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Sédhiou / Récriminations contre le maire reconduit de Faoune: Une frange de la population fait un procès public à Ibrahima Bâ

La désignation du maire sortant de Faoune, Ibrahima Bâ, pour diriger la liste de la coalition Benno Bokk Yakaar, n’est pas du goût d’une importante frange de la population. Face à la presse avant-hier, dimanche, ils ont surtout dénoncé l’absence de concertation et de transparence dans la gestion des affaires publiques.


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Novembre 2021 à 08:56 | | 0 commentaire(s)|

Sédhiou / Récriminations contre le maire reconduit de Faoune: Une frange de la population fait un procès public à Ibrahima Bâ
Abdoulaye Djibril Baldé, conseiller municipal de la mouvance présidentielle et initiateur de cette conférence de presse, dira : « il est important pour nous de la mouvance présidentielle, d’alerter nos responsables politiques sur la situation politique à Faoune. Dès l’annonce des élections locales, le maire s’est autoproclamé candidat à la mairie de Faoune et sans concertations. Cette démarche a frustré beaucoup de militants qui, certainement, ne vont pas voter pour la coalition Benno Bokk Yakaar avec comme tête de liste le maire sortant ».

Abdoulaye Djibril Baldé en veut pour preuve « toutes sortes de spéculations sur sa gestion et la mal gouvernance. D’ailleurs, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) était venu contrôler sa gestion suite à une dénonciation citoyenne de la population.

Il faut que notre conseil municipal sorte de ce clientélisme politique et qu’il ait un débat démocratique
», a encore fait savoir Abdoulaye Djibril Baldé.
Les femmes, par la voix de Aigué Sow, enfoncent le clou : « nous, les femmes de la commune de Faoune, sommes très fatiguées. Nous n’avons pas accès à la formation. Aussi, aurions-bien voulu disposer d’un marché pour écouler directement nos produits de l’agriculture. Nous n’avons pas de moulin et ici, presque tout le travail ménager se fait à la main ».

Les jeunes ont également fait le procès de leur maire. Et c’est Ibrahima Makalou Cissé qui égrène le chapelet du mal-vivre à Faoune : « c’est un cri d’alarme que nous lançons. La jeunesse de Faoune a du mal à mettre la main sur les fonds de dotation. Nous n’avons toujours pas de terrain municipal. Vraiment ici, à Faoune, comme dans le reste de la région, nous avons de la peine à assister à cette mauvaise gestion ».

Interrogé sur les allégations portées à son encontre, le maire Ibrahima Bâ ainsi mis en cause, dément et répond que ce sont ses adversaires qui tiennent ce discours. Il déclare avoir réalisé des investissements structurants dont l’adduction d’eau et l’extension du courant électrique au service de beaucoup de villages.

A Faoune comme partout ailleurs, dans la région de Sédhiou, la bataille politique fait rage en prélude aux élections locales de janvier 2022.






Sud Quotidien