L'opposant gambien Cheikh Sidya Bayo, arrêté vendredi dans la soirée à son domicile, est toujours en garde-à-vue au commissariat central. En attendant son extradition en Gambie ou son expulsion vers la France, les défenseurs des droits de l'homme crient leur indignation. Seydi Gassama fait remarquer dans les colonnes de L'Observateur : "A ce jour, on ne lui a pas signifié les motifs pour lesquels il a été interpellé pour être expulsé. Ce qui est illégal, car on doit lui notifier un arrêté d'expulsion motivé qui dit clairement les motifs qu'on a contre Sidya Bayo. Malheureusement, tout cela n'a pas été fait". En tout état de cause, dénonce avec force le Directeur exécutif d'Amnesty International Sénégal, "cette affaire Bayo montre la faiblesse de ce régime par rapport Yaya Jammeh. C'est cela qui est grave. Si c'est destiné à donner les gages comme quoi le Sénégal ne s'est pas mêlé à ce qui s'est passé en Gambie, je me dis qu'ils ont commis une lourde erreur, parce que Yaya Jammeh a fait exprès de mettre en cause le Sénégal pour le mettre en position défensive. C'est une manière pour Jammeh de pousser le gouvernement sénégalais à donner un coup de balai à l'ensemble des opposants gambiens qui sont au Sénégal, ce qui est tout à fait inacceptable".
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