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Sénégal: Assane Diouf confié au bon vouloir du procureur de la République

Rédigé par leral.net le Lundi 27 Novembre 2017 à 22:46 | | 0 commentaire(s)|

L’insulteur pathologique, Assane Diouf, présenté cet après-midi aux services du procureur de la République, a bénéficié d’un retour de parquet. Il fera, à nouveau, face aux parquetiers demain pour voir les chefs d’inculpations qui lui seront opposés.


Mis en garde-à-vue « pour sa sécurité » depuis ce vendredi, Assane Diouf était cet après-midi, au tribunal de Dakar pour faire face au procureur de la République. Entendu en de nombreuses reprises par la brigade des Affaires générales de la DIC, le patron de Doméram TV qui criait fini les auditions des policiers, a bénéficié d’un retour de parquet. Et il a été conduit, ce soir, derrière les grilles du Commissariat central de Dakar.

Le maître des poursuites, Serigne Bassirou Guèye, s’est réservé le droit de le garder là-bas jusqu’à demain avant de le recevoir, à nouveau. Mais, rien n’indique que le chef du ministère public se refusera le plaisir vengeur de lui imposer un second « retour de parquet ». Et le maintenir démuni et anxieux dans les cages fétides du Commissariat central -un endroit exécrable où les conditions de détention sont décrites comme horribles-, comme le lui permet la loi.

De sources proches du dossier, Assane Diouf -qui est perçu par une certaine frange de la société comme « un héros« , « le porte-parole des désabusés du Macky« – est considéré, par la police, « comme n’importe quel délinquant justiciable ». « Et le traitement de son dossier ne pourrait être exceptionnel« , ont assuré ces fidèles confidents de Kewoulo. D’ores et déjà, il se susurre que le parquetier en chef aurait décidé d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre de l’expulsé le plus célèbre des Usa, au Sénégal.

Si cette hypothèse se matérialise, demain, le dossier Assane Diouf sera transmis au cabinet d’un juge d’instruction qui prendra le temps d’étudier, scrupuleusement, la personnalité cahoteuse de Assane Diouf -en commettant des experts médicaux-, en vérifiant ses contacts, traquant ses soutiens et éventuellement, ses principaux commanditaires.

Parce que dans les milieux mondains de Dakar, de Tivaouane et de Touba, des personnalités sont soupçonnées d’être les principaux bailleurs de fonds. Et les marionnettistes qui actionnent Assane Diouf. Et en pantin obséquieux, ce dernier insulte tous ceux qui s’opposent aux intérêts de ses barons, marabouts comme hommes d’affaires.

Pendant le temps que va durer l’enquête, l’insulteur public sera placé soit sous contrôle judiciaire -c’est comme cela que ça se passe dans les Etats de droit- ou mis carrément en détention préventive, comme cela se fait souvent chez nous. Sous les tropiques.

Pour sa part, puisque l’opinion publique -qui est largement partagée- pense que seule la prison pourrait mettre en sécurité le patron et unique employé de Doméram TV, Assane Diouf risque, à coup sûr, d’être placé en détention à Rebeuss. Avant, éventuellement, d’être transféré à Koutal, Saint-Louis ou Kédougou pour l’isoler de ses inconditionnels supporteurs. Et, aussi, l’éloigner de ses camarades détenus fanatisés qui pourraient vouloir obtenir les grâces de leurs marabouts et chefs en tous genres, en s’en prenant physiquement au patron des "Doméram".

Pour l’instant, sauf à prédire l’avenir, nul ne peut prévoir le sort que le procureur de la République -qui s’est auto-saisi, en demandant à la DIC d’aller chercher le protégé du Commissariat central de Guédiéwaye- va réserver à « ce fou furieux du net » qui, pendant plusieurs mois, a distribué ses insanités à tout le Sénégal.

Au cours d’un micro-trottoir effectué dans les rues de Dakar, de nombreux Sénégalais rencontrés par les Reporters de Kewoulo TV-HD, n’ont pas été tendres avec le détenu Assane Diouf. S’ils pensent que « le Sénégal est un Etat de droit où toutes les opinions sont les bienvenues, ils sont d’avis que « Assane Diouf a dépassé les bornes du tolérable », en demandant à Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké de justifier l’origine de ses milliards.