« On n’est jamais mieux que chez soi » ! Je le comprends si bien que depuis l’éclatante victoire du peuple sénégalais, je fais mes bagages. Après plus de trois ans d’exil, je peux enfin rentrer. Il me tarde de revoir ma famille, mes amis, le Sénégal qui me manquent si fortement. Depuis le 25 Mars, je ne m’attelle qu’à cela. Le changement m’a libéré comme il a redonné espoir à tout un peuple. Que de plaies à panser ! Nombreuses les familles à consoler. Innombrables les jeunes à redonner un repère. Multiple les innocents à réhabiliter. Incommensurable l’espoir à rendre aux paysans.
Mais pendant que le peuple, réjoui d’avoir évité le pire, espère des lendemains meilleurs, le vieux diable refait tristement surface. Non ! Il ne veut pas d’un corbillard grand standing en réclamant des véhicules. On l’entend parce qu’il ne souhaite surtout pas de bilan. Il ne veut entendre parler d’audits. Sa progéniture n’a de compte à rendre. Alors qu’il s’appuie sur quelqu’un pour tenir debout, il menace de déstabiliser le pays ; de marcher sur le palais. Après plus de 26 ans d’opposition de rue et 12 ans de pouvoir de sang, il n’est pas prêt à raccrocher. Il a affaibli le pays quand il était opposant pour le conquérir ; il l’a ruiné quand il en a eu la responsabilité ; maintenant, à défaut de voir sa lignée poursuivre sa funeste mission, il jure de l’ébranler si des comptes lui sont demandés. Seulement, ses singeries ne leurrent désormais que les candides. Comme disait l’autre « on peut tromper certains pour un moment mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps ».
Les sénégalais, dans le cauchemar ont découvert sa véritable nature. Il a défié le peuple dont il donne aujourd’hui la preuve de sa trahison en s’interrogeant sur l’identité de Pape ou Moustapha Diop après avoir fait de lui la deuxième personnalité du pays. S’il était cette bête politique que les journalistes sénégalais, qu’il a ignorés douze ans, décrivent aujourd’hui, il n’aurait pas piégé ses enfants en leur confiant la sueur des sénégalais, il n’aurait pas pensé que tout est cessible. Maintenant Abdoulaye wade doit comprendre que le Sénégal n’est pas son bien, que le peuple ne se dispute pas, il tranche. Il doit comprendre qu’on a assez vu son ndél, qu’il relève du passé, son âge et les sénégalais l’ont humilié, disqualifié. Ils ont choisi quelqu’un d’autre pour leur destinée.
En obtenant plus de 65% du vote des sénégalais, Macky ne doit pas se soustraire de ses responsabilités. Il est le président le mieux élu de toute l’Afrique. Non pas qu’un de ses homologues n’a pas recueilli un tel pourcentage, mais qu’aucun n’est passé par le second tour avec ce score. Il n’a pas de leçons à recevoir, même de Barack Obama. Sa voix est celle du peuple. Parce qu’après que les sénégalais se soient déplacés, à deux reprises, six d’entre eux sur dix l’ont choisi. Leur suffrage aura beau été analysé, commenté, il ne souffre d’aucune contestation. Ils lui ont fait confiance et attendent une amélioration de leur sort. L’ampleur de leur espoir est à la mesure de leur déception.
La tâche est immense, si ardue qu’elle demande sérénité, tranquillité, stabilité. Macky a un pays à reconstruire avec un fondement de valeurs. Des valeurs qu’Abdoulaye s’est employé, prés d’un demi siècle, à torpiller. Accordez du crédit à ses lamentations, à ces inepties c’est donner un mauvais exemple à cette jeunesse qui reprend son souffle, traumatisée par une telle boulimie du pouvoir. L’impunité ne se négocie pas. Des hommes et des femmes sont morts pour qu’une justice équitable naisse.
J’ai quitté le Sénégal sur la pointe des pieds parce que ne pouvant faire face à un despote dont les courtisans ont tenté de me tuer, après m’avoir jeté, à deux reprises, en prison. Je ne déferai pas mes bagages parce qu’un vieux sénile menace de déranger la tranquillité des citoyens.
Alors qu’on m’étiquetait tel ou tel parti, je me battais pour l’amélioration des conditions de vie de mes camarades ; aujourd’hui j’ai envie de lancer un appel aux jeunes. A force de n’y voir que mensonges, traîtrises, nous leur avons laissé le champ politique ; maintenant il est temps d’envoyer à la retraite ces vieux dinosaures qui l’occupent bien avant notre naissance. Les jeunes ont aussi leur mot à dire ; plus de 60% de la population ça ne peut compter pour du beurre. L’Atlantique n‘est que mirage et souffrance, la solution se trouve dans notre Afrique.
Mame Birame WATHIE wathie200@yahoo.fr
Mais pendant que le peuple, réjoui d’avoir évité le pire, espère des lendemains meilleurs, le vieux diable refait tristement surface. Non ! Il ne veut pas d’un corbillard grand standing en réclamant des véhicules. On l’entend parce qu’il ne souhaite surtout pas de bilan. Il ne veut entendre parler d’audits. Sa progéniture n’a de compte à rendre. Alors qu’il s’appuie sur quelqu’un pour tenir debout, il menace de déstabiliser le pays ; de marcher sur le palais. Après plus de 26 ans d’opposition de rue et 12 ans de pouvoir de sang, il n’est pas prêt à raccrocher. Il a affaibli le pays quand il était opposant pour le conquérir ; il l’a ruiné quand il en a eu la responsabilité ; maintenant, à défaut de voir sa lignée poursuivre sa funeste mission, il jure de l’ébranler si des comptes lui sont demandés. Seulement, ses singeries ne leurrent désormais que les candides. Comme disait l’autre « on peut tromper certains pour un moment mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps ».
Les sénégalais, dans le cauchemar ont découvert sa véritable nature. Il a défié le peuple dont il donne aujourd’hui la preuve de sa trahison en s’interrogeant sur l’identité de Pape ou Moustapha Diop après avoir fait de lui la deuxième personnalité du pays. S’il était cette bête politique que les journalistes sénégalais, qu’il a ignorés douze ans, décrivent aujourd’hui, il n’aurait pas piégé ses enfants en leur confiant la sueur des sénégalais, il n’aurait pas pensé que tout est cessible. Maintenant Abdoulaye wade doit comprendre que le Sénégal n’est pas son bien, que le peuple ne se dispute pas, il tranche. Il doit comprendre qu’on a assez vu son ndél, qu’il relève du passé, son âge et les sénégalais l’ont humilié, disqualifié. Ils ont choisi quelqu’un d’autre pour leur destinée.
En obtenant plus de 65% du vote des sénégalais, Macky ne doit pas se soustraire de ses responsabilités. Il est le président le mieux élu de toute l’Afrique. Non pas qu’un de ses homologues n’a pas recueilli un tel pourcentage, mais qu’aucun n’est passé par le second tour avec ce score. Il n’a pas de leçons à recevoir, même de Barack Obama. Sa voix est celle du peuple. Parce qu’après que les sénégalais se soient déplacés, à deux reprises, six d’entre eux sur dix l’ont choisi. Leur suffrage aura beau été analysé, commenté, il ne souffre d’aucune contestation. Ils lui ont fait confiance et attendent une amélioration de leur sort. L’ampleur de leur espoir est à la mesure de leur déception.
La tâche est immense, si ardue qu’elle demande sérénité, tranquillité, stabilité. Macky a un pays à reconstruire avec un fondement de valeurs. Des valeurs qu’Abdoulaye s’est employé, prés d’un demi siècle, à torpiller. Accordez du crédit à ses lamentations, à ces inepties c’est donner un mauvais exemple à cette jeunesse qui reprend son souffle, traumatisée par une telle boulimie du pouvoir. L’impunité ne se négocie pas. Des hommes et des femmes sont morts pour qu’une justice équitable naisse.
J’ai quitté le Sénégal sur la pointe des pieds parce que ne pouvant faire face à un despote dont les courtisans ont tenté de me tuer, après m’avoir jeté, à deux reprises, en prison. Je ne déferai pas mes bagages parce qu’un vieux sénile menace de déranger la tranquillité des citoyens.
Alors qu’on m’étiquetait tel ou tel parti, je me battais pour l’amélioration des conditions de vie de mes camarades ; aujourd’hui j’ai envie de lancer un appel aux jeunes. A force de n’y voir que mensonges, traîtrises, nous leur avons laissé le champ politique ; maintenant il est temps d’envoyer à la retraite ces vieux dinosaures qui l’occupent bien avant notre naissance. Les jeunes ont aussi leur mot à dire ; plus de 60% de la population ça ne peut compter pour du beurre. L’Atlantique n‘est que mirage et souffrance, la solution se trouve dans notre Afrique.
Mame Birame WATHIE wathie200@yahoo.fr