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Sénégal/naufrage du Joola: les familles des victimes réclament justice

Au "cimetière des noyés", dans la banlieue de Dakar le 26 septembre 2008, lors du 6e anniversaire du naufrage du Joola
DAKAR (AFP) - Des familles de victimes du naufrage du ferry sénégalais Le Joola, qui avait fait au moins 1.863 morts en 2002, ont une nouvelle fois réclamé jeudi à Dakar "que justice soit rendue", en reprochant à l'Etat du Sénégal "sa ferme et constante volonté de classer le dossier".


Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Septembre 2009 à 06:45 | | 1 commentaire(s)|

Sénégal/naufrage du Joola: les familles des victimes réclament justice


"L'Etat du Sénégal n'a tenu aucun de ses engagements premiers: justice n'est pas rendue, le bateau n'est pas renfloué, le mémorial musée est oublié", a déclaré devant la presse Nassardine Aïdara, dont quatre enfants sont morts dans le naufrage.

Deux jours avant la commémoration de la catastrophe, il s'exprimait au nom du Comité d'initiative pour le mémorial musée/Le Joola, regroupant quatre associations sénégalaises et françaises.

M. Aïdara a ensuite, calmement, délivré ce message à l'attention de l'Etat sénégalais, dirigé par Abdoulaye Wade: "Si vous ne voulez pas faire la justice ici, laissez les autres la faire ailleurs! Ne vous mêlez pas de la procédure judiciaire en cours en France".

Une procédure avait été ouverte en France en raison du décès de passagers français embarqués sur le bateau.

Le ferry sénégalais, prévu pour 550 passagers mais qui en transportait plus de 1.900, avait chaviré le 26 septembre 2002 au large de la Gambie.

La justice sénégalaise avait, dès 2003, classé le dossier. Puis Dakar avait manifesté "une grande hostilité envers le travail du juge français" qui avaient lancé en 2008 neuf mandats d'arrêt internationaux contre des responsables civils et militaires sénégalais, a rappelé le Comité.

Ce juge français a depuis été muté et le dossier a été confié a d'autres magistrats. Puis, en juin 2009, la cour d'appel de Paris a annulé les mandats d'arrêt visant l'ex-Premier ministre sénégalais, Mme Mame Madior Boye et l'ex-ministre sénégalais des forces armées.

"S'ils ont été extraits du dossier, c'est grâce à des accords diplomatiques entre le Sénégal et la France, et non parce que leur responsabilité n'a pas été établie", a affirmé Idrissa Diallo, qui a perdu dans le naufrage ses trois fils qui étaient âgés de 8, 13 et 15 ans.

Selon les associations, on a "dénombré 64 rescapés et entre 1.863 et 1.935 morts ou disparus de 12 nationalités (Sénégal, Guinée-Bissau, France, Espagne, Ghana, Pays-Bas, Suisse, Belgique, Cameroun, Norvège, Liban, Niger)".

"Une indemnisation a été octroyée aux familles de victimes qui en ont fait la demande. D'autres familles ont choisi d'attendre que justice soit rendue", selon le Comité. "75% à 80% des familles ont été indemnisés, à raison de 10 millions de francs CFA par victime" (15.244 euros), a indiqué M. Diallo.

Pour les familles, l'Etat sénégalais "se dérobe" alors que ses services "ont été directement à l'origine de la catastrophe".

Le bateau "était géré, et très mal géré, par l'armée sénégalaise", et "les premiers secours n'étaient arrivés que 18 heures après le naufrage", a rappelé M. Diallo.


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1.Posté par galay le 26/09/2009 19:06 | Alerter
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Plus de deux mille personnes meurent et puis rien... Un pays bizarre...

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