés à d’énormes difficultés, pour en disposer. Depuis quelques semaines, nous recevons beaucoup de patients qui viennent avec des tableaux d’anémie très sévères, pour lesquels ils ont besoin de transfusion, mais à chaque fois que la demande est faite, on n’en trouve pas», prévient-il.

Même s’il essaie de jongler, pour régler la situation : «En coordination avec les services sociaux, les gens font des pieds et des mains pour en trouver. Mais, il est difficile d’en disposer au niveau de la banque de sang. Donc, ça c’est une situation qui est même assez extraordinaire en ce moment, parce que pour les urgences, nous sommes dans une période où nous recevons beaucoup de cas de paludisme».

Après l’hivernage, 80% des hospitalisations sont des cas de paludisme assez sévères. «Et ce sont des tableaux de paludisme qui sont graves. Et souvent dans le paludisme grave, il y a deux choses qui posent plus de problèmes : c‘est le tableau neurologique d’un côté et de l’autre côté, c’est l’anémie qui pose aussi d’énormes difficultés. Et face au déficit ou au manque de poches de sang pour nos malades, souvent nous rencontrons des difficultés carrément pour la prise en charge des patients.» Et la situation ne cesse de se dégrader.

«Quand tu rencontres un patient avec une anémie très sévère et qu’il a une décompensation, tu ne trouves pas de poches de sang. C‘est très difficile de faire face. Donc, c’est une denrée qui est indispensable pour la prise en charge de ces malades, qui en ont vraiment besoin, mais qui ont du mal à en trouver», avance le patron du Sau de Sédhiou. Il sait que cette situation ne pourra être améliorée qu’avec l’implication des populations.

«Souvent, les gens ont peur. Pourtant, c’est quelque chose qui se fait dans des conditions de sécurité, cela veut dire qu’on ne prend pas le sang de n’importe qui. Quand quelqu’un n’est pas apte à donner, on le met de côté. Mais quand une personne, par rapport à sa constitution, est apte, on peut le prélever et ça permet d’aider à sauver des vies», sensibilise-t-il.

Il poursuit : «Nous avons énormément de problèmes pour la prise en charge. Maintenant, nous en appelons à tout un chacun. Donc, le personnel médical, je sais qu’il est en train de se mobiliser, en rapport avec le service social, pour la sensibilisation. On n’attend pas d’en avoir besoin parce que devant le fait, il y a toujours l’urgence. L’idéal serait que, devant l’urgence, les choses soient disponibles et qu’on puisse les utiliser».

Déjà, une grande Journée régionale de mobilisation sociale pour la banque de sang de Sédhiou, est prévue ce samedi.






Le Quotidien