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Serigne Fallou et Seydina Issa Rouhou Lahi, deux érudits et saints hommes aux parcours identiques


Rédigé par leral.net le Lundi 5 Juin 2017 à 18:53 | | 0 commentaire(s)|

Serigne Fallou et Seydina Issa Rouhou Lahi
Serigne Fallou et Seydina Issa Rouhou Lahi
Les vénérés Serigne Fallou et Seydina Issa Rouhou Lahi sont tous deux serviteurs de Dieu qui ont pratiquement connu le même destin.

Né le 27 juin 1888 à Darou Salam, jour anniversaire de l'ascension de Mahomet (PSL), Cheikh Mouhamadou Fadl Mbacké est sans doute le plus célèbre des héritiers de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du Mouridisme.

Communément appelé Serigne Fallou Mbacké, il devenu le second khalife des Mourides en 1945, date à laquelle, il plongea corps et âme dans la poursuite des travaux de la Grande Mosquée. Il eut l’honneur, de procéder à son inauguration, le 7 Juin 1963 et d’y diriger la première prière. Son khalifat est encore évoqué de nos jours comme une période particulièrement faste pour notre pays.

Les Sénégalais, toutes confréries confondues, le considèrent comme un vrai ascète, un homme qui a reçu du créateur le pouvoir de faire des miracles.

C'est dans la nuit du 06 août 1968 que El Hadj Mouhamadou Fallou Mbacké s'éteignit à Touba plongeant le monde mouride dans une tristesse jamais égalée.

Quant à Seydina Issa Rouhou Lâhi, il a lui aussi marché sur les pas de son vénéré père, Seydina Limamoulaye «Al Madhi », premier khalife de la communauté Layène. Après le rappel du Mahdi auprès d’Allah le Tout-puissant et le Très miséricordieux en 1909, c’est son fils aîné, Seydina Insa Rouhou Lâhi, né en 1876 à Yoff, qui lui succéda à la tête de la confrérie, conformément à la désignation de Limamou de son vivant.

A 33 ans, Seydina Issa Rohou Lahi venait d’hériter de la charge de khalife général des Layènes, dans un contexte social très particulier marqué par l’impérialisme.

Au fil des temps, les colons commencèrent à craindre son influence et voulurent le déporter loin du pays, plus précisément au Gabon mais sans succès. Ils l'amenèrent sur l'île de Gorée avec son serviteur Abdoulaye Diallo qui sera emprisonné. Seydina Limamoulaye demeura trois mois à Gorée à cause de son disciple Abdoulaye Diallo qui a été emprisonné à sa place car les colons n'avaient pas pu l'enfermer.

À son retour, Seydina Limamou Laye continua à enseigner et à prêcher la droiture et un culte religieux « propre et sincère », débarrassé des traditions qu'il jugeait non conformes à l'islam.

Avant sa disparition en 1909, il laissa un livre, divisé en six parties et connu sous le nom de « Sermon », qu'il demanda à ses serviteurs de transmettre.